Ministère des Mines : les grévistes brutalisés par la Police
Alors qu’ils continuaient d’observer pacifiquement leur mouvement de grève, entamé le 19 avril dernier, pour la régularisation de leurs situations administratives, les agents du ministère des Mines ont été chassés manu militari, le 3 mai courant, de leur piquet de grève par une cinquantaine de policiers.
C’est une situation inhabituelle qu’ont vécue les agents du ministère des Mines depuis qu’ils ont décidé d’entrer en grève illimitée le 19 mai dernier. Près d’une cinquantaine d’agents de Forces de police nationale ont fait irruption, le 3 mai courant, dans l’enceinte du ministère pour les déloger de leur lieu de grève. « Nous sommes des fonctionnaires du ministère des Mines. Par ailleurs nous sommes des pères et des mères de familles. Nous revendiquons nous droits, chose que les policiers font peut-être dans leur administration. Nous ne pouvons pas accepter qu’ils nous brutalisent comme des brigands alors que nous n’avons rien cassé ou insulté quelqu’un et c’est vraiment regrettable», s’est indigné un gréviste.
Même son de cloche pour le président du Syndicat des professionnels des mines (Sypromines), Chen Sylvestre Mezui m’Obiang : «c’est vraiment dommage la situation que nous venons de vivre ce matin. Alors que nous poursuivons notre grève, voilà un camion de policiers qui débarque et demande à tous les agents ici présents de dégager. Quand nous leur avons posé la question sur leur ordre de mission, ils nous ont tous simplement dit qu’ils n’ont pas d’explications à nous donner. C’est vraiment dommage que les policiers viennent intervenir dans une administration sans ordre de mission et brutaliser des agents qui ne demandent que ce qui leur revient de droit. Voilà le type de police à laquelle nous avons affaire », s’est-il offusqué. Au titre des dommages subis, on relève l’agression physique de deux agents, Sonia Oye et Leboukou, qui auraient pris des coups de pied au bassin.
Pour exprimer ras-le-bol bol, les agents entendent ne pas lâcher leur mouvement de grève. Ils promettent même de publier dans les tout prochains jours des documents en leur possession qui gèreraient leur hiérarchie
Auteur : Jean-Thimothé Kanganga
7 Commentaires
C’est vraiment regrettable que les policiers viennent agir de la sorte. Et c’est comme ça que nous disons que nous avons des bons dirigeants ? Pitié de notre pays.
« c’est vraiment dommage ceci, c’est vraiment dommage cela. Nous sommes des pères et mères de familles, et bla bla bla et bla bla bla ». Mais diantre, vous êtes gabonais bordel de mère. Jusqu’à quand allez-vous laissez cette bande de brigands au service d’un régime de brigands venir marcher sur vos droits de travailleurs? Comment pensez-vous que des personnes dont le recrutement est basé sur l’appartenance ethnique, le niveau scolaire élémentaire, et la capacité d’analyse en dessous de celle de la grenouille puisse comprendre vos revendications? Che Guevara a dit « Celui qui n’a pas le courage de se rebeller, n’a pas le droit de se plaindre »
Ça c’est bien dit,le pays la va tout nous montré même pour le recrutement il faut la corruption….
C’est normal. Ces policiers sont des recrues sans niveau d’études et compréhension fichue. Mauvaise éducation et sont des enfants ratés. Donc s’il y a lieu de réagir, je pense que nous commencerons à tous tenir machettes et fusils et ils comprendront. Qu’ils sachent aussi une chose qu’ils habitent les quartiers de misères. Ils sont des nullards
Notre pays est déjà proche de celui de la Corée du Nord dans la privatisation des libertés fondamentales nous sommes aujourd’hui dans un pays comme ça pour ne peut dire quelconque avec à sa tête des comme ça donc plus rien ne m’étonne.
De quel droit les policiers ont-ils pour disperser une grève qui se passe dans une administration ?
C’est la dictature pure et simple, on a plus droit de faire grève au Gabon ?
Adoptez la stratégie qui est de rester dans vos bureaux mais de ne pas travailler c’est tout. Ils ne vont jamais vous demander de sortir du bureau.