Après le scandale des migrants torturés et détenus comme esclaves en Libye, le Koweït fait parler de lui à son tour. De nombreuses femmes originaires de l’Afrique de l’Ouest, notamment, y sont retenues captives.

Adama, l’une des victimes de l’esclavagisme moderne au Koweït montrant les marques des sévices corporelles sur sa jambe. © Pete Pattisson

 

Parties de leur pays natal, appâtées par des recruteurs leur présentant des offres d’emploi mirobolants dans cet Etat, véritable manne pétrolière, le Koweït est devenu le cauchemar de ces femmes en quête d’un mieux-être. Poussées par la misère, elles se sont lourdement endettées pour venir grossir le «cheptel» des agences de placement qui promettent aux habitants des pays du Golfe, des employées de maison dociles et bon marché.

L’onde de choc du calvaire enduré par les migrants africains torturés et détenus en Lybie n’ayant pas encore fini son parcours, de nouvelles vidéos provenant du Koweït montrent des femmes vendues et traitées comme des esclaves. Venant d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du sud, elles déclarent avoir été flouées, le plus souvent, par des proches. Ces derniers leur ont fait croire qu’«avec leurs diplômes», elles pourraient décemment gagner leur vie au Koweït. Malheureusement, une fois sur place, elles sont devenues des esclaves.

Les agents qui les recrutent comme des servantes ou des infirmières, les vendent à de potentiels employeurs chez qui elles doivent travailler entre 22 et 24 heures par jour. Le tout, très souvent, sous la menace du fouet.

Les migrantes africaines, venant pour l’essentiel de l’Afrique de l’ouest et de l’est, racontent avoir déboursé entre 500 000 et 2 millions de francs CFA pour payer les passeurs. Ces derniers, avec leurs complices dans ce pays d’accueil, gardent les migrantes en captivité, dans des endroits clos et étroitement surveillés.

Sur une vidéo, une dame raconte leur calvaire. Elle explique que certains sont malades, mais ne peuvent voir de médecin, ni recevoir de soins. D’autant qu’à leur arrivée, tous leurs documents de voyage et pièces d’état civil leur ont été retirés et confisqués. «Ils nous ont tout confisqué. On ne peut pas sortir du pays. On est bloqué ici. Aidez-nous, ayez pitié de nous !», a déclaré la dame dans la vidéo. Dans le même élément, l’on peut apercevoir des dizaines de femmes entassées dans des salles fermées à clef et couchées sur des matelas ou de simples nattes.

Dans cet Eldorado, les mamans ayant abandonné leur foyer pour aller chercher une vie meilleure sont tabassées et utilisées comme des objets. «On travaille, on ne nous paie pas. Le jour où on réclame le salaire, on nous frappe, on nous tabasse et on nous chasse. Lorsqu’on veut se défendre, on nous dit que nous sommes des Kadama (esclaves), qu’on nous a acheté et qu’on peut donc faire de nous ce qu’on veut», a témoigné cette dame à l’accent ivoirien.

Ces migrantes africaines ont en effet des titres de séjour liés à leur employeur. Raison pour laquelle elles ne peuvent fuir les conditions déplorables de leur lieu de travail qui impliquent souvent cette absence de paiement, des violences physiques et psychologiques, le surmenage, l’impossibilité de communiquer avec l’extérieur, etc.

Avec ces nouvelles vidéos circulant sur la toile, les dirigeants africains sont de nouveau interpellés. La situation étant de plus en plus critique dans ces pays du golfe où des ONG annoncent des dizaines de milliers de femmes gardées en captivité. Vivement la réaction des chefs d’Etat des pays originaires de ces «esclaves».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. moulongchiMbaminko dit :

    Toujours et toujours chez les arabes; ce peuple est une gangrène de l’humanité, ce peuple est un fléau pour la terre; d’abord des bombes un peu partout dans le monde, des voitures béliers par la suite, puis ils veulent exterminer les juifs, les chrétiens et les coptes maintenant ce sont les blacks qu’ils prennent en esclavage. non mais blagues c’est quand notre riposte.

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