Fake news : L’«infodémie», l’autre épidémie qui préoccupe l’OMS
Fausses nouvelles, désinformation, infox, infausses peu importe comment on traduit «fake news», c’est un vrai cauchemar informationnel que la pandémie de la Covid-19 a généré dans les réseaux sociaux. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) très préoccupée par cette situation parle «d’infodémie».
Dans la guerre contre le Covid-19, l’Organisation mondiale de la santé est engagée sur deux fronts : celui de la propagation du virus et celui de la propagation des rumeurs et fausses informations. «En plus d’une épidémie de maladie, nous avons une épidémie d’informations et c’est ce que nous appelons une infodémie : la circulation de rumeurs et de fausses informations», a récemment déclaré la directrice de l’OMS pour la préparation aux risques infectieux mondiaux, Sylvie Briand.
Devant cette prolifération d’infodémie qui se repend plus vite que le nouveau Coronavirus, sur les médias sociaux, l’agence des systèmes des Nations unies a décidé de travailler avec Facebook, Twitter, Tencent, Pinterest et TikTok, pour endiguer efficacement l’ampleur du phénomène qui risque de durer aussi longtemps que le virus.
En effet, les réseaux sociaux sont devenus l’une des premières sources d’information sur la santé. Chacun il va à sa guise, se faisant passer pour scientifiques, chercheurs, médecins et mêmes pour des journalistes distillant, ici et là, des données erronées, des ramassis d’âneries alarmistes, et des conclusions à l’emporte-pièce créant la panique et participant à la psychose. «Notre plus grand ennemi à ce jour, ce n’est pas le virus lui-même. Ce sont les rumeurs, la peur et la stigmatisation», a martelé le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, communément appelé Dr Tedros.
Parmi les plus récurrents de ces «infodémies» recensées par l’OMS, l’on retiendra entre autres : l’incapacité du virus à supporter des températures chaudes supérieures à celles du printemps de l’hémisphère nord ; prendre des bains chauds protégerait contre le Covid-19 ; consommer des boissons chaudes, car le virus ne résisterait pas à la chaleur. Ou encore, s’exposer au soleil pour tuer le virus.
D’autres rumeurs fausses aussi loufoques les unes que les autres prétendent que le virus peut se projeter jusqu’à huit mètres d’une personne qui éternue ; se laver les mains avec l’urine des enfants ; manger de l’ail peut aider à prévenir l’infection ; recevoir une lettre ou un colis de Chine serait dangereux ou le virus ne toucherait que les personnes âgées.
Dans la lutte contre les fausses nouvelles concernant le coronavirus, l’OMS travaille de près avec Google, entre autres. L’idée est de faire en sorte que, lorsque l’internaute cherche une information sur le coronavirus via le moteur de recherche, les résultats de l’OMS arrivent en tête. Cependant, il est très difficile d’empêcher la diffusion de ces fausses informations sur les messageries instantanées comme WhatsApp, SMS. Car les messages échangés sont chiffrés de «bout en bout». Cela signifie que seuls l’utilisateur et la personne avec qui il communique peuvent lire ce qui est envoyé.
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