Journée nationale de la femme : Le bilan de l’association InterElles
A l’instar du gouvernement, l’association InterElles a célébré, le 16 avril dernier à Libreville, la journée nationale de la femme sur le thème «Réaffirmer l’identité de la femme gabonaise». Le porte-parole de l’association revient avec Gabonreview sur les contours de cet événement.
Gabonreview : L’association InterElles a célébré la journée de la femme le week-end dernier. Pouvez-vous revenir sur les motivations et les objectifs de cet événement ?
Edna-Chelsea Babongui : Je pense qu’il faudrait d’abord définir ce qu’est l’association InterElles : un cercle de réflexion sur les femmes actives. Parce que nous n’avons pas voulu rester en marge de la journée nationale de la femme gabonaise, nous l’avons donc célébrée à notre manière. Durant cet événement, il y avait des expositions, des témoignages, divers ateliers sur le relooking, le conseil, etc. Autant d’éléments ayant, par ailleurs, donné envie à certaines femmes de se lancer dans l’entreprenariat. Le but aussi de cette rencontre était donc de créer un réseautage. Parce que sans le réseautage, la femme gabonaise ne saura pas comment s’y prendre même si elle a l’idée d’entreprendre.
L’idée de cet évènement était également de marquer la fraternité que l’on peut créer entre femmes. Parce que souvent, les femmes ont tendance à se critiquer entre elles ou se dévaloriser, ce qui peut être aussi un frein par rapport à l’évolution de la femme. Nous avons donc voulu ajouter un brin de fraternité. C’est pourquoi chaque participant devait amener un mets préparé depuis chez lui, pour communier ensemble.
Justement en termes de participants, quid de l’engouement observé ?
Il faut noter que le chef de l’Etat était la tête d’affiche d’une cérémonie officielle, organisée à l’occasion de la journée nationale de la femme. Dans ces conditions, ce n’était vraiment pas facile d’avoir l’engouement que l’on voulait. Mais malgré tout, on était quand même dans un bon cadre, avec un nombre de visiteurs considérable. Nous avons également eu la collaboration de quelques établissements hôteliers de la place, qui ont mis des bus à disposition de leurs clients pour transporter sur le site de notre événement.
Il nous a été indiqué que vous étiez à l’écoute des femmes, dont plusieurs sont confrontées à certaines difficultés dans leur vécu quotidien…
Il est bien vrai que nous voulons booster les femmes, mais je pense qu’il faut aller à la racine. Parce que la femme a du mal à s’imposer et du mal à se développer. Pourquoi ? Parce qu’elle reste toujours dans ce schéma qui veut qu’elle reste en arrière-plan. C’est vrai qu’une femme doit s’occuper de son foyer, mais elle peut aussi peut entreprendre et aider son conjoint. Nous avons essayé de mettre en exergue les difficultés auxquels les femmes font face au quotidien, aussi bien dans leur milieu professionnel que dans leur environnement en général.
L’entreprenariat a constitué la pierre angulaire de cette journée nationale. Que comptez-vous faire justement pour amener les femmes à d’avantage s’y intéresser ?
Nous avons créé notre association pour, avant tout, booster les femmes dans l’entreprenariat. Après nous ne sommes pas le gouvernement. Il y a une politique qui a été mise en place parce que nous sommes dans la décennie de la femme, donc nous on ne fait qu’accompagner à notre humble niveau, les décisions prises par le gouvernement. Nous avons commencé à attaquer le mal par la racine à travers la mise en place de ces cadres d’échanges. Nous ne sommes pas le gouvernement, encore une fois, nous apportons juste notre pierre à l’édifice, avec les modestes moyens que sont les nôtres.
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Jolie initiative…