À l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre, le 27 janvier, la coalition des organisations syndicales signataires du préavis de grève du 17 janvier 2020 a signé un accord pour mettre un terme au débrayage lancé quatre jours plus tôt, en lien avec le projet de réforme du Code du travail.

Les membres du gouvernement et les signataires de l’accord. © Primature Gabon

 

Après la signature d’un protocole d’accord le 22 janvier entre la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga), la Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL) et le gouvernement pour étouffer une grève qui a finalement eu lieu avec en prime, des conséquences aussi bien sur les ménages que sur l’économie pendant trois jours, un procès-verbal tenant lieu d’accord a été signé le 27 janvier entre le gouvernement et les syndicats qui ont désavoué la Cosyga et la CGSL. Après 7 heures de négociations, les différentes parties ont convenu de la levée immédiate de la grève générale d’avertissement lancée le 23 janvier pour protester contre la réforme du Code du travail. «Je voudrais saluer l’esprit qui a prévalu tout au long de nos travaux. Un esprit de responsabilité pour l’intérêt du travailleur, l’intérêt général», a exprimé le Premier Julien Nkoghe Bekale à l’issue des travaux.

«Cette signature est la victoire du dialogue sur l’incompréhension», a ajouté le chef du gouvernement d’autant plus que les signataires du 27 janvier réunis au sein d’une coalition dite des signataires du préavis de grève du 17 janvier 2020 ont dit au gouvernement ne pas se reconnaître dans l’accord signé avec la Cosyga et la CGSL. Qu’à cela ne tienne, ces signataires se sont engagés à prendre part à la plénière tripartite sur le projet de réforme du Code du travail prévue pour le 3 février et qui ne devrait pas excéder une période de 15 jours.

À cette plénière, devraient prendre part deux représentants par organisation professionnelle des travailleurs «régulièrement désignés par leurs organisations», afin d’éviter d’autres malentendus. L’accord stipule également que «la  réforme du Code du travail ne saurait être un motif de grève par les partenaires sociaux jusqu’au terme des travaux de la plénière». Pour préserver la paix sociale et ramener la sérénité, le gouvernement a promis qu’«aucun salarié ne sera sanctionné ou inquiété pour sa participation ou pour le rôle qu’il aura joué dans la grève déclenchée le 23 janvier 2020». Dans cette optique, il a invité les travailleurs à exercer leurs droits syndicaux dans le strict respect des lois et règlements en vigueur et appelé à la reprise normale du travail.

Julien Nkoghe Bekale en promettant que «le gouvernement tiendra et respectera ses engagements», a invité les syndicalistes à faire autant. «Nous espérons que l’esprit qui a prévalu continuera de prévaloir jusqu’à nos discussions du 3 février», a exprimé le Premier ministre. «J’aimerai remercier Dieu le Tout-puissant d’avoir touché nos cœurs et nous avoir donné l’intelligence et le discernement nécessaire pour que nous parvenions à cet accord», a-t-il prononcé certain que l’épisode de cette grève est terminé.

 
GR
 

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