Can 2017 : Lundi tragique dans le Woleu-Ntem
Un bus de l’agence Okano Transport avec à son bord plusieurs élèves a fait un accident le 9 janvier, jour de l’inauguration officielle du stade d’Oyem. Si l’accident n’a fait aucun mort, la mise à contribution des jeunes pour la réussite de la Can est mal perçue par certains.
Si les jeunes d’Oyem ont pu accueillir Ali Bongo le 9 janvier, ceux de Mitzic n’y sont pas parvenus, victime d’un accident de la circulation. © Facebook/Team Ona Ona Ondo
Le gouvernement, par la voix du ministère de l’Education nationale, l’avait promis il y a à peine un mois : lors de la Coupe d’Afrique des nations, les élèves ne seront pas mis à contribution. Comme pour donner des gages de cette promesse, le gouvernement avait annoncé qu’aucune vacance ne sera accordée aux apprenants, pas même pour le match d’ouverture. L’objectif était de leur permettre de se consacrer à leurs études et tenter de respecter le programme des cours établi. Pourtant, l’accident du 9 janvier sur l’axe Mitzic-Oyem a montré qu’à défaut d’impliquer officiellement les jeunes lycéens et collégiens, le même gouvernement incite les responsables d’établissements à s’investir pour la réussite de cet évènement sportif. Une situation qui n’est pas sans danger pour la vie de ces jeunes.
Des jeunes élèves accidentés de Mitzic au centre hospitalier régional d’Oyem. © FacebookPlusieurs élèves de Mitzic, pour la plupart inscrits au lycée Moïse Nkoghe Mvé, ont d’ailleurs risqué de perdre leur vie, alors qu’ils se rendaient à Oyem à bord d’un bus de l’agence de transport terrestre Okano Transport, pour accueillir le président de la République, dans le cadre de l’inauguration officielle du stade du chef-lieu de la province du Woleu-Ntem. C’est peu dire si le choix des responsables dudit lycée a été mal perçu par les parents qui auraient souhaité que leurs enfants soient dans leur salles de classe ce lundi. Par chance, cette fois, disent certains, aucune perte en vie humaine n’a été déplorée au village Mbam-Assengma, où a eu lieu l’accident. Toutefois, une dizaine de blessés a été enregistrée selon des témoins. La cause de l’accident : l’éclatement d’un pneu arrière, selon Mathieu Nze Ebele, le proviseur du lycée de Mitzic.
Etait-ce la même chance qui a souri aux deux chauffeurs d’une structure de location de véhicules d’Oyem ? L’on peut penser que oui. Dans la même journée du 9 janvier, en effet, deux véhicules Prado sont entrés en collision selon des membres du Cocan, client de ladite structure. L’accident s’est produit à Assok Ngomo, un village situé non loin du stade d’Oyem. Certains tablent sur une erreur de conduite du chauffeur en route pour la ville, qui aurait mal négocier un tournant. Des témoins affirment d’ailleurs que, conscient de sa faute, il aurait tenté de s’enfuir avant d’être rattrapé 8 kilomètres plus loin. L’accident n’a fait aucun blessé, assure un membre du Cocan. Pour certains, le 9 janvier, le sort s’est acharné sur Oyem et sur la Can que la ville accueille.
5 Commentaires
Plus bête qu’un Gabonais tu meurs, bande d’inconscients.Ils n’ont même pas pitié d’eux même.
c’est l’eau de la SEEG qui rend les gabonais aussi maboul
Cette article ne nous en dit pas plus que les messages partagés sur whatsapp.
Le journalisme, c’est investiguer,
Combien d’élèves étaient dans ce bus, combien sont blessés ?…
Ce n’est pas l’agence okano transport mais un bus qui ait siat mitzic et qui a été loué.Ne pas detruire limage de l’agence Okano transport
Aucune indignation de la part des familles, étrange ce pays