Covid-19 : Le Gabon résiste mieux que les autres pays de la sous-région
Sur 7 millions de contaminations au Covid-19 à travers le monde, l’Afrique centrale compte 22.000 parmi lesquelles 3.463 au Gabon. Selon le Comité en charge de la riposte dans le pays (Copil), le Gabon résiste bien à la pandémie avec un faible taux de létalité par rapport au reste de l’Afrique centrale et un taux de guérison estimé à près de 30%. Il compte d’avantage renforcer le dispositif sanitaire pour mieux freiner la propagation du virus dans le pays.
Le Gabon compte depuis la dernière communication du Comité en charge de la riposte contre le Coronavirus dans le pays (Copil), 3.463 cas déclarés positifs au Covid-19 avec un taux de létalité de 0,66% (23 décès) et un taux de guérison de 29,57% (1.024 guéris). Selon le Copil, en 3 mois de pandémie dans le pays, la capacité de dépistage a été élevée passant de 20 tests par semaine à 4000 tests. Aujourd’hui, a assuré le porte-parole du Copil, le pays a «une moyenne de dépistage de 2000 tests par semaine». «Avec le nouveau laboratoire Pr Gahouma, nous allons progressivement monter en puissance avec une possibilité d’atteindre plus de 10.000 tests jour», a déclaré Guy-Patrick Obiang.
Sur le plan comptable, 7 provinces, a-t-il rappelé, sont touchées sur les 9 que compte le pays et 19 départements sur 52. Les provinces les plus touchées sont l’Estuaire, le Haut-Ogooué et le Moyen-Ogooué. La première totalise 2.817 cas principalement recensés dans le 1er, le 6e, le 5e et 3e arrondissement de Libreville, mais aussi 874 guérisons et 20 décès. Le Haut-Ogooué a enregistré 397 cas dont 117 guérisons et le Moyen-Ogooué 112 cas. De mai à juin, a indiqué Guy-Patrick Obiang faisant le bilan de la riposte, 4.087 cas contacts ont été suivis dont 334 contaminées, soit 8%. Une diminution par rapport au mois de mai où le taux de contamination de cas contacts était de 12%.
Si le pic n’est pas encore atteint, le Copil entend d’avantage freiner la propagation du virus dans le pays. Dans cette optique il annonce une augmentation de la capacité litière et le renforcement du plateau technique. Pour la prise en charge, a signalé Guy-Patrick Obiang, le Copil a opté pour une approche par district sanitaire. «C’est dire que le patient Covid-19 qui vit à Nzeng-Ayong, sera pris en charge au niveau de Nzeng-Ayong. Nous allons mettre en place des relais communautaires qui vont s’assurer du suivi de ces personnes à domicile», a-t-il annoncé.
Il est également envisagé un renforcement des provinces en appareils diagnostics à PCR. Cela, à en croire Guy-Patrick Obiang, permettrait que «certaines provinces n’effectuent plus de déplacements vers d’autres pour réaliser les tests». «Les équipements sont arrivés et dès la semaine prochaine (Ndlr. Semaine du 15 juin), nous allons commencer par l’Ogooué-Maritime, la Ngounié et le Woleu-Ntem et en fonction des cycles épidémiologique de chaque province», a-t-il informé.
4 Commentaires
Gabonreview n’est-il pas entrain de virer comme Gaboneco?
[…] Covid-19 : Le Gabon résiste mieux que les autres pays de la sous-région Share on PinterestShare on LinkedinShare on TwitterShare on Facebook […]
Laisser les gens voyagé pour reprendre leurs activités de subsistance
Depuis quant la vie des Gabonais est important pour vous
Le travail du Copil est appréciable mais, comme toute œuvre humaine, il est susceptible d’être amélioré. Pour moi, le Covid-19 a été présenté de nombreuses fois comme une maladie agressive, brutale et presqu’incurable. A côté de cette réputation, les hôpitaux du Gabon étaient devenus (ou perçus comme) de grands mouroirs pour les malades du Covid-19. Enfin, la manière inhumaine et dégradante d’inhumer les corps tombés du Covid a fini d’écœurer profondément les Gabonais. Aujourd’hui, le Copil croit qu’il n’y a pas beaucoup de malades dans les hôpitaux. C’est « une impression », parce que, à cause des vérités ou des mensonges qui habillent la réputation de cette pandémie, personne ne veut se jeter dans la gueule du loup. Qui est fou ?
Au début de la pandémie, la distribution des kits de protection à toutes les communautés eût été le meilleur choix pour protéger les populations : dispositifs de lavage des mains, masques de protection, etc. Mais en préférant distribuer des kits alimentaires, les autorités publiques se sont trompées lourdement : aujourd’hui, trois mois plus tard, la nourriture est finie et le Covid-19 est encore là, bien menaçant et en train de se propager au sein de la population.
Le Copil et le gouvernement s’obstinent surtout à rappeler les mesures barrières. Bonne idée mais, entre nous, des masques non stérilisées, mal confectionnées puisque fabriquées sur la base d’aucune norme, valent quoi devant un virus qui a montré sa capacité à défier toutes les barrières ? La fabrication artisanale des masques se poursuit donc au Gabon. Mais le Copil n’a pas encore réalisé que cette activité est un ouvrage d’intérêt public ? La laisser aux mains de personnes mal informées, non formées et poussées par l’appât du gain, est un risque majeur pour la Nation. Par conséquent, il serait indispensable, de mon point de vue, de réglementer très vite ce secteur naissant de la confection des masques pour empêcher, si le Copil tient réellement à l’empêcher, la propagation de l’épidémie. Dans les pays où sont prises de bonnes décisions, la courbe des contaminations et celle des guérisons infléchissent inexorablement. Je pense que le Gabon ne devrait plus seulement se féliciter, à travers certains de ses choix, de ce qu’il croit être le résultat de sa bonne gestion de cette épidémie : plus la courbe des contaminations grandit, plus Il y a encore beaucoup de travail à faire. Tout en sachant se remettre en cause.