Le comité de sécurité alimentaire mondiale de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a adopté ce 11 mai un document visant à encadrer l’achat de terres à travers le monde.

Repiquage du riz Afrique

Intitulé «Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire», le texte de la FAO, portant sur une quarantaine de pages et élaboré après des mois de concertation entre les États, le secteur privé, la société civile et les organisations internationales, a été adopté à l’unanimité par acclamation lors d’une session extraordinaire du comité de sécurité alimentaire à Rome.

La FAO espère faire de ce texte un document de référence, «des droits fonciers inadaptés et non sécurisés augmentent la vulnérabilité, la faim, la pauvreté et peuvent conduire à des conflits et des dégradations environnementales».

Il s’agit de directives d’application facultative chargées d’exposer les principes et normes internationalement reconnues, ce que des ONG ont déploré en réaction. Car, elles ne sont pas contraignantes et pour cela, il faudra que les États concernés se les approprient et les appliquent.

Toutefois, le FAO dans ce document de cadrage des opérations d’achat de terre, insiste sur les droits des peuples autochtones, l’égalité des sexes pour l’accès aux terres mais aussi l’importance de la transparence et de l’information des populations.

Depuis plusieurs années, les ONG dénoncent l’impact globalement négatif de la course à la terre dans les pays pauvres, qui se caractérise par l’achat massif de terres agricoles, en particulier en Afrique et en Asie. Les chercheurs estiment que plus de 200 millions d’hectares de terres, soit environ huit fois la taille du Royaume-Uni, ont été vendus ou loués entre 2000 et 2010, souvent au détriment des populations locales.

 
GR
 

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