Les belles prévisions de la BEAC pour la Cemac
Bonnes nouvelles pour la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cemac) à l’heure où la crise frappe de plein fouet l’Europe. La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) y prévoit, en effet, un taux de croissance de 5,7% en 2012 contre 5,1% l’année dernière.
Selon la BEAC, cette dynamique serait soutenue par «la hausse de la production pétrolière et de gaz, mais aussi par l’orientation favorable du secteur hors pétrole.» L’institution précise que «cette croissance bénéficierait également du regain d’activités dans le secteur primaire et de la bonne tenue des industries manufacturières et des services marchands, ainsi que du maintien de la demande intérieure avec l’intensification des travaux de construction des infrastructures publiques dans les pays membres.»
Toutefois, les pressions inflationnistes pourraient s’accentuer, avec un taux d’inflation qui passerait à 3,2% en 2012 contre 2,7% en 2011. Par ailleurs, les comptes publics, extérieurs et monétaires, s’amélioreraient avec un excédent budgétaire, base engagement, hors dons, s’élevant à 3,2% du Produit intérieur brut (PIB) en 2011 à 4,4% du PIB en 2012, traduisant la hausse des recettes budgétaires d’origine pétrolières.
La Cemac regroupe six pays dont cinq sont producteurs de pétrole. Il s’agit de la Guinée Équatoriale (deuxième exportateur de l’or noir en Afrique subsaharienne après l’Angola), le Congo Brazzaville, le Gabon, le Cameroun et le Tchad. Selon des prévisions, la Centrafrique pourrait intégrer le cercle des pays producteurs de pétrole dans les prochaines années. Des indices de pétrole ayant été détectés dans ce pays.
La BEAC est un établissement international africain régi par la convention instituant l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) qui détient une convention de coopération monétaire avec la France et les six États membre de cette Union. L’institution a pour mission de définir et conduire la politique monétaire de l’Union ; émettre les billets de banque et les pièces qui ont cours légal ; conduire la politique de change de l’Union ; détenir et gérer les réserves officielles de change des États membres ; promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de paiement et de règlement.
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