A l’issue du dépouillement des bulletins de vote le 6 octobre, la population de Ndjolé a incendié, dans la nuit du 8 au 9 octobre, la marie de la localité en signe de protestation contre une supposée fraude.

La mairie de Ndjolé après l’incendie survenu dans la nuit du 8 au 9 octobre 2018. © D.R.

 

Vraisemblablement, les scrutins jumelés des législatives et des locales ne sont pas forcément bien déroulés dans tout le pays. En témoigne cet incendie de la marie de Ndjolé, dans la province du Moyen-Ogooué, intervenu dans la nuit du 8 au 9 octobre 2018. Selon de nombreux témoignages, une partie de la population n’a pas approuvé l’issue du vote, criant à la fraude du Parti démocratique gabonais (PDG).

D’après les résultats de l’antenne locale du Centre gabonais des élections (CGE), le PDG a remporté l’élection avec 61% des voix. «Ce qui n’a forcément pas plu à la partie adverse, car, dans les quartiers Bingoma Nord, Centre et Sud, le candidat indépendant, Dieudonné Nang Eko, l’aurait remporté, selon les acteurs et autres militants de ce candidat sur les lieux», explique l’AGP qui relève que la même réalité s’est produite dans les quartiers Kilomètre, et Mbilavion où l’Opposition aurait également été en tête dans les suffrages. Ne comprenant pas comment le PDG, conduit par Denise Mekam’ne, est finalement sorti vainqueur, la population a laissé éclater sa colère.

Le bâtiment de la mairie, dont les vidéos de l’incendie ont fait le tour de la blogosphère, aurait été incendié en signe de protestation et de contestation à cause de la fraude orchestrée par les candidats du PDG face aux représentants du Rassemblement Héritage et Modernité (RHM), de l’Union Nationale (UN), de Démocratie Nouvelle (DN), du Front patriotique gabonais (FPG) ou de l’Alliance pour la restauration et le changement (ACR), notamment. Le feu est parti aux environs 20 heures, après la proclamation des résultats. Tout a été ravagé.

L’Agence gabonaise de presse (AGP) indique que la gendarmerie nationale et l’armée de terre, venues de Lambaréné et de Libreville, ont assuré la sécurité des personnes présentes au quartier général de Denise Mekam’ne, la candidate du PDG. Elle aurait quitté la ville 10 minutes avant l’incendie de la mairie, pour des raisons de sécurité, précise l’AGP, citant un témoin.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. tchenko dit :

    Pourquoi, tu as encore fui? DENISE, c’est chez toi, non!? Donc vous aussi vous avez peur? chere Ministre d’Etat, la seule femme ministre a n’avoir pas bougé du gouvernement depuis le premier hold up

  2. MAROGA Guy dit :

    De ce que j’ai appris de cette situation:

    les urnes des quartiers Bingoma Nord, Centre et Sud n’ont pas été dépouillées dans les bureaux de vote comme le prévoit la loi. Ces urnes ont été transportées à la mairie. La population (les électeurs) voulant absolument assisté au dépouillement ont alors envahi la mairie en surveillance de « leurs urnes » et ont exigé le dépouillement public ,sans succès. ces électeurs aurait passés les nuit de samedi ( du 6 au 7 oct) et de dimanche (7 au 8 octobre) en attente du dépouillement…sans succès!!! Le lundi la gendarmerie nationale et l’armée de terre seraient venus pour déloger les électeurs de la mairie alors que ceux-ci ne voulaient que le décomptage public de leurs votes comme le prévoi la loi. C’est la présence de ces forces « aux ordres » qui a fait monter la tension entrainant l’incendie de ce « nouveau et beau batiment » Dommage vraiment dommage…!

    Peut-etre que le PDG aurait gagné comme partout ailleurs mais certains cadres du PDG avait à coeur de « gongfler le pourcentage afin de démonter l’adhésion de la population à leurs personnes aux fins de séduire le grand camarade pour le poste de premier ministre ». Dérapage malheureux né des vélléités de certains à toujours vouloir en faire trop.

  3. AIRBORNE dit :

    On s »en fout, malgré l’incident et l’incendie, Denise est sortit vainqueur, elle viendra reconstruire la bâtiment au prochain gouvernent, pour le moment le maire gère les affaires courantes à domicile ou à la préfecture. c’est aussi cela accélérons la transformation du Gabon avec le pdg.

  4. Angoue dit :

    Et vous journalistes, pourquoi ne parlez vous pas des actes administratifs, actes de naissances des natifs de Ndjolé brulés à tout jamais ?
    Est-ce ainsi que cette opposition veut gérer l’avenir les populations ?

  5. Ndjolé dit :

    Cher administrateur,

    Vous êtes un média qui paraît sérieux donc veuillez à bien vérifier vos informations avant de publier vos articles pour éviter de créer une confusion inutile dans la tête des populations de cette localité.
    Vous faites des rapprochements sans fondement sur la participation des uns et des autres à cette élection.

    Notez pour votre information que l’élection couplée du 06 octobre dernier à Ndjolé a mis en compétition des candidats de divers bords politiques pour les législatives et pour les locales.

    En ce qui concerne les législatives, il y avait 4 candidats en lice (lire https://www.gabonmediatime.com/legislatives-2018-liste-candidatures-validees-cour-constitutionnelle). Il s’agissait de:

    -Evie Bekale Eugène Hans (Indépendant)
    -Mekam’ne Edzidzie Dénise (PDG)
    -Ndong Emmanuel (RHM)
    -Ndong Minkoue Florent (FPG)
    La candidate du PDG (Député sortant) a mené une campagne de fond dès l’ouverture à travers des causerie dans toutes les zones de sa circonscription. Quant aux autres candidats, ils étaient complètement absents durant toute la campagne. Quasiment aucune affiche dans la ville et aucune causerie organisée avec les populations pendant toute la période de campagne. Logiquement, la candidate du PDG a largement dominé ses adversaires et sa victoire au 1er tour ne souffre absolument d’aucune contestation que ce soit chez les autres candidats aux législatives de la localité ou chez les populations. Sur ce point nul ne peut en dire le contraire en toute objectivité.

    Pour les locales, il y avait 2 listes. Celle du PDG conduite par Mfoume Jean Prince (maire sortant) et celle de l’indépendant Nnang Eko Dieudonné. Les opérations de vote se sont déroulées dans le calme dans la majorité des bureaux à l’exception d’un bureau dans le quartier Bingoma (fief du candidat indépendant) où les partisans de ce dernier se sont introduits dans le bureau de vote pendant le dépouillement en menaçant de tout casser en cas de victoire du PDG. Notez également que le procès verbal a été rédigé uniquement par le représentant de la liste indépendante. Après les dépouillements dans chaque bureau de vote, les urnes ont été transférées au siège du CGE (Mairie de Ndjolé) où il a été constaté que le PV du bureau litigieux de Bingoma ne contenait pas le visa du représentant de la majorité, qu’il n’avait pas été rédigé par le secrétaire de séance (personne habilitée à le faire), qu’il ne contenait aucun détail sur les chiffre relatifs au déroulement du scrutin ou mieux encore que l’urne ne contenait aucune fiche de dépouillement. Il a même été demandé au représentant de la majorité de participer à l’élaboration du PV sur place au siège du CGE. Ce à quoi il s’est fermement opposé parce que contraire à la loi en matière électorale. Les 2 têtes de liste ont ainsi été convoqué pour explications auprès des responsables du CGE. Il leur a été spécifié qu’au vu de toutes les irrégularités constatées aussi bien lors du dépouillement que les documents irrecevables transmis, le bureau de vote concerné devait purement et simplement être annulé. La publications des résultats provisoires a donc été suspendue par le CGE le temps de faire plus amples vérifications. D’où l’attente qui a été enregistrée.
    Mais les partisans du candidat indépendant ont fait le pied de grue 2 jours de suite et ont commencé à brûler des pneus en face de la mairie dès le dimanche soir pour finir par ce que nous avons connus dans la soirée du Lundi 08 octobre après la publication des résultats provisoires où le bureau de vote litigieux a été annulé et la victoire de la liste PDG confirmée. Merci de noter aussi que contrairement à ce que vous dites dans votre article, les résultats provisoires publiés par le CGE donnent la liste PDG gagnante dans 1 bureau de vote du kilomètre (KM2), l’autre (KM1) ayant été remporté par la liste du candidat indépendant qui a également remporté le scrutin au bureau Andock-Mbil avion. Autre mauvaise information contenue dans votre article, Mme Mekam’ne Dénise n’est pas rentrée sur Libreville pendant l’incendie comme vous l’affirmez s/c de l’AGP. Elle est présentement 10/10/2018 toujours dans sa ville natale Ndjolé (chose que les autochtones savent). Par ailleurs, M. Nnang Eko Dieudonné, candidat indépendant a été interpellé dès son arrivée à Libreville alors qu’il quittait Ndjolé quelques minutes après l’incendie de la mairie.

    Toutes ces informations sont connues par tous ceux qui ont suivi de bout en bout tout le processus électorale à Ndjolé y compris ceux du candidat malheureux aux locales.
    Espérons que la justice fera correctement son travail afin que les responsable de cet acte criminel et antipatriotique soit connus et qu’ils répondent de leurs méfait.

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