En catimini, Bouygues Energies & Services se retire du Gabon
En faillite, l’opérateur global des énergies et des services a décidé, mardi 3 octobre, par vidéoconférence, de fermer sa filiale du Gabon. Ses employés réclament des mois de salaire impayés et condamnent une rupture abusive de leur contrat.
Bouygues Energies & Services a mis fin à ses activités au Gabon. © Gabonreview
Sur son site Internet, rien au sujet de sa situation au Gabon ne transparaît. Mieux, comme pour assurer de la parfaite santé de ses affaires au niveau international, Bouygues Energies & Services annonce, ce mercredi 4 octobre, la signature d’un contrat avec Equis, le développeur d’énergies renouvelables, pour la construction d’une nouvelle ferme solaire au Japon.
A des millions de kilomètres de là, au Gabon, le Groupe Bouygues a annoncé, quelques heures auparavant sa cessation d’activités. Ayant vraisemblablement quitté le pays pour ne pas avoir à affronter les employés, les responsables de la filiale gabonaise de l’opérateur global des énergies et des services ont préféré faire cette annonce par vidéoconférence, informe le site africtelegraph.com.
D’après la chaîne d’information Gabon 24, cette décision est consécutive, en partie, à la difficile conjoncture économique du moment, due à la crise de l’industrie pétrolière mondiale. La société accuserait également l’Etat gabonais d’avoir précipité son départ du pays, en n’honorant pas ses dettes vis-à-vis d’elle. Des dettes que certains évaluent à près de 80 milliards de francs CFA. Mais encore, rapporte le site africtelegraph.com, la situation financière de Bouygues Energies & Services Gabon s’est davantage empirée lorsque que le ministère du Travail a refusé de donner son accord au plan social que la société envisageait de lancer il y a quelques mois. Le licenciement d’une partie du personnel, estiment certains, aurait permis de garder la société à flot.
Avec un bureau à Libreville et à Port-Gentil, Bouygues Energies & Services comptait plus de 200 employés au Gabon. Ces derniers réclament des mois de salaires impayés, et condamnent aujourd’hui une rupture abusive de leur contrat avec la société. Une action devrait être menée en justice, mettant en cause Michel Chinchilla, le patron de la filiale gabonaise, que certains soupçonnaient déjà de mauvaise gestion.
Au Gabon, Bouygues Energies & Services proposait des services de maintenance multi technique, téléphonie et systèmes de communication, froid et climatisation, onduleurs (UPS), groupes électrogènes, postes HTA/BTA, génie électrique, adduction d’eau potable, réalisation et maintenance de réseaux HTA/BTA. En 2011, la société avait signé un contrat de 48 millions d’euros pour le déploiement d’une ligne à haute tension, d’un réseau de distribution, d’électrification rurale et d’éclairage public, ainsi que d’une liaison de fibre optique dans la province du Woleu-Ntem.
8 Commentaires
Et avec sa on veut nous faire croire que les choses iront mieux/avec les pustchistes aux commandent?
Ces fonctionnaires du ministere du travail comprennent ils que leur rigidité comme dailleurs notre code de travail nest pas compatible avec lexigence d’ajustement et de souplesse imposée par la crise économique. Que dire de cette dette publique due aux entreprises. On doit à tout le monde. Qui peut nous dire le l’encours à cette date de notre dette publique. Y a vraoment urgence a creer des conditions de creation durable des richesses pour ne pas faire supporter cette charge aux générations futures. Au ministère du travail de ne pas en rajouter. A vouloir maintenir a tout prix les acquis et ne pas comprendre le fonctionnement des entreprises, cette administration complique la situation sociale. Du courgage a la petite Ndaot de ne pas etre débordée par les caciques qui pullulent dans ce ministère et qui contribuent à la casse sociale contrairement à leurs discours protecteurs des travailleurs. Même si à leur decharge, certains opérateurs ne brillent pas par leur vertu.
Ca apprendra à toutes ces sociétés qui ont souvent surfacturé l’Etat gabonais que la surfacturation a ses conséquences que la conséquence ignore.
Bon vent à Bouygues et aux autres entreprises du même acabit. Quant à notre cher gouvernement, on a plus rien à lui dire, ce serait une perte de temps de parler de lui donc je laisse cela pour ceux qui ne sont pas encore fatigués de lui….Du balai !!!
la république se porte bien surement avec des chômeurs en plus.
Après SODEXO, voilà BOUYGUES qui ferme pour des impayés ce qui supportent ce régime jusqu’à quand allez vous continuer à vous moquer de la misère de vos concitoyen?
Comment y a-t-il surfacturation dans les chantiers publics?
Si c’est le cas, une fois l’état se rend compte, convoque l’entreprise pour lui payer le montant convenable.
Il n’y a plus rien à entendre de ce gouvernement.
QUE DIEU EST SON ÂME, AMO disait qu’il ne peut pas être président de la république.
La honte les poussent à se maintenir au pouvoir parce qu’ils sont perdus, ils ne savent plus à quel saint cité.
Ces entreprises qui soutraitent avec les gens de l’administration gabonaise, sont toujours d’une incoherence totale, car elle publient pas reelement leurs benefices aux salariés, et elles toujours là entrain d’accuser l’etat, et reclamer d’avantage, c’est pour cette raison que l’etat devrait commettre des experes, afin de verifier, l’exactitude de la crise dont fait etat l’employeur, ce qui va l’amener soit a autoriser ou de rejeter un licenciemrnt.Car le plus souvent c’est des lic. abusifs, et chapeau au Ministere du Travai. Et comment comprendre que les responsables de bouygue, aillent annoncer la faillite de la société par video-conférence etant hors du Gabon. N’est ce pas lá, la pire irresponsabilités de la part de ces gerants, qui ma foi, sont que des expatriés qui sont sans cripules ajouter avec la non prise en compte des engagements de l’Etat vis à vis des Travailleurs?
L’Etat, l’une des missions regaliènes, est de préserver l’emploi des compatriotes.