Marchés financiers : Cotation de l’emprunt obligataire «EOG 6% net 2015-2020»
Le Premier ministre a lancé, le 3 novembre courant à Libreville, l’opération de cotation du deuxième emprunt obligataire de l’Etat d’un montant de 80 milliards de francs.
La Bourse des valeurs mobilière de l’Afrique centrale (BVMAC) a été le théâtre, le 3 novembre courant à Libreville, de la cotation de l’emprunt obligataire de l’Etat gabonais «EOG 6% net 2015-2020», lancé en septembre dernier pour un montant de 80 milliards de francs, au taux de 6 % net d’impôts et remboursable de 2016 à 2020, avec un différé d’amortissement d’une année. Au cours de cette cérémonie présidée par le Premier ministre, le ministre délégué au Budget est revenu sur le projet adossé à cette levée de fonds, à savoir : la réhabilitation et l’aménagement des voiries de la ville de Libreville.
Soulignant que cette opération s’est soldée par une souscription de 84,6 milliards de francs, représentant un taux de souscription de 105 %, Noël Mboumba a évoqué les motifs de satisfaction, notamment «la diversité des épargnants et investisseurs qui se sont intéressés à cet emprunt», soit des acteurs aussi bien physiques que des personnes morales. Au passage, il a précisé que les personnes morales ont souscrit pour 97,4% du montant levé, les neuf banques participantes ayant concentré 82,4% de la somme totale mobilisée. «La répartition des souscriptions par pays constitue le second motif de participation», a-t-il précisé, relevant un intérêt aussi bien dans les pays où le roadshow a été conduit que d’autres pays tels que le Congo, la Guinée équatoriale, le Cameroun, le Togo et les Etats-Unis. Pour lui, «la mise en côte de cet emprunt obligataire constitue une étape majeure aussi bien dans la gestion du portefeuille de chaque souscripteur que pour de prochaine opérations financières». Selon lui, «la BVMAC constitue le moyen le plus optimal pour chaque détenteur de nos titres de pouvoir dénouer sa position à tout moment et aux meilleures conditions possible».
Pour sa part, le président du conseil d’administration (PCA) de la BVMAC a salué les investisseurs, institutionnels, personnes morales ou physiques ainsi que les autorités boursières et les intermédiaires financiers qui ont apporté leur concours à la réussite de cet emprunt obligataire. «La cérémonie de cotation s’inscrit dans le prolongement de l’ensemble des articulations qui doivent inciter les investisseurs de notre espace commun et d’ailleurs, à céder et à acquérir des titres à la bourse régionale et ce, aux meilleures conditions possibles», a souligné Henri-Claude Oyima, rappelant que la BVMAC a fait l’acquisition, en 2007, pour un montant de 1,2 milliard de francs, «de l’une des meilleures plateformes informatique de cotation au monde, le NSC V900, éditée par (leur) partenaire technique Euronext Technology».
Dans le même ordre d’idées, le directeur général s’est satisfait de ce que la BVMAC a démontré son efficacité à travers cette opération de levée de fonds. «Nous avons pris en charge cette opération en présentant au Premier ministre les résultats techniques. L’opération s’est terminée sur le marché primaire par une sursouscription de quatre milliards», s’est-il félicité. En gros, il s’agit d’un événement heureux pour la BVMAC. «Le gouvernement a respecté les critères de bonne gouvernance et de bonnes pratiques de gestion et (…) la signature de l’Etat gabonais est bonne», a conclu Pascal Houangni Ambouroue.
2 Commentaires
Monsieur Pascal Houangni Ambouroue « (…) la signature de l’Etat gabonais est bonne»?
– S&P : B+ (perspective négative)
– Fitch : B+ (hautement spéculatif)
– Moody’s : Ba3 (spéculatif)
Qu’entendez-vous par « bonne signature » à la BVMAC?
« La bonne Gouvernance dans la BVMAC »
1)Un Plan d’Action périodiquement révisé qui vise à accompagner l’Economie du Pays.
2) Des procédures d’évaluation et de Cotation officialisée.
3) Un système d’accompagnement pour une formation en matière de Bourse consentis aux Administrateurs, Etudiant(es) et Entrepreneurs.
Les résultats de cette bonne action sont sans doute estimés positifs, car il faut y voir avant tout la qualité de leur Expertise et la valeur de leur managers.
Louise Sandrine
Assistante Administrative Bilingue MCE-BTP