Développement du secteur privé : L’Etat des lieux selon Régis Immongault
Intervenant à la faveur de la célébration des cinq de présence au Gabon d’Oxford business group, le ministre de l’Economie a présenté les réformes engagées depuis 2010 ainsi que les perspectives d’avenir pour les entreprises.
A l’occasion de la célébration de ses cinq ans de présence au Gabon, Oxford business group a organisé, le 22 juin courant à Libreville, une conférence sur le thème «Gabon : Sur le chemin de la diversification». Une initiative à laquelle a été associé le ministre de l’Economie, de la Promotion des investissements et de la Prospective. Dans son mot de circonstance, Régis Immongault a présenté les principales évolutions de l’économie nationale depuis 2010, d’une part, et les perspectives qui se dessinent à l’horizon, d’autre part. Se faisant évidemment le relai du discours officiel, il est revenu sur le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE). «A travers ses fondements et ses piliers, ce plan vise à créer de façon durable plus de richesses, en développant notamment la transformation locale de nos matières premières, afin d’améliorer le bien-être de toutes les Gabonaises et de tous les Gabonais», a-t-il dit, évoquant par la suite les déclinaisons de ce programme, à savoir : le Schéma directeur national des infrastructures, la Stratégie nationale d’industrialisation et la Stratégie nationale de développement humain.
Selon le ministre en charge de l’Economie, il en découle des résultats satisfaisants avec, à la clé, depuis 2010, une croissance moyenne de 6%, contre 3% quelques années auparavant. Dans le même ordre d’idées, il a souligné la baisse du poids du pétrole dans les agrégats économiques, ce dernier passant 29,3% du PIB en 2010, à 21,1% fin 2014. Même son de cloche s’agissant des finances publiques, avec la chute de la contribution du pétrole à 44% des recettes totales en 2014, contre 59,9% en 2010. «Tous ces résultats positifs sont le fruit des réformes courageuses et vertueuses», a-t-il déclaré, citant, au passage, quelques exemples, notamment l’amélioration du climat des affaires avec la modernisation du cadre juridique (code minier et code pétrolier) et l’adoption des textes régissant les zones économiques à régime privilégié. A cela s’ajoutent des décisions stratégiques comme l’interdiction des exportations du bois en grumes, l’interdiction du torchage du gaz et les signatures des partenariats public-privé (PPP). Outre le cadre juridique, il a évoqué l’acquisition des équipements collectifs. «Que ce soit en matière d’infrastructures routières, énergétiques, les capacités ont été fortement améliorées», a-t-il laissé entendre.
Au titre des perspectives, le ministre de l’Economie a évoqué un certain nombre de priorités, notamment la poursuite de la mise en œuvre du Schéma directeur national des infrastructures, l’augmentation de l’offre énergétique et le renforcement des infrastructures de transport, incluant la réhabilitation du chemin de fer. Sur ce dernier point, Régis Immongault s’est appesanti sur le programme de remise à niveau du chemin de fer, conclu entre l’Etat et la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag). D’un montant de 200 milliards de francs, cette convention permettra notamment de passer de huit sillons jour actuellement, à 16 sillons jour à l’horizon 2022. «L’accélération de la mise en œuvre de ces réformes n’est pas une option pour notre économie. Elle est une nécessité qui permettra au secteur privé de se concentrer entièrement dans ce qu’il sait faire le mieux : c’est-à-dire créer de la richesse», a-t-il ajouté.
Deux panels étaient au cœur de cette conférence avec : «Les initiatives à prendre pour mieux exploiter la croissance et de le développement du Gabon» et «Les opportunités des marchés au Gabon». Au titre du premier panel, les intervenants ont notamment suggéré l’accélération de la réforme fiscale en vue de faciliter la diversification de l’économie ainsi que la mise en marche effective de l’Agence nationale de la promotion des investissements, fruit de la fusion annoncée de PromoGabon, du Centre de développement des entreprises (CDE) et de l’Agence de promotion des importations et exportations (Apiex). Dans le second panel, par contre, il a été question des opportunités offertes par l’agriculture, l’économie numérique ou encore l’immobilier, avec la transformation locale du bois.
6 Commentaires
Nous souhaitons juste une bonne avancée pour notre pays
Une bonne avancée, alors que le bilan est plutôt en demi-teinte? Redescendons sur terre faisons un bilan scientifique. Combien d’objectifs contenus dans le PSGE ont été réalisés six ans après la prise de pouvoir par Ali Bongo? J’avais eu le privilège de participer à sa tournée républicaine de 2010-2011 à l’intérieur du pays. de tous les projets qui avaient été annoncés, combien ont été concrétisés? Où son les barragee des chutes de l’Impératrice Eugénie et de l’Okano, les Universités de Port Gentil et d’Oyem? Tenez, je vais peut-être vous surprendre, mais sachez que les conditions de vie des gabonais se sont dégradées entre 2009 et 2015. C’est ça l’émergence qu’on nous avait promis? Si vous vivez dans l’aisance, sachez qu’ailleurs, on tire le diable par la queue.
Déjà qu’on se détache petit à petit de la dépendance du pétrole c’est une économie innovante qui continue de se diversifier
Je suis de tout Cœur avec toi Jean Patou car il me semble que les indicateurs utilisés par le Ministre de l’Économie pour ne citer que la croissance ne sont pas en phase avec l’évolution du train de vie de 95% de la population Gabonaise. Pour ma part laissons ces indicateurs de côté et pensons plutôt à matérialiser les objectifs annoncés dans le PSGE car c’est cela qu’attend le peuple Gabonais.
Merci pour cet article même si sans grand contenue.
On parle ici de développement du secteur privé et les chiffres sont presque invisible. Que doit-on faire quoi lire le texte, le discours qui ne dit rien de nouveau?
Comment s’informer avec si peu d’information, enfin si le but est bien de s’informer…
Objet : Désaccord du projet de l’ANPI.
Monsieur Le Président de la République,
Une délégation de l’APEX s’est rendue au siège de la Banque Mondiale à Washington afin de définir les grandes orientations, avec l’appui de la Banque Mondiale, à l’élaboration d’un système intégré des Services Administratifs visant l’amélioration du Climat des Affaires au Gabon.
Par ailleurs, une autre mission de la Banque Mondiale a eu lieu, du 13 au 31 janvier 2014, au sein du Ministère de la promotion des investissements. A cet effet, il est important de mentionner que c’est à l’issue de cette mission que la décision de liquider les Agences telles que le CDE, Promogabon et APEX en vue de créer une nouvelle Agence dénommée « APIE » a été entérinée. La clôture desdits travaux a également donné lieu à l’émission, par les négociateurs, d’un document dit « Traduction non officielle » transmis pour information.
Fort de ce qui précède, nous notons plusieurs vices de forme sur le plan juridique et administratif qui impactent négativement le démarrage de l’ANPI.
En considérant les différentes phases de proposition de liquidation LES GABONAIS ne veulent plus ce dictat qui va pousser les gabonais au chômage, nous vous sollicitons, Monsieur Le Président de la République, à apporter une solution diligente à cette démarche erronée et fallacieuse qui va à l’encontre des intérêts du Gabon dont vous avez la charge.
Dans l’espoir d’un règlement diligent à ce nébuleux et nouveau gouffre à sous, veuillez agréer, Monsieur Le Président de la République, l’assurance de notre profond respect.