Coronavirus : Une cellule de veille économique mise en place
Conscient de l’impact du coronavirus sur l’économie, le gouvernement gabonais a mis en place le 10 mars, une cellule de veille pour le contrer.
Au Gabon où l’épidémie à coronavirus n’a pas encore été déclarée, les pouvoirs publics qui appellent les populations à la vigilance veulent agir pour endiguer la propagation de ce virus dont l’impact sur l’économie mondiale est déjà perceptible. Le 10 mars, le Covid-19 a donc focalisé l’attention d’un Conseil interministériel au cours duquel le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, a mis en place une celle de veille placée sous son autorité d’autant plus que, a souligné le ministre de l’Économie et des Finances, «gouverner c’est prévoir».
«Nous subissons une crise exogène, c’est-à-dire qui n’est pas due aux dysfonctionnements de l’économie gabonaise, mais qui est née d’un problème extérieur. Face à cette crise, le gouvernement a mis en place une cellule de veille pour pouvoir étudier tous les problèmes qui pourraient impacter notre économie», a expliqué Jean-Marie Ogandaga. À travers le monde, de nombreuses activités économiques tournent désormais au ralenti et l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE qui mettait en exergue la sévérité de cet impact économique, a averti que le coronavirus «met l’économie mondiale en danger».
Le continent africain qui n’est plus épargné par l’épidémie subit déjà les conséquences avec la limitation des déplacements des personnes et des biens, notamment avec la Chine. Ce n’est pas sans conséquence sur les échanges commerciaux, et la chute des cours de matières premières et particulièrement du baril de pétrole n’arrange pas les choses.
La capacité des pouvoirs publics à gérer cette épidémie qui continue sa propagation à travers le monde et qui gagne du terrain en Afrique est donc mise à l’épreuve. La cellule de veille mise en place au Gabon devrait permettre au gouvernement d’avoir des données en tant réelle, sur l’évolution de la situation au Gabon et à travers le monde afin de trouver les solutions pour contrer les effets pervers. Composées des ministres de l’Économie, du Pétrole, des Eaux et Forêts, de l’Agriculture, du Commerce et du président de la Confédération patronale gabonaise (CPG), les propositions étudiées par ladite cellule seront soumises au chef de l’État. Déjà, instruction a été donnée au ministre de l’Économie de soumettre une proposition de formalisation de cette structure afin de la rendre opérationnelle dans les meilleurs délais.
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