Direction générale du Budget et des Finances publiques : Un quatrième poste d’adjoint

Pour la première fois au Gabon, une administration publique va se doter de quatre directeurs généraux adjoints. Ils seront respectivement chargés du Pôle Budget et Dépense, du Pôle Contrôle Interne, du Pôle Patrimoine et du Pôle Marchés Publics. Ce qui n’est pas pour baisser le train de vie de l’Etat…

Le ministère du Budget et des Comptes Publics. © Gabonreview

Lorsque le Gouvernement créait, en début d’année, la grande Direction générale du Budget et des Finances publiques, il avait dans le même temps annoncé la création de trois postes de directeurs généraux adjoints : un pour le Budget, un autre pour le Contrôle des ressources et un dernier pour les Marchés publics. Ce qui faisait déjà beaucoup pour certains spécialistes de la dépense publique, mais le dernier Conseil des ministres vient d’ajouter un quatrième poste d’adjoint !

Jean-Fidèle Otandault, le directeur général de cette administration qui a été confirmé dans ces fonctions, va ainsi être assisté de quatre adjoints. Une première dans l’administration centrale gabonaise ! Cette multiplication à l’infini des postes d’adjoints à la direction générale des Finances Publiques, alors qu’il aurait suffi de confier à deux ou trois individus des attributions y relatives, vient démentir la parole des gouvernants qui parlent de la nécessité d’une «réduction drastique» du train de vie de l’Etat.

Car, quand on sait combien coûte un directeur général adjoint au ministère du Budget, aussi bien en moyens roulants, en fonds communs et primes d’astreinte qu’en «moyens de fonctionnement», on ne peut manquer de s’étonner de cette décision. Selon un des responsables du ministère du Budget qui s’y est dit opposé, «le Conseil des ministres a cédé à Jean-Fidèle Otandault Adjahou qui est à la base de la création de cette direction générale sa volonté d’apparaître comme un super DG face au ministre et au Secrétaire général», avec lesquels il n’aurait pas d’atomes crochus…

«Plus ils sont nombreux, moins ils travaillent», disait Spinoza. Il reste à espérer que pour la Direction générale du Budget et des Finances Publiques cette assertion se révélera fausse.