UOB : La part de vérité d’un enseignant accusé de «manquements graves à l’éthique et la déontologie»
L’avocat d’un enseignant de l’Université Omar Bongo (UOB), visé par un conseil de discipline, a tenu à le défendre. Pas très tendre avec le recteur de l’UOB, qui n’a pas qualité à convoquer un conseil de discipline, Nicaise Ondo Nguema affirme que son client n’a «jamais été ni mis-en-cause, ni entendu par le conseil de discipline de l’UOB pour des faits prétendus de manquements graves à l’éthique et la déontologie».
Mis en cause par un conseil de discipline censé se tenir le 23 octobre, un enseignant de la Faculté de droit et des sciences économiques (FDSE) de l’Université Omar Bongo (UOB) a tenu à rétablir la vérité, par la voix de son avocat. Ce dernier a notamment insisté sur le caractère illégal du conseil de discipline convoqué par Mesmin-Noël Soumaho, même si celui-ci ne s’est plus tenu. Selon le conseil de l’enseignant mis en cause, «le ministre en charge de l’Enseignement supérieur est la seule autorité administrative compétente à saisir le conseil de discipline via le recteur».
Or, «le conseil de discipline qui devait siéger le 23 octobre a été irrégulièrement convoqué parce qu’initiée à la diligence du recteur de l’université et non à la diligence du ministre de l’Enseignement supérieur», a expliqué Nicaise Ondo Nguema, le 27 octobre à Libreville. Selon l’avocat, qui n’a pas souhaité donner l’identité de son client, «en agissant en lieu en place du ministre en charge de l’Enseignement supérieur, le recteur, probablement mal conseillé, s’expose à des poursuites judiciaires sur le fondement de l’article 165 du code pénal (délit d’usurpation de titre)». L’enseignant de la FDSE devait se présenter devant le conseil de discipline pour répondre des faits de manquements graves à l’éthique et la déontologie.
«Informé de cette procédure, j’ai, en date du 22 octobre, après m’être constitué, demandé au recteur de me communiquer les pièces du dossier qui contiennent les récriminations retenues contre mon client», a affirmé Nicaise Ondo Nguema. Or, ces pièces n’ont pas été communiquées à l’avocat. «La communication des pièces à la partie adverse est un droit fondamental sans laquelle l’affaire ne peut être examinée par le conseil de l’université siégeant sous la forme d’un conseil de discipline. Mon client n’a jamais été ni mis-en-cause, ni entendu par le conseil de discipline de l’UOB pour des faits prétendus de manquements graves à l’éthique et la déontologie. En conséquence, il n’a jamais été sanctionné», a conclu le conseil de l’enseignant de la FDSE.
A ce qu’il semble, la raison de ce conseil de discipline était l’échange verbal violent entre l’enseignant en question et un collègue, sur la triste réalité à la FDSE, où «les enfants d’autrui attendent des soutenances depuis 2015».
2 Commentaires
La question fondementale est que pourquoi il y a des étudiants qui attendent depuis 2015 pour soutenir leur thesedans cette faculté.
A en croire ces enseignants et leurs conseils, tout se passe comme dans le meilleur des mondes à l’UOB. Harcèlements sexuels? Non,invention des étudiantes; Clientélisme? Pas du tout, simple discrédit des personnes mal intentionnées; Enseignant véreux? Non imagination, et simple jalousie; etc…En attendant elle se meurt notre université. Et ceux la même qui sont censés la sortir de l’ornière, lui assènent le coup de grâce. Pauvre Jeunesse. On a pas fini d’être dirigés par les mêmes familles qui elles sont bien loin de nos turpitudes locales..