Disparition de Rinaldi : Déjà des personnes interpellées

Une dizaine de jours après l’ouverture d’une enquête judiciaire dans le Woleu-Ntem, le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Oyem a informé jeudi sur la télévision Gabon 1^ère que certains habitants du village Ebbé Aba, témoins de la disparition du garçon de trois ans, ont été placés en garde à vue. Certains doivent leur interpellation à la divergence de leurs témoignages au fil du temps.

À Oyem, l’enquête judiciaire lancée le 13 janvier pour retrouver le jeune Anderson Abaga Ngoua Rinaldi, disparu la veille au village Ebbé Aba à moins de 10km de Bitam, devrait considérablement avancer ces prochains jours. Joint au téléphone par Gabon 1^ère, jeudi 23 janvier, au moment du journal télévisé, le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Oyem a informé que plusieurs habitants dudit village ont été placés en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Bitam à la suite de sa descente sur le lieu de la disparition du garçon de 3 ans.

Si Rodrigue Ondo Mfoumou n’a précisé ni les noms ni le nombre exact des personnes interpellées, une source policière croit savoir qu’il s’agit de toutes les personnes présentes au village le jour de la disparition et ayant eu un quelconque contact avec le jeune disparu. Le magistrat a toutefois dit avoir été confronté à plusieurs zones d’ombre dans le témoignage de certains.

«Nous avons remarqué une chose assez étonnante : certaines grandes personnes qui étaient sur place le dimanche [12 janvier] ne reconnaissaient plus avoir été dans le troquet [du village]. Or, la gérante de ce troquet a bel et bien cité les noms de [ces] personnes», informe le procureur. Le magistrat précise en effet que, selon des témoignages, les personnes gardées à vue ayant été reconnues comme faisant partie des clients du bistrot avaient disparu au même moment que l’enfant avant de réapparaître quelque temps après.

Les interpellations effectuées au village Ebbé Aba devraient permettre de faire la lumière sur différentes zones d’ombres autour de la disparition du garçonnet, et de confondre si possible ses ravisseurs ou les complices de ceux-ci, espère l’autorité judiciaire.