Destruction du littoral : EGCA construction en hors-la-loi
L’activité d’extraction de sable à laquelle se livre cette société crée des inondations dans la zone des Acae.
Sur la base d’une certification de conformité relative à l’aménagement d’un quai et d’une autorisation pour déplacer le sable, EGCA construction soumet le rivage à une surexploitation, qui entraîne la dégradation de l’environnement, crée des têtes d’érosion et provoque de fortes inondations. Ne pouvant rester insensible aux cris de détresse des riverains, le ministre des Mines a récemment effectué le déplacement du site pour s’imprégner de leur situation.
Approché à maintes reprises, l’opérateur s’est toujours opposé aux initiatives des riverains, qui ne demandent qu’à être écoutés et soulagés. «Nous avons des problèmes avec la montée des eaux. Nous les appelons pour qu’ils viennent simplement constater les dégâts causés, ils refusent de venir, sous prétexte qu’ils attendent le chef», a fustigé Delphine Ambaye, une des nombreuses victimes du dragage sauvage de sable. «Nous n’arrivons pas à comprendre qu’un promoteur puisse faire ce genre de bêtises», a-t-elle poursuivi, se disant disposée à s’attacher les services d’un avocat pour défendre ses intérêts.
La poursuite de ces opérations risquerait d’amplifier les dégâts, au grand dam des riverains dont les investissements sont menacés. «Les travaux ne font que progresser et prennent une ampleur qui nous inquiète. Depuis que nous sommes entrés dans la saison des pluies, nous constatons que les sorties d’eau de la station pétrolière qui se déversent à la mer sont bouchées. Ce qui occasionne une montée et stagnation d’eau à la station. Quand il pleut, nous sommes obligés de fermer la station et rentrer chez nous. Nous craignons qu’avec le temps les réserves d’essence ne soient aussi menacées», a déclaré le gérant de la station, Adelabou Apollinaire.
N’ayant aucune autorisation d’exploiter le sable, EGCA construction sera, selon le directeur général des Propriétés et exploitations minières, frappé d’une lourde amende. Des poursuites judiciaires pourraient même être engagées à son encontre.
1 Commentaire
EGCA, entreprise de droit gabonais mais propriété des Lacen, famille marocaine venue au Gabon y faire fortune, se sent hors de portée en raison de sa proximité avec le Palais du bord de mer. Est ce de sa faute si les fonctionnaires du Ministère des Mines restent enfermés dans leurs bureaux au lieu de faire du contrôle sur le terrain? non. Il faut changer les mentalités car ces pantouflards sont capables de laisser le pays disparaître et ne s’apercevoir que lorsqu’il est complètement englouti sous les eaux. Vivement un bon nettoyage de cette administration