Suite à l’assemblée générale tenue le week-end écoulé, les enseignants-chercheurs de l’Université Omar Bongo (UOB) ont lancé une grève, le 20 juillet courant, pour réclamer le paiement de leur Prime d’incitation à la recherche (Pir) et les salaires d’une vingtaine des leurs.

Le portail de l’UOB, fermé par le SNEC, le 20 juillet 2015. © Gabonreview

Le portail de l’UOB, fermé par le SNEC, le 20 juillet 2015. © Gabonreview

 

S’ils reconnaissent que «l’année académique 2014-2015 a déjà été marquée par une crise sans précédent, dont les conséquences ont gravement impacté l’esprit et le corps des enseignants-chercheurs, qui revendiquent légitimement des meilleures conditions sociales», les intéressés n’ont pas moins regretté de devoir reconduire leur mouvement d’humeur le 20 juillet courant. Une nouvelle grève qui, selon Mike Moukala Ndoumou, devrait avoir des conséquences fâcheuses sur les différents examens en cours ou en préparation. Pour le président du Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec), cette nouvelle crise est à mettre sur le compte du mutisme et de la non-prise en compte des besoins des enseignants par les pouvoirs publics. «Nous avons toujours été ouverts aux négociations», assure-t-il pourtant.

Mike Moukala Ndoumou, président du SNEC-UOB. © Gabonreview

Mike Moukala Ndoumou, président du SNEC-UOB. © Gabonreview

Alors que la précédente crise avait été occasionnée par «les coupures, les suspensions illégales de salaires et les tentatives de division du corps des enseignants-chercheurs et chercheurs, sous prétexte d’avoir agi au nom de la loi», la nouvelle suspension des activités académiques décidée lors de l’assemblée générale du 18 juillet dernier, se justifie par «le refus» de l’Etat de payer la Prime d’incitation à la recherche (Pir) depuis deux mois, et de restaurer les salaires de plus de 27 enseignants-chercheurs. «Ces collègues ont pourtant rempli leurs tâches professionnelles au mois de mai dernier, mais leurs salaires restent bloqués jusqu’à lors», s’est insurgé Mike Moukala Ndoumou, qui perçoit dans leur traitement une sorte d’injustice. «Nous ne sommes peut-être pas une priorité, mais nous avons des droits, sachant que nos collègues du secondaire, en grève à la même époque, venaient de percevoir les arriérés de Pip et de Pife».

 

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Sabrina dit :

    L’histoire la ne finis pas ?!

  2. Jean nzela dit :

    La grève ne résoud rien chers gabonais , nous devons opter pour le dialogue .

    • Bassomba dit :

      Mon frère, les enseignants vont en vacances à la fin de ce mois, hors l’Etat leur doit 2 mois de prime; ils ont été assez patients, il faut les comprendre!

    • kombila dit :

      Cher M. Jean Nzela, bonjour ! D’accord et pas d’accord aussi avec vous. Car, figurez-vous, en elle-même, la grève ne résout pas le problème mais contribue fortement à lui trouver la solution. Pour dialoguer, par contre, il ne faut pas être seul autour de la table : on ne fait pas de face à face tout seul, sauf devant un miroir. Par ailleurs, je suis désolé de le souligner, avec toutes ces affaires politiques pendantes au Gabon, est-ce que vraiment le dossier de l’Education nationale trouvera lui seul la solution définitive et satisfaisante que nous espérons tous dans le proche avenir ?

    • ME DIBABE dit :

      jean nzela sois precis stp dialoguer avec qui ?

  3. Meradie ndossi dit :

    Je me demande bien su qlq1 a déjà été satisfait après avoirs grevé.

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