Pêche : Interception de prises accessoires
Au cours d’une mission de contrôle au large des côtes gabonaises, les agents ont mis la main sur des prises accessoires de pêche à bord du navire Panama Salvador Montecelo. Des prises non déclarées qui plus est, constituent une violation de la loi gabonaise en la matière.
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Assistés par la marine et l’ONG américaine Sea Shepherd, des agents d’application de la loi sur la pêche ont récemment découvert des prises accessoires à bord du navire Panama Salvador Montecelo. Dans le domaine halieutique, selon le contexte ou le mode de pêche, la prise accessoire est la capture accidentelle d’espèces marines au moyen d’équipement de pêche conçu pour d’autres espèces.
Dans le cas du Panama Salvador Montecelo, les agents ont découvert une tortue de mer, un grand requin-marteau, un requin bleu et sept requins soyeux. Or, le permis de pêche délivré au navire ne concerne que le thon. Par ailleurs, la non déclaration de capture accessoire est une violation des textes gabonais en matière de pêche. D’autant que la surveillance des prises accessoires est une composante essentielle pour mesurer l’impact environnemental total d’une pêcherie.
Des procédures d’infraction ont donc été lancées contre le navire incriminé, dont le capitaine a dit ne pas avoir été informé de ces captures accessoires. Le navire s’expose ainsi à trois peines possibles : une amende, une suspension du permis de pêche actuel et /ou le non-renouvellement du permis de pêche pour l’année prochaine.
En 1990, le label «Dolphin Safe» a été créé après le tollé autour du nombre de dauphins tués dans les filets de pêche au thon. Plus de 25 ans plus tard, des espèces non visées et souvent en voie d’extinction sont encore tuées comme prises accessoires dans les thonidés du monde entier. Au Gabon, où le thon jaune est pêché dans les eaux grouillant de dauphins, de tortues et de requins, les prises accidentelles sont fréquentes.
Le contrôle à bord du Montecelo s’inscrit dans le cadre de l’opération Albacore, une campagne de lutte contre la pêche illicite. Sa principale mission est d’organiser des patrouilles de surveillance, de contrôle et de dissuasion au-delà des 12 miles nautiques, soit à plus de 22 000 kilomètres des côtes gabonaises, et de faire respecter la loi.
Cette opération est le fruit d’un accord signé en janvier 2016 entre le Gabon et l’ONG Sea Shepherd. Le navire de l’ONG américaine, le Bob Barker, effectue régulièrement des patrouilles dans ce sens depuis le mois de mai dernier. Par le biais du suivi et de la documentation, Sea Shepherd aide les autorités gabonaises dans leurs efforts pour atténuer la mortalité accidentelle et les blessures graves causées par les prises accessoires.
2 Commentaires
12 miles nautiques= 22 KM environs et non 22.000 KM je crois…
kié, c’est une première dans l’histoire du gabon d’apprendre que le gabon surveille ses cotes maritimes et ses aires maritimes.
La pêche au senegal a un chiffre d’affaire de 400 milliards de cfa par an. Au gabon, on se contente des royalties de l’union européenne estimées à 11 milliards de cfa au budget de l’etat gabonais. Après le pétrole, les mines et le bois, les ressources halieutiques devraient être la quatrime richesse du gabon. et cela devrait embaucher 10 personnes comme au sénégal.
Je vous demande de continuer à piller le gabon à nous tous.