Régies financières / Fecorefi : Ogandaga «n’est plus notre interlocuteur dans le cadre des négociations pour la sortie de crise»
La Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) appelle à la démission du ministre de l’Economie et de la relance, Jean-Marie Ogandaga.
Face au silence jugé méprisant et arrogant du ministre de l’Economie et de la relance, dénotant son incapacité à gérer la crise qui paralyse les régies financières depuis 1 mois et 11 jours, la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) a affirmé, le 24 août, ne plus trouver l’intérêt de dialoguer avec Jean-Marie Ogandaga. Elle appelle à sa démission. du ministre de l’Economie et de la relance, Jean-Marie Ogandaga. Après 42 jours de grève générale, cette plateforme syndicale qui regroupe les administrations des Douanes, des Impôts, des Hydrocarbures et du Trésor, estime que face aux revendications légitimes des agents publics qui sont essentiellement liées à la carrière et à la soutenabilité de la dépense publique, le gouvernement préfère le silence et le mépris du dialogue.
«La volonté des plus hautes autorités en tête desquelles le président de la république, chef de l’Etat, de relancer notre économie est aujourd’hui galvaudée par cette attitude cavalière de certains membres du gouvernement impliqués dans ce dossier», a déclaré au cours d’un point presse ce 24 août, le porte-parole de la Fecorefi. Cette pique s’adresse aussi bien au ministre de l’Economie et la relance, qu’à ceux du Pétrole, du Budget et des comptes publics.
Alors que ce mouvement grève les finances publiques, avec des pertes sèches abyssales des recettes fiscalo-douanières, la Fecorefi ne s’explique pas l’attitude du ministre en charge de l’Economie qui refuse tout dialogue avec les partenaires sociaux. Pour ces derniers, la situation est d’autant plus grave car, «plus que jamais, le Gabon fait activement recourt à tous les mécanismes d’emprunt de manière intempestive pour financer les besoins les plus élémentaires, alors qu’il aura fallu simplement commanditer un audit organisationnel des administrations collectrices, de les motiver et de les remobiliser pour relever le défi de l’optimisation des recettes».
Appel à la démission d’Ogandaga ?
Rappelant que les opérations d’audit de 2018 ont révélé que «l’Etat paie plus qu’il n’en faut», la Fecorefi réaffirme que l’incapacité du gouvernement à publier les résultats de cet audit, cache mal des manœuvres dilatoires. Celles-ci visent à justifier des effectifs fictifs par des recrutements à tout va des leurs proches et ce, malgré la décision du gouvernement de geler tout recrutement sur une période de 3 ans et de la recommandation du comité technique d’arrêter les effectifs au mois de mai 2018.
«Le gouvernement, en particulier le ministère de l’Economie et de la relance, démontre qu’il n’a rien à faire des préoccupations qui sont les nôtres», a soutenu Sylvain Ombindha Talheywa III. «Nous ne pouvons plus admettre, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, que la caisse de l’Etat puisse autant souffrir des dépenses toxiques au profit d’individus aux desseins inavoués», a-t-il martelé.
A qui profite le crime ? A qui profite le surplus de sorties des caisses du Trésor public ? Selon la Fecorefi, «les responsables de cette situation d’enlisement et de sabotage sont tapis dans l’ombre dans les ministères impliqués dans ce dossier et portent la lourde responsabilité quant aux conséquences de cette situation». Elle dit s’en remettre à la Présidence de la République pour une sortie définitive de crise et appelle l’ensemble des agents des douanes, des Impôts, des Hydrocarbures et du Trésor à poursuivre avec force et vigueur le mouvement de grève «sous le prisme d’une main de fer dans un gant de velours».
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