Suite aux accusations de corruption contre la Fifa : Les explications d’Issa Hayatou
Accusé d’avoir touché des pots-de-vin dans l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar, le président de la Confédération africaine de football (Caf) s’en défend.
Soupçonné dans l’affaire de corruption qui secoue la Fédération internationale de football (Fifa), le président de la Confédération africaine de football (Caf) dit n’avoir rien à se reprocher. Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Jeune Afrique, Issa Hayatou nie toute implication dans ce scandale. «Je n’ai peur de rien, car je n’ai rien fait. Ma conscience est tranquille», affirme-t-il. Et pourtant, il est cité par Phaedra Almajid, ancienne employée de la Fifa, qui l’accuse d’avoir touché des pots-de-vin lors de l’attribution de la coupe du monde 2022 au Qatar. Des allégations soutenues par France Football, qui affirme qu’au même titre que deux autres membres du comité exécutif de la Fifa (le Nigérian Amos Adamu et l’Ivoirien Jacques Anouma), il aurait bien perçu la somme de 1,5 million de dollars (environ 750 millions de francs) en échange de son vote. S’il reconnait que le Qatar a versé 1,8 million de dollars (environ 900 millions de francs) à la Caf en janvier 2010 «pour pouvoir exposer (son) projet» de candidature au Mondial-2022, il rejette toute corruption. «Je n’ai jamais vu cette femme de ma vie», jure-t-il. «Elle prétend que nous avons rencontré les gens du Qatar dans un hôtel en Angola. Où ? Quand ? Elle l’a dit une première fois, puis elle a admis qu’elle avait menti. Un an plus tard, elle renouvelle ses accusations. Elle raconte n’importe quoi ! On lui demande de fournir des preuves. Elle n’en a pas apporté», ajoute-t-il.
Pour rappel, les faits de corruption concernent également l’attribution des droits pour le centenaire de la Copa America, l’an prochain aux Etats-Unis, ou encore l’attribution des coupes du monde 1998 et 2010, respectivement à la France et à l’Afrique du Sud. Sur ce dernier point, Issa Hayatou ironise : «Truqué par qui ? Tout ce que je peux vous dire c’est que nous, les Africains, nous avons fait un tirage au sort pour ne pas donner l’impression que nous étions pour telle ou telle candidature. Nous étions quatre. Nous avons décidé de donner deux voix à l’Afrique du Sud et deux voix au Maroc. Et nous avons tiré au sort. Ismail Bhamjee et Amos Adamu ont tiré le bulletin de l’Afrique du Sud. Amadou Diakité et moi celui du Maroc. C’est la politique de la maison», explique-t-il.
C’est la publication, le 3 juin dernier, des aveux d’un ancien haut-responsable de la Fifa, qui a reconnu devant les enquêteurs américains, avoir touché des pots-de-vin pour l’attribution des coupes du monde 1998 et 2010, qui a provoqué un véritable séisme dans le monde du football. Chuck Blazer avait déjà été ébranlé par une première secousse, le 28 mai dernier, lors de l’arrestation de 14 personnes, dont sept membres de la Fifa, soupçonnés de corruption et par une seconde, le 2 juin, avec la démission de son président tout juste réélu, Sepp Blatter. Bien que la présomption d’innocence soit de rigueur, le président de la Caf aura fort à faire pour convaincre les opinions publiques.
3 Commentaires
Attendons voir la suite des enquêtes afin de tirer des conclusions.
Hayatou est un menteur. Qu’il dégage de CAF. A la la FIFA tout le monde a pris. Qu’il fasse preuve d’un peu de dignité!!!
Le pédagogue :
La corruption, pratique quotidienne que les imposteurs « minimisent » tout continuant d’agir pour consolider ce pilier qui leur est indispensable, ne cesse de s’étendre.
Á la tête de la FIFA, Joseph Blatter, en dépit des mille et une entourloupettes et autres, n’est pas arrivé à camoufler la pourriture qui dégouline de partout dans les instances du football au niveau international.
Á la tête de l’UEFA, Michel Platini, con-fortablement installé dans le système, tente de faire admettre qu’il n’est pas concerné par cette puanteur : Il est soutenu dans cette « besogne » par Manuel Valls, le premier ministre de François Hollande, le révolutionnaire de gauche, qui a pris la place de son alter ego, le révolutionnaire de droite, Nicolas Sarkozy.
Et voilà que le « comité d’éthique » de la FIFA…
Oui, c’est « ça » : Le co-mi-té d’é-thi-que de-la-FI-FA.
C’est « incroyable », mais ce n’est pas « nouveau ».
Le comité d’éthique donc, annonce qu’il va se réunir pour « étudier » les cas de Blatter et de Platini.
Comme dirait « l’autre » : Il vaut mieux entendre « ça », que d’être sourd !