À l’instar d’autres pays, le Gabon a décidé de mettre la Chine en quarantaine. Le 7 février, le ministre de la Santé a annoncé que les passagers en provenance de Chine sont interdits d’accès au Gabon et que les Gabonais de Wuhan, épicentre de l’épidémie, seront éventuellement rapatriés.

Zone des arrivées internationales à l’Aéroport internationale Léon-Mba de Libreville. © Gabonreview

 

Les autorités gabonaises se disent attentives à l’évolution de l’épidémie coronavirus en Chine. Après avoir renforcé son système d’alerte pour prévenir les éventuels cas, le pays qui jusqu’à présent n’a enregistré aucun de coronavirus a finalement opté pour une mise en quarantaine de la Chine, au regard de la propagation de l’épidémie au-delà de son épicentre qu’est la ville Wuhan, en Chine. Dans un communiqué le 7 février, le ministre de la Santé, Max Limoukou, a indiqué que le gouvernement a décidé «de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, l’accès au territoire national à tout passager en provenance de Chine».

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le système de santé est encore fragile en Afrique. Pendant que les chercheurs chinois s’activent pour mettre au point un vaccin qui pourrait permettre de combattre cette maladie, les pays au système de santé fragile qui, en cas de signalement d’un cas, devraient trouver leurs propres solutions en attendant un éventuel secours n’ont pas d’autre choix que de prendre des mesures drastiques. Dans cette optique, le Mozambique par exemple a décidé de ne plus délivrer des visas aux ressortissants chinois, plusieurs compagnies aériennes africaines ont interrompu leurs liaisons avec la Chine.  D’autres secteurs sont également touchés par les mêmes types de restrictions. Les services postaux d’Afrique du Sud par exemple n’acceptent plus les colis en provenance de la Chine.

Jouant la prudence, des pays comme le Maroc, l’Algérie et la Tunisie ont affrété des vols pour le rapatriement de leurs étudiants de Wuhan. Certains comme la Côte-d’Ivoire ont débloqué des fonds pour la prise en charge de ces derniers, tandis que d’autres comme le Sénégal ont estimé qu’un rapatriement est hors de portée. Pour le cas du Gabon, le ministre de la Santé a indiqué qu’un contact quotidien a été institué avec l’ambassade du Gabon en Chine pour «suivre au jour le jour l’évolution de la situation», gardant ainsi un œil sur la communauté gabonaise vivant en Chine.

«Il apparaît que la communauté gabonaise compte 93 personnes recensées à ce jour dans la ville de Wuhan et ses environs. Composée essentiellement d’étudiants et de stagiaires, cette communauté a bénéficié du soutien du président de la République, Ali Bongo, afin de parer à toute éventualité, notamment celle du rapatriement des ressortissants gabonais sous le contrôle de l’OMS», a déclaré Max Limoukou. «À ce jour, aucun cas de contamination n’a été enregistré parmi nos compatriotes en Chine. De fait, instruction a été donnée à notre mission diplomatique de suivre l’évolution de la situation», a-t-il ajouté.

 
GR
 

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