Augmentation du prix du taxi : L’impuissance de Ndoundagoye
Pour faire face à l’augmentation du prix du carburant, la Coalition nationale des syndicats du secteur des transports (Conasytra) a décidé d’augmenter le prix du taxi en ajoutant la somme de 100 francs CFA sur chaque trajet. Taxant cette initiative d’illégale, le ministère des Transports appelle les usagers à la vigilance.
Le ministère des Transports a attendu que les transporteurs mettent à exécution leur menace avant de réagir à travers un communiqué peu dissuasif. © D.R.
Ce lundi 24 juin, plusieurs usagers de transports en commun ont fait la croix et la bannière pour avoir un taxi au tarif normal. Soit, 100 francs CFA. Pour faire face à l’augmentation du prix du carburant, la Coalition nationale des syndicats du secteur des transports (Conasytra) a décidé d’augmenter le prix du transport en ajoutant la somme de 100 francs CFA sur chaque trajet. Beaucoup de taximen et «clandomen» se sont prêtés à ce jeu au désarroi des populations qui, à défaut de pratiquer la marche, se sont senties obligées de dépenser la somme de 200 francs CFA pour «une très petite distance».
Cette Coalition qui a dénoncé le mutisme du gouvernement face à leurs préoccupations a mis à exécution une menace du Syndicat autonome des taximen du Gabon (Satag) qui, quelques jours après l’annonce de l’augmentation du prix de carburant pour le mois de juin, proposait de passer du simple au double. Toutefois, la Coalition des transporteurs terrestres a jugé de son inopportunité compte tenu du contexte économique difficile, en lançant par ailleurs une Caravane de pression intense (CPI) en direction du gouvernement. Aujourd’hui, les transporteurs sont passés à l’acte.
Face à cet état de fait, Justin Ndoudangoye, le ministre des Transports a réagi via un communiqué signé du secrétaire général du ministère des Transports. Aloïse Bekale Ntoutoume dit avoir «appris avec étonnement ce 24 juin 2019, une augmentation des tarifs de transports urbains», alors que la Coalition l’avait annoncée depuis le week-end. Taxant les initiateurs de cette hausse de «pseudo coalition», le ministère des Transports rappelle que «la fixation des prix dans ce secteur est régie par des dispositions légales et réglementaires contrôlées par les seuls pouvoirs publics». Le ministère, poursuit le communiqué, «invite les partenaires sociaux à la retenue et rassure les usagers que le tarif applicable reste inchangé». Dans cette optique, il «appelle les uns et les autres à la vigilance». Lorsqu’Aloïse Bekale Ntoutoume assure que le tarif applicable reste inchangé, d’aucuns se demandent à quel tarif fait-il allusion ?
Ce communiqué du ministère appelant à la «vigilance des usagers» est loin de rassurer ces derniers. C’est un coup d’épée dans l’eau, car sur le terrain les coûts du transport ont considérablement augmenté depuis longtemps, sans que le gouvernement lève le petit doigt. La décision prise, le 22 juin, par ce syndicat s’apprécie comme une simple normalisation d’une pratique courante. Ndoundangoye aura-t-il le pied long pour appuyer à fond sur la pédale de frein ? Beaucoup en doutent.
1 Commentaire
je me pose une question, savent-ils réellement comment ça se passe le matin ou en fin de journée pour se déplacer?
mais tu es obligé de proposer et si tu proposes pas mais le taxi ne te prend pas. Donc lorsqu’il parle de tarif réglementaire de qui se moque t-on?
dans leur grosse cylindré; eux il ne subissent pas les bousculades et les embouteillages;de plus ils ne dépense rien.
Mais le jour viendra et chacun aura à rendre des comptes au peuple