Anthony Obame peut regagner le tatami de l’Insep
Anthony Obame, vice-champion olympique 2012 de taekwondo des +80 kg, qui a dû arrêter ses entrainements avec l’équipe de France au sein du pôle France Olympique pour de factures impayées par l’État gabonais, peut désormais regagner les tatamis, selon le quotidien gabonais L’Union du 2 octobre.
Le demi-pensionnaire de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep), premier médaillé olympique gabonais, Anthony Obame peut regagner ses condisciples du pôle France Olympique avec lesquels il suit un entrainement pour préparer les JO de Rio. L’État gabonais vient d’honorer à son engagement vis-à-vis de la FFDA comme l’annonçait le conseiller technique du ministre des Sports, Anaclet Mathieu Taty.
«Tout semble aller dans le bon sens (…) les chèques de l’athlète et du coach sont déjà disponibles, le président de la Fédération gabonaise de taekwondo devrait les récupérer ce matin (ce 1er octobre)», a indiqué Anaclet Mathieu Taty, le 1er octobre. C’est chose faite car, selon le quotidien L’union du 2 octobre 2012, le ministère des Sports a remis au maitre Samuel Nzé, président de la Fédération gabonaise de taekwondo, deux chèques d’un montant d’un peu plus de 9 millions de francs, relatifs au reliquat de la facture du vice-champion olympique envers la FFTDA et le coach Juan Antonio Ramos, entraîneur attaché plus spécifiquement à la préparation du jeune taekwondoïste gabonais. «S’agissant de l’argent pour la préparation de l’athlète pour la saison 2012-2013, le dossier serait en bonne voie», a rassuré Anaclet Mathieu Taty.
Une convention allant du 1er septembre 2012 au 31 août 2016 a été nouée par les parties française et gabonaise pour que le Pôle France olympique continue de former et préparer Anthony afin qu’il atteigne une progression de haut niveau. Cette convention, stipule que l’entraînement d’Anthony se déroulera sur le site de l’Insep à Paris dans le Pôle France olympique, où il sera inscrit comme demi-pensionnaire. Anthony Obame qui participe aux entraînements au même titre que les sportifs du Pôle France olympique, est placé sous la responsabilité du responsable-entraîneur de cette structure.
Le Gabonais bénéficie des conseils de l’encadrement national, profite du collectif de préparation olympique pour parfaire sa formation. Un entraîneur, Juan Antonio Ramos, sera attaché plus spécifiquement à sa préparation. Les déplacements en compétition restent à la charge du Gabon, alors que les frais de formation seront à la charge du sportif. Cette convention ne sera effective qu’à partir du moment où la partie gabonaise aura soldé l’ensemble des factures concernant Anthony envers la FFTDA et Antonio Ramos dans le cadre de la préparation olympique des J0 2012 à Londres.
Le montant de la facture du retour des Jeux Olympiques de Londres s’élèverait à la somme de 11 498 368 Francs CFA. Sur ce montant, le Gabon avait réglé 6 385.504 Francs CFA, le reliquat était donc de 5 133 520 Francs CFA, tandis que la facture de M. Ramos s’élèverait à 3 936 000 Francs CFA.
Le natif de Libreville, 23 ans, a remporté la première médaille olympique de l’histoire du Gabon. Une performance qui s’est construite à l’INSEP, puisque le jeune étudiant en management du sport s’entraîne au sein du pôle France insépien depuis deux ans grâce au programme de solidarité olympique (CIO).
On se demande parfois comment le Gabon, pays producteur de pétrole, parvient à être si chiche dès qu’il s’agit de régler des factures aussi dérisoires… Mais les PME qui travaillent avec l’État sans parenté particulière ne seront sans doute pas surprises.
2 Commentaires
La question posée a la fin de cet article è très pertinente.
Il y a tout de même beaucoup de flou dans la gestion du sport dans ce pays.
Championnat d’athlétisme prévus le jour d’un match de foot dans le même stade
Match international annoncé à 18h commençant à 15h
Professionalisation hazardeuse du foot et retard du championnat
Forfait du basket aux tournoi régional
Non vérification de la disponibilité des joueurs pros pour les JO
Problème de visas pour les U23
Non ce n’est pas qu’un manque de moyens. A ce niveau là, c’est au delà de l’incompétence c’est du je m’en foutisme. On ne se présente pas à la Présidence d’une fédération si on n’est pas capable de la gérer et surtout, on a la décence de démissionner quand on se plante aussi lamentablement.
Mais la culture de la responsabilité, qui semble fuir notre très chère puissance tutellaire (chère au sens de ce qu’elle nous coûte) n’a toujours pas réussi à s’acclimater ici.
Et là aussi ça dépasse le seul cadre sportif…