75e Assemblée générale de l’ONU : La contribution de la jeunesse gabonaise

Quatre mois avant l’Assemblée générale des Nations unies, le coordonnateur résidant, Stephen Jackson, a organisé le 14 juin une réunion par visioconférence avec les jeunes gabonais, en présence du ministre en charge de la Jeunesse Franck Nguema. Issus du Conseil national de la jeunesse, Ledy Ogandaga, Gildas Bivouli Lerick Mouketou et Benga Bouengoune ont apporté leurs contributions sur les enjeux climatiques, la lutte contre le Covid-19, les objectifs du développement durable et l’avenir de l’Onu.

Le ministre en charge de la Jeunesse, Franck Nguema, lors de la visioconférence avec le coordonnateur résident des Nations unies, le 14 juin 2020.© Gabonreview

75 ans après sa création, l’Organisation des Nations unies (Onu) veut impulser une nouvelle dynamique dans son fonctionnement. En prélude à sa 75e Assemblée générale prévue en septembre prochain, le coordonnateur résident de l’Onu au Gabon, Stephen Jackson, a échangé le 14 juin avec des jeunes issus du Conseil national de la jeunesse afin de recueillir leurs réflexions sur les enjeux de l’heure.

L’échange auquel a pris part le ministre en charge de la jeunesse, Franck Nguema, a permis à Ledy Ogandaga, Gildas Bivouli Lerick Mouketou et Benga Bouengoune d’apporter leurs réflexions sur quatre questions axées sur les défis climatiques, la lutte contre la pandémie de Covid-19, l’Afrique en 2063, les objectifs du développement durables (ODD).

La première question a porté sur leur vision du monde dans 25 ans, lorsque les Nations unies célèbreront leur centenaire. A l’unanimité, les jeunes ont indiqué qu’ils étaient pessimistes. L’immobilisme actuel de l’Onu sur certains fronts n’augure nullement d’un meilleur avenir. Car, selon eux, tant que les mentalités n’auront pas changé, avec la prise en compte des points de vue des pays non membres du Conseil de sécurité ou la mise en œuvre effective des résolutions prises par l’Onu, le multilatéralisme continuera à se dégrader. Ces contingences risquent de faire perdre à l’institution tout crédit.

Décrire l’Afrique que ces jeunes souhaitent voir en 2063 était la deuxième articulation de cet échange.  Leur souhait est de voir l’érection d’une Afrique libre, unie décomplexée, dans laquelle la libre circulation des biens et des personnes est garantie. Les jeunes ont souhaité une Afrique débarrassée des conflits armés avec des systèmes de santé et d’éducation développés, des Etats stratèges impulsés par une gouvernance éclairée et conçue pour l’émancipation économique du continent.

S’agissant de la troisième interrogation, le jeunes ont été appelés à donner le rôle que chaque maillon de la société (Nations unies, gouvernement et citoyens) devrait jouer pour lutter efficacement contre la pandémie de Covid-19.

Les jeunes ont tous invité à la prise de conscience générale sur l’existence de la maladie au Gabon. Dans ce sens, ils ont invité au respect des mesures barrières. À l’endroit du gouvernement, Lerick Mouketou et ses compagnons ont appelé à un effort d’investissement dans la recherche pour le développement d’un système de santé agile et des infrastructures sanitaires.

La quatrième question invitait les jeunes à donner une seule idée concernant les objectifs du développement durable qu’ils souhaiteraient voir prise en compte par les Nations unies. Les jeunes ont marqué leur préférence pour l’amélioration du système de santé, l’éducation et l’investissement dans la formation professionnelle.

Toutes ces contributions seront prises en comptes lors des travaux de la 75e assemblée des Nations unies. Selon Stephen Jackson, ces échange ont été initiés par le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, au regard des récriminations dont fait l’objet le système des Nations unies tant sur son fonctionnement que dans sa composition afin d’écouter la jeunesse africaine sur les questions de l’avenir de la planète. Pour sa part, le ministre en charge de la Jeunesse s’est félicité de ce que «les Nations unies aient donné la possibilité à la jeunesse gabonaise d’apporter sa pierre, à travers ces échanges, à l’édification de l’avenir des nations», a déclaré Franck Nguema.