Avec 141 nouveaux cas déclarés positifs, le Gabon est passé le 11 mai à 802 cas testés positifs au Covid-19. Parmi eux, 17 nouvelles guérisons et 1 nouveau décès. Une évolution croissante qui supplante les prévisions moyennes du Copil avec à la clé une augmentation importante du nombre de personnes symptomatiques. Principaux vecteurs de la maladie, ils pourraient augmenter l’intensité de la propagation du Covid-19 dans le pays.

Le Gabon enregistre de plus en plus de cas symptomatiques. Ce qui pourrait augmenter l’intensité de propagation de l’épidémie. © D.R.

 

Si lors de sa conférence de presse du 29 avril, le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil), indiquait que la progression du Covid-19 est tel que le pays enregistre en moyenne 25 nouvelles contaminations par jour, deux semaines plus tard, cette donnée semble bien loin. Au 11 mai, le pays a enregistré 141 nouveaux cas positifs sur 642 prélèvements effectués soit 22%. Parmi eux, 136 à Libreville sur 582 prélèvements ; 1 cas à Franceville sur 7 prélèvements soit un total de 59 cas déclarés positifs dans cette ville ; 1 cas à Lambaréné sur 37 prélèvements, soit un total de 7 cas déclarés positifs dans cette ville et 3 cas à Bifoun sur 16 prélèvements soit un total de 13 cas déclarés positifs dans cette ville.

A la même date, 17 nouvelles guérisons ont été déclarées, ce qui porte à 127 le nombre total de personnes guéries. A elles s’ajoutent la notification d’un nouveau décès au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL). La patiente qui a porté à 9 le nombre de décès dans le pays était, selon le Copil, hypertendue et âgée de 56 ans. Au total, sur les 5.337 prélèvements effectués depuis le début de la pandémie au Gabon le 12 mars, 802 cas positifs ont été déclarés au 11 mai. Une évolution «sans cesse croissante» qui selon le Copil, «révèle combien de fois la pandémie prend de l’ampleur dans notre communauté, nos familles, nos villes, nos quartiers».

25 contaminations par jour

Une évolution inquiétante d’autant plus que, a signalé le porte-parole du Copil, ces derniers jours de plus en plus de personnes appellent les équipes en charge de la riposte pour signaler des symptômes tels que la toux, la fièvre ou le mal de gorge. «Nous constatons aussi que le nombre de personnes symptomatiques augmentent», a déclaré Guy-Patrick Obiang. Jusqu’à lors, le pays comptait 80% de patients asymptomatiques et alors que l’opinion s’interrogeait sur leur place dans la propagation de l’épidémie, avec l’augmentation des cas symptomatiques considérés comme les vecteurs principaux de la pandémie, d’aucuns imaginent l’intensité de la transmission qu’ils génèreront en cas de relâchement dans le respect des mesures et gestes barrières.

A juste titre, Guy-Patrick Obiang a souligné que ce phénomène lié à la phase communautaire du Covid-19, est aussi attribué à l’inobservance des mesures barrières par ceux qui ne comprennent toujours pas la nécessité de porter un masque, de respecter une distance d’au moins 1,5 m et de se laver régulièrement les mains. «Le Coronavirus est là, il infecte des dizaines de personnes chaque jour et endeuille nos familles. Nous ne pouvons plus nous comporter comme si cette maladie n’existe pas», a-t-il exprimé.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. diogene dit :

    50 ans que l’on entend le même discours : ce sont les populations qui sont responsables jamais ceux qui s’ auto proclament responsable de la gouvernance.

    La confiance se mérite et qui la mérite moins que des gens qui volent les élections pour pouvoir voler les caisses de l’état en toute impunité.

    Il ne suffit pas de rouler en 4×4 avec un drapeau tricolore en devanture pour être crédible !

    Le décompte des cas et des victimes est truqué dans de nombreux pays dont le notre.L’opacité étant la règle de conduite, le déni étant la panacée, le mensonge étant une seconde nature chez nos usurpateurs au commande, comment voulez vous que tout se passe aussi bien que dans une série à deux kolos…?

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