Accès au financement : La «recapitalisation », une lueur d’espoir pour les PME locales

Très souvent confrontées aux difficultés d’obtention des différents types de financement auprès d’établissements financiers et autres pourvoyeurs de fonds du fait d’aggravation du risque de défaut des entreprises, les Petites et moyennes entreprises (PME) et les associations peuvent désormais se réjouir de la convention signée entre la SFE et Africa Ratings pour la recapitalisation des PME en Afrique centrale.

La SFE et l’Africa Ratings propose la recapitalisation aux PME pour faciliter leur accès aux financement. © Gabonreview

La Salam Financial & Exchange S.A, établissement de microfinance de 2^e catégorie, et l’agence de notation Africa Ratings ont paraphé le 1^er février 2023 à Libreville, une convention sur les modalités de capitalisation et de recapitalisation des Petites et moyennes entreprises et des associations. Ce partenariat vient apporter une solution aux difficultés dont font face les PME africaines dans l’obtention des différents types de financement auprès d’établissement financier et autre pourvoyeur de fonds.

Pour les petites entreprises, les fonds propres et l’endettement sont des problématiques centrales. En cas de faiblesse des fonds, elles sont particulièrement exposées aux aléas conjoncturels, comme c’est par exemple le cas avec la crise sanitaire et économique causée par le coronavirus. Pour que leur activité perdure dans le temps, une recapitalisation est parfois nécessaire. Il s’agit d’une opération consistant, pour une entreprise, à renforcer ses fonds propres lorsqu’ils atteignent un niveau très bas et ont un impact majeur sur l’exercice de l’activité et la croissance.

Les solutions pour recapitaliser des petites entreprises sont multiples : les prêts participatifs soutenus par l’État, la levée de fonds, la fusion avec une autre entreprise… Dans le cadre du partenariat SFE et Africa Ratings, il est proposé l’ouverture d’un compte séquestre (un sous-compte) de recapitalisation mobilisant les ressources propres des entreprises désireuses. Ce compte, exempté des frais de gestion par SFE, a pour but d’apporter des garanties aux financements des PME et associations, mais davantage, il va contribuer à abaisser le coût du risque de l’établissement et augmenter la confiance de l’ensemble des partenaires, par le renforcement des fonds propres de l’entreprise.

La SFE et l’Africa Ratings s’engagent à donner l’accès aux services financiers au plus grand nombre et de travailler à la réduction de la perception du risque des PME et associations dans l’optique d’un meilleur positionnement sur leur marché. © Gabonreview

«La solution proposée par la SFE et Africa Ratings consiste à la PME, l’association où au porteur de projet d’ouvrir un compte séquestre auprès de la SFE qu’elle va doter à son rythme. Couplé aux effets de la notation et de la classification, la PME à travers une matrix saura à quel niveau de crédit elle peut avoir accès. Exemple, si la PME est classée entreprenante et qu’elle a une note de B qui est excellente parce que nous notons de A à F, F étant la plus faible, elle pourrait avoir accès à 150% du montant qu’elle a en recapitalisation, vous voyez qu’automatiquement, les incertitudes sont écartées et la PME détermine sa capacité à avoir accès aux crédits, car plus elle gère mieux, plus elle va augmenter les capitaux dans son compte de recapitalisation, plus elle augmente le montant de ses prétentions», a expliqué le CEO d’Africa Rating, Wilfried Akendengue.

Pour les responsables de l’établissement financier SFE, l’accès au financement des PME et associations auprès de leur structure sera dorénavant une certitude et non plus une hypothèse, car Africa Ratings associera à la reconstitution des fonds propres, la mise à disposition des informations liées à la taille et la notation de ces dernières. «La signature de ce partenariat confirme, une fois de plus, notre engagement de donner l’accès aux services financiers au plus grand nombre et de travailler à la réduction de la perception du risque des PME et associations dans l’optique d’un meilleur positionnement sur leur marché», ont-ils indiqué.