Après le cas de Franceville, le Gabon a enregistré le 6 mai, un autre décès à Libreville où plusieurs cas ont été confirmés positifs au Covid-19. Le comité de riposte contre la pandémie qui a confirmé la présence d’un cas de Coronavirus à Bifoun, s’est également inquiété de l’évolution préoccupante de la maladie. Au 6 mai, le pays comptait 439 cas positifs.

Le cap de 1000 cas positifs bientôt franchi. © D.R.

 

En dehors de Libreville, Bitam, Lambaréné et Port-Gentil, les villes de Franceville et Bifoun ont enregistré leurs premiers cas positifs au Covid-19. Lors de sa conférence de presse du 6 mai, le porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil) qui a confirmé la rumeur de Bifoun, a souligné que l’agent en poste dans cette localité, a récemment séjourné à Libreville pour la perception de son salaire du mois d’avril. Quelques jours après son retour, il a développé les symptômes du Covid-19. «Alertées, les équipes de riposte de Lambaréné se sont rendues sur place, ont effectué des prélèvements qui se sont révélés positifs au Covid-19», a déclaré Guy-Patrick Obiang. Selon lui, le patient a été transféré au Centre hospitalier régional de Lambaréné et 29 cas contacts ont été identifiés et testés. «Les analyses sont en cours au Cermel (Ndlr. Centre de recherches médicales de Lambaréné)», a-t-il informé.

Revenant sur le décès de Franceville, le porte-parole du Copil a ajouté que les équipes de riposte de Franceville ont pu identifier 110 contacts dont 80 personnels de santé et 30 cas contacts familiaux. «Un autre cas de décès a été notifié ce matin (Ndlr. 6 mai), il s’agit d’un patient de 47 ans, infirmier au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), hypertendu diabétique obèse», a informé Guy-Patrick Obiang. Selon lui, le patient décédé a été soigné dans cette structure 3 jours avant pour détresse respiratoire. Admis en réanimation, il est décédé le 6 mai. «Il est à signaler que cet infirmier était absent de son service depuis environ 30 jours», a-t-il signifié.

 Les porteurs de coïnfections en danger

 Sur le plan épidémiologique, le pays a enregistré 42 nouveaux cas positifs dont 18 issus du dépistage massif et 24 du dépistage actif. Ce qui fait un total de 439 cas déclarés positifs au Covid-19. 6 nouvelles guérisons ont tout aussi été enregistrées à cette date, pour un total de 99 personnes guéries. Aux 6 décès précédents, se sont ajoutés les 2 décès de Franceville et Libreville. Soit un total de 8 décès.

Pour ces décès, le Copil insiste sur le fait que l’association du Covid-19 et des comorbidités telles que l’hypertension artérielle (HTA), le diabète ainsi que l’obésité peut rapidement mettre en jeu le pronostic vital des personnes porteuses de ces coïnfections. A en croire Guy-Patrick Obiang, ces cas compliqués deviennent rapidement des cas graves évoluant dans la plupart du temps vers le décès, malgré une prise en charge rapide en réanimation. Le Copil recommande de fait à ces personnes d’effectuer le dépistage précoce pour une prise en charge rapide afin de ne pas arriver à l’hôpital lorsque la maladie est grave. Parallèlement, il s’inquiète de l’évolution de la maladie au Gabon. «L’évolution de l’épidémie du Coronavirus dans notre pays devient préoccupante», a déclaré Guy-Patrick Obiang. Le pays pourrait bientôt atteindre le cap de 1000 cas positifs au Covid-19.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. bill ngana dit :

    « Préoccupante » en effet, cette situation. Mais tout aussi préoccupant, le manque criard de mesures officielles visant à limiter la propagation du virus. Hier, nous évoquions le cas des bavettes, qui sont fabriquées à tout va. Avec ce laisser-aller, n’importe qui peut se lever un matin et se lancer dans la production de ces équipements, en se disant qu’il s’agit d’une tâche aisée et rémunératrice. C’est absolument faux. De telles masques sont de dangereuses armes de destruction massive : elles n’obéissent à aucune norme de production et de protection, ne sont pas stérilisées et coûtent excessivement cher si l’on tient compte qu’il faut, en gros, 40 cm de tissu et une heure de travail pour une couture manuelle. C’est excessif de payer 500 FCFA un aussi petit bout de tissu, dont le mètre est vendu généralement 1.200 ou 1.500 FCFA au plus, ou, mieux 4 yards (en gros trois ou quatre mètres) à 3.500 FCFA. Lorsque le Gouvernement tient à l’intégrité de sa population, il autorise ceux qui le souhaitent, de se lancer dans la confection des masques. Il réceptionne ces masques artisanaux, sélectionne ceux qui répondent aux normes requises, les stérilise avant de les distribuer gratuitement ou les revendre à 100 ou 200 FCFA maximum l’unité. De la sorte, le Gabon évitera, d’une certaine manière, l’hécatombe annoncée. Se dire « préoccupés » pour les responsables du Copil, n’est malheureusement pas suffisant.

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