Grève à Maurel & Prom : Le gouvernement interpelé sur l’intervention des flics
Après que des agents des forces de l’ordre aient investi les sites Onal et Coucal pour tenter de réprimer la grève des salariés de Maurel & Prom, l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a interpelé les autorités, déclarant ne pas trouver de justification à leur envoi. Celles-ci ont répondu que l’intervention des flics visait à «sécuriser» les installations des sites investis.
Des agents des forces de l’ordre en intervention (illustration). © D.R.
«Le droit de grève est-il abrogé à Maurel & Prom ?» La question mérite d’être posée. En tout cas à l’Onep, on se l’est sérieusement posée, le jeudi 23 février, en voyant arriver sur les sites Onal et Coucal de la société pétrolière, «deux Berliers et deux véhicules légers avec des gendarmes et policiers en cagoule armés de fusils à pompe». A en croire Sylvain Mayabi Binet, le secrétaire général adjoint de l’Onep, et une vidéo ayant circulée sur les réseaux sociaux dans l’après-midi du 23 février, le groupe d’agents a brutalisé les employés trouvés sur place. Ces agents ont usé de bombes lacrymogènes et endommagé des ordinateurs du système de surveillance des installations présents dans la salle de contrôle. Résultat de leur opération : sept blessés légers, a dénombré l’Onep. Dès lors, l’organisation syndicale s’interroge sur la célérité du gouvernement à toujours opter pour la force plutôt que pour la négociation.
«Comment expliquer, dans tout le secteur pétrolier, que c’est seulement à Maurel & Prom que les forces de défense et de sécurité investissent les sites à chaque situation de grève ? De qui vient au directeur général de Maurel & Prom Gabon ce soutien dont il bénéficie pour se servir à tout-va de la puissance publique pour ses basses besognes ?», s’est interrogé le SGA de l’Onep, non sans exhorter les «hautes autorités de l’Etat» à retirer des sites de la société pétrolière les forces de l’ordre, «dont la présence ne se justifie pas». L’organisation syndicale n’a pas manqué de demander également le départ du DG Christophe Blanc, «qui est à l’origine de tous les incidents qui mettent en péril la vie des travailleurs de Maurel & Prom et la sureté des installations de cette société».
Des agents des forces de l’ordre sur un site de Maurel & Prom, le 23 février 2017. © D.R.Si les employés ont dit poursuivre leur grève jusqu’à satisfaction complète de leurs revendications «légitime et légales», contenues dans le cahier des charges déposé le 15 février, ils ont assuré que la production est maintenue à un niveau minimal de 5%, depuis le mercredi 22 février au soir. Seulement, ils disent également attendre les négociations promises par l’inspecteur du Travail à Port-Gentil.
Dans un communiqué publié le vendredi 24 février, le ministère de l’Intérieur a condamné la prise «en otage» de l’outil de production «rendu inopérant sur le site d’Onal» par les grévistes. Si le gouvernement a justifié l’action des forces de défense et de sécurité par le souci de «préserver la sécurité des installations», celle-ci «n’a occasionné aucun dégât corporel contrairement aux allégations de l’Onep», s’est défendu le service presse du ministère de l’Intérieur, regrettant que la grève des salariés de Maurel & Prom ait été lancée alors que les négociations avec l’employeur étaient encore en cours.
15 Commentaires
Ces putschistes sont des menteurs compulsifs. Il vaut mieux maintenant prendre toutes les possible et imaginables (photo, vidéo des victimes, dès dégâts matériaux) à chacun de leur méfaits car ils mentent devant les caméras comme les tueurs cagoulés froids qu’ils ont engagés dans la police.
Toutes les preuves possible ( je voulais dire)
Pour faire quoi avec ?
« Le monde est une serie de matins.Chaque jour qui passe est différent du précédent.Chaque jour recèle son lot de surprises et l’on périt par ce que l’on croit maitriser le mieux. »,dit une sagesse populaire mandingue.Un appareil répressif finit un jour par brouiller son créateur ou par exaspérer les plus faibles.Faisons alors très attention!
ali bongo renonce, au risque de perdre ton âme et toute possibilité d’avenir a cause de cette répression, de plus en plus féroce, dans laquelle tu t’enferme, et qui est aujourd’hui ta seule et dernière carte. Mr PING a gagner dans les urnes, mais aussi en mobilisant les Gabonais pour la contestation pacifique, résultat: LE PAYS EST BLOQUE depuis 6 mois, et ce n’est qu’un début.
Les forces du désordre à l’oeuvre !
Le droit de grève est certes reconnu mais le droit de travail aussi. Quand tu décides de faire grève c »est ton droit mais accepte et respecte aussi le droit de ton collègue qui lui,ne fait partie de ton mouvement et veut travailler. Pourquoi ceux qui font grève croient toujours avoir le monopole d »empêcher ceux qui ne pensent pas comme eux à exercer librement leurs activités?
Parce que les avantages obtenus après négociations impactent tout le monde. Grévistes ou pas. La question qu’il faut poser aux non grévistes est « pourquoi ils ne refusent pas les améliorations obtenues par les grévistes? »
@ Macho,
Dans ce cas,avant déclenchement de tout mouvement de grève,il serait souhaitable qu’ un travail de sensibilisation soit fait pour qu »il y ait unanimité. Cela évitera les interventions malheureuses des forces de l’ordre. En réalité,elles interviennent souvent pour faire respecter le droit de travail de tous ceux qui ne font pas grève.
Nkembo tu es véritablement hors sujet….
Bref, vous allez tous tomber avec ibubu…
Tous les dictateurs finissent toujours mal.
Exemple : Mobutu, Bokassa, et j’en passe
@ Le Nantais,
Te répondre c’est une perte de temps.
En effet c’est une question qui mérite d’être posée. On a trop souvent assisté à ce genre d’agression morale de la part des partisans de la grève.
Cependant, quand des avancées sont obtenues après des négociations, seuls les grévistes en bénéficient? Les non grévistes devraient avoir l’honnêteté intellectuelle de dire qu’ils ne devraient pas bénéficier des retombées positives.
Pour éviter ces incompréhensions, il est bon que toutes les couches des employés participent activement à l’élaboration du cahier des charges. Cela permettra que chacun s’y retrouve pour former un bloc lors des débrayages.
Il est inactable dans un pays de droit que le policier qui maintien l’ordre soit encagoulé. C’est l’insécurité totale car en cas de grabuge la police dira qu’il n’est pas certain que c’est un des siens. C’est très grave. Le Parlement voit cela, le Pdg préfère enroler les militants, les procureurs et la les gardiens de la loi regardent. La Communauté internationale a vu cela en août et continue de regarder. DIEU.
Nkembo tu es vraiment maboule
@ mooble 01,
Si tu ne comprends pas la pertinence de mon intervention,je ne peux rien. Ton rôle à toi,c »est brûler les pneus dans les rues. Ton seul vocabulaire c »est l’injure. Je refuse d ‘accorder de l’importance à l’éducation de la rue.