Trois défaites en trois combats. Telle est le triste bilan des pugilistes Gabonais en ouverture des Jeux africains, le 6 septembre courant à Brazzaville.

Jean Nestor Boundounkou, entraineur national du Gabon, lors de son interview. © Gabonreview

Jean Nestor Boundounkou, entraineur national du Gabon, lors de son interview. © Gabonreview

 

Une scène de combat et une vue du public. © Gabonreview

Une scène de combat et une vue du public. © Gabonreview

48 heures après une cérémonie d’ouverture riche en couleurs, les choses sérieuses ont commencé le 6 septembre courant à Brazzaville, pour la première journée de compétition de la 11e édition des Jeux africains. Parmi les disciplines à l’honneur, figurait en bonne place la boxe, dans laquelle les pugilistes gabonais ont connu une grosse désillusion avec la défaite des trois combattants engagés ce jour. Premier Gabonais à fouler le ring Mombey Franck (catégorie 56 kg) a pourtant dominé son adversaire durant les deux premiers rounds, avant de faire jeu égal lors du troisième, avec son adversaire kenyan. Pourtant, c’est bien Benson Gicharu Njangiru qui sera déclaré vainqueur par les juges, au grand désarroi du camp gabonais. Et l’entraineur national du Gabon de crier au complot. «Vous avez vous-même regardez le premier combat qui a soulevé tout le public, et tous les officiels. Mais à la dernière minute du combat, on vient changer un résultat qui a été donné par l’ensemble du jury. Et qui l’a fait ? Le président de la Confédération africaine de boxe, au vu et au su de tout le monde. Une attitude qui a eu un impact sur les autres boxeurs, qui ont littéralement été démoralisés», a déclaré Jean Nestor Boundounkou.

Un point de vue partagé par un expert de la fédération congolaise de boxe. «Sincèrement, j’avais désigné le gabonais vainqueur, ce dernier ayant dicté sa loi lors des deux premiers rounds, même s’il m’a paru un faible lors du dernier. Mais je ne m’explique pas comment les juges ont désigné son adversaire vainqueur», a analysé Samuel Boulemvo. Digérant mal la défaite, l’équipe gabonaise a par ailleurs décidé de porter réserve. Malheureusement, a déploré Jean Nestor Boundounkou, «on nous a fait savoir que toutes les réserves sont irrecevables. Si on ne peut plus contester les décisions, alors autant faire de la figuration». Celui-ci a par ailleurs reconnu les deux dernières défaites des boxeurs gabonais. Sans briller, Mickaila Christ (60 kg) s’est incliné face au Congolais Mulaja Muluja. Pire, Mboumba Tala a été mis K.O. au premier round par l’Ougandais Mukibi Tonny. Deux contre-performances à mettre au crédit du manque d’expérience. «Ils sont jeunes et sont là pour apprendre. C’est en forgeant que l’on devient forgerons», a commenté Boundounkou. L’opération de collecte des médailles du Gabon commence très mal.

Hormis les manquements susmentionnés, nombre d’observateurs ont également déploré l’absence de boxeurs du Maghreb durant cette première journée éliminatoire, exemptés de cette phase du fait de leur statut de champion, selon certaines indiscrétions.

 

 
GR
 

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