Branle-bas de combat dans les rangs de l’UPG
Les loyalistes irreductibles de l’Union du peuple gabonais (UPG) se sont réunis le week-end dernier à la Chambre de commerce de Libreville là l’occassion d’une conférence de presse pour débattre de l’avenir du parti fondé par feu Pierre Mamboundou Mamboundou.
Retrouver la sérénité au sein des rangs de l’UPG pour maintenir la postérité et travailler à l’affermissement de l’œuvre laissée par le fondateur est l’objectif prioritaire du moment de l’ensemble des militants et des sympathisants de ce parti de l’opposition gabonaise, membre de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR).
«Nous avons choisi de parler aux militantes et aux militants, aujourd’hui désabusés et démotivés par la confusion qui règne dans nos rangs, par le fait de l’autorité chargée de conduire la transition, afin que chacun se départisse de l’attitude passive d’observateur, pour s’impliquer activement à la sauvegarde du Parti», a déclaré le Thomas Ibinga Mboughou, porte-parole du parti.
«Nous avons choisi d’en parler par devoir de vérité aux Gabonaises et aux Gabonais qui ont longtemps accompagné et soutenu Pierre Mamboundou dans son œuvre, afin que nul n’en ignore», a-t-il dit.
«Notre foi profonde dans les vertus de la solution concertée nous a conduits à explorer toutes les voies de la conciliation. Dans cet esprit, l’opinion mérite de savoir, que notre quête pour la réconciliation par les voies internes nous a conduit à saisir le mouvement national des sages», a précisé le porte-parole du parti.
«En exprimant aux sages toute notre gratitude pour leur sollicitude, il faut regretter les volte-face de monsieur le secrétaire exécutif, qui a fait défaut, au moment où la médiation interne devait se conclure, sous le prétexte fallacieux selon lequel, le mouvement national des sages aurait pris fait et cause pour nous. Après les sages, nous avons convenu d’accord parties, de rechercher la solution à notre différend, en référant à la médiation de notre famille politique, en l’occurrence, les partis membres de l’alliance pour le changement et la restauration. Au moment de la mise en œuvre de cette médiation, monsieur le secrétaire exécutif s’est curieusement rétracté, nous laissant seul dans la conviction qu’une solution pouvait être trouvée par les modes alternatifs de règlement des conflits. En nous tournant en direction des partis politiques de l’opposition, nous voulons que nos amis prennent acte de notre volonté à associer les forces vives du paysage politique national, afin qu’à partir de ce jour, elles se sentent une responsabilité dans le raffermissement de nos composantes respectives, toujours placées dans le viseur du pouvoir», a-t-il soutenu.
Face à la lenteur que prenait la recherche de solutions concertées à travers les différentes voies explorées, les membres loyalistes de l’UPG, ont fini par opter pour une saisine judiciaire motivée par deux préoccupations notamment :
«La première est le fait pour le secrétaire exécutif, non seulement d’avoir procédé à des nominations au sein du bureau exécutif alors qu’aucune disposition statutaire ne lui confère ce pouvoir, mais en plus, d’avoir en sa qualité de secrétaire exécutif, prit la responsabilité d’abroger les actes pris par le président Pierre Mamboundou. La deuxième est l’enfermement opposé par le secrétaire exécutif à toutes les initiatives de médiation», a affirmé Thomas Ibinga Mboughou.
«Ayant ainsi refusé d’ouvrir le débat en interne, dans un parti qui a sanctifié la liberté d’expression, le secrétaire exécutif nous a contraint malgré nous, à user de la voie républicaine, qui consiste à saisir l’institution judiciaire, dont la mission régalienne est de départager les parties en conflit. Dans cet esprit, j’invite les militantes et militants, les citoyens libres et les démocrates sincères, à se rendre nombreux le 18 mai prochain au Tribunal de Libreville, pour entendre directement et sans intermédiaire, la décision qui sanctionnera le procès que nous a imposé monsieur le Secrétaire exécutif», a-t-il conclu.
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Trop de problème, pouvons nous traduire ce fait comme un manque de maturité… comment on peut prétendre gérer la Nation si déjà on constate que y a un désordre dans la petite organisation qu’est un parti politique. Vous même voyez ce que vous êtes est ce propre ? vous connaissez la réponse !
Et au PDG, où en sont les choses?
C’est cela le propre des formations politiques qui tournent autour d’un homme au lieu d’une idéologie. Franchement, demandez aux Upégistes, aux PDGistes, CDJistes etc. sur quels idéaux se fondent leur parti. Je suis sûr qu’ils ne sauront pas. Ils regardent plus le type qui les conduit comme des moutons de panurge qu’autre chose. Résultat, lorsqu’un le »gouroux » s’éteint, c’est la dislocation du groupe. Le PDG comme l’UPG en sont des exemples. Il faut encore attendre longtemps pour parler de maturité.