Accusé d’avoir distrait une partie des trois milliards de francs alloués à la société civile immobilière SCI Serpentin pour le logement des chercheurs et enseignants-chercheurs, le coordinateur la Dynamique unitaire reçoit le soutien du secrétaire général du Syndicat national des enseignants et chercheurs, qui bat en brèche la thèse de notre confrère L’Union.

Jean Rémy Yama a-t-il des choses à se reprocher ? © DR

Jean Rémy Yama a-t-il des choses à se reprocher ? © DR

 

Récemment présenté par le quotidien L’Union (n°11802) comme un «personnage sulfureux partagé entre syndicalisme et affairisme», le coordinateur de la Dynamique unitaire est accusé d’avoir dissimuler les comptes de la facilitation de l’accès aux logements et parcelles pour les chercheurs et enseignants-chercheurs depuis 2007, année de création de la société civile immobilière SCI Serpentin, dont il est le principal responsable. Si l’affaire a récemment fait surface c’est parce que, dit-on, rien de concret n’est visible sur le terrain. «Faux !», rétorque Lucien Manokou, interrogé sur le sujet il y a peu. Si Jean Rémy Yama est accusé de tromper l’opinion sur les modalités de gestion de la supposée manne dont il serait le seul à connaître la direction, pour le secrétaire général du Snec, les trois milliards de franc alloués au projet par l’Etat ont bel et bien été utilisés pour les travaux d’aménagement et de terrassement du site. Et depuis, sur les 355 maisons attendues, 29 ont été livrées. Une livraison effectuée le 13 août 2014 dans la commune d’Akanda.

Une vue de la petite cité et un exemple de ces logements pour enseignants-chercheurs. © Gabonreview

Une vue de la petite cité et un exemple de ces logements pour enseignants-chercheurs. © Gabonreview

Trois milliards de francs pour 29 maisons jusque-là ? Pour certains, l’affaire exhale une odeur de magouille. D’autant que Jean Remy Yama, lors de la cérémonie de livraison des maisons, avait déclaré : «Nous fonctionnons avec nos propres moyens et certaines aides promises par le gouvernement pour les voiries tardent à venir. Nous attendons beaucoup plus du gouvernement notamment en ce qui concerne l’accès au crédit. Car à ce rythme, nous atteindrons les 355 logements peut-être en l’an 2030 ou 40.» D’après lui, le coût moyen du logement est estimé à 90 millions de francs.

Pour notre confrère L’Union, «il ressort effectivement, selon des informations, que des malversations ont été commises à la SCI Serpentin». Or, répond Lucien Manokou, qui affirme que le coordinateur de la Dynamique unitaire bénéficie encore du soutien de ses collègues, «dans les 29 premières livrées, aucun membre du bureau de la SCI Serpentin n’a bénéficié d’une maison. Même pas Yama. Et il en sera de même pour la prochaine livraison avant la fin de cette année». Pour lui, il n’y a donc pas lieu de parler de malversation dans cette société civile immobilière qui emploierait plus de 70 personnes à ce jour, et tournerait à plein régime sur les sites d’Agondjé, Bikele et Owendo.

 

 
GR
 

11 Commentaires

  1. koumbi ibogni dit :

    Si Jean-Remy n’était pas syndicaliste, mais un grand oyé-oyé, il n’aurait pas été sujet a un tel acharnement.
    Ils sont nombreux ceux-là qui détournent des fonds sans être poursuivit.
    S’il doit avoir une justice, elle doit être pour tous.

  2. L'Informateur dit :

    Au Gabon, les seuls qui ne detournent pas sont ceux qui n’ont rien a detourner. Le vrai probleme, c’est l’absence de controle d’etat ou de qui que ce soit. De plus,il faut toujours detourner gros pour pouvoir calmer le zele ou la curiosite de quiconque serait en etat d’empecher de detourner a la ronde.

  3. Manzo sinandong dit :

    Du grand n’importe quoi,si yama n’était pas avec la dynamique et ramait pour PDG l’Union qui est une caisse de résonnance du pouvoir allait plutôt lui faire des éloges. Laissez les gabonais courageux et amoureux de leur pays tranquille.

  4. Ozavinoga77 dit :

    Parlons peu mais bien, les 3 milliards étaient pour la construction de 355 maisons, oui ou non? Je suppose qu’une étude avait été faite au préalable pour qu’on puisse allouer ce montant de 3 milliards.
    Une maison construite à hauteur de 90 millions, correspond à une maison de haut standing. Alors est-ce la folie des grandeurs ou de la surfacturation?
    Ces maisons présentées sur la photo de l’article, ne valent pas plus de 25 millions. Même en utilisant les matériaux les plus chers du marché pour les finitions, on ne pourrait atteindre les 90 millions. Soyons honnêtes envers nous-mêmes lorsqu’on veut prétendre à plus de moyens.

  5. Le Comte d'Odzala dit :

    Les 3 milliards n’étaient pas pour la constructions des 355 maisons mais pour tout le projet VRD( viabilisation, terrassement etc.)et construction des maisons, c’est peu quand je regarde les coûts de construction au Gabon.
    Mais pourquoi n’a t- on pas donné ce marché à la SNI notre société immobilière qui a l’avantage d’avoir tous les corps des métiers en son sein.

  6. Z--Z dit :

    ça, c’est bleuf, du pipeau ! Monsieur est enseignant Guerrier. Croyez-vous que ce pouvoir voleur de budget ( même jusqu’aux bourses des élèves et étudiants,il ont détourné 22 Milliards sur 44 par an) lui aurait donné ou confier même 300 Millions de F cfa. Allez, qu’il dégage ces menteurs du bord de mer ! Lui-même le directeur de cabinet Béninois s’offre une chaîne de tv en France récemment à Près de 3 milliards, argent du contribuable et crois intimider les vrais gabonais ? Comme Monsieur YAMA ne cède pas et n’est pas corruptible. Ils veulent montrer à l’opinion publique autre de lui,le salir. Ce pouvoir d’Ali Bongo est DECEVANT ! Un Président qui ne travaille pas et ne fait rien pour son Peuple, s’amasse, s’amasse et veut si souvent intimider à tort. y a en marre, qu’il laisse le pouvoir aux personnes qui savent travailler. Education, Santé, hôpital, logement, eau potable, boulot pour un grand nombre et smic pour les plus démunis et mieux Etre social….

  7. Gioto dit :

    Il n’y eu a aucun détournement de la part de ce respectable monsieur. Vous vous doutez bien que si cela avait été le cas, quelle aubaine pour le confondre, depuis qu’il donne des sueurs froides au pouvoir émergent en pilotant avec détermination le regroupement de syndicats DU. Une première tentative de lui nuire (fausse accusation de légalisation de diplôme en qualité de SG de l’USTM, pour 15 mille francs; Ridicule!) ayant échoué, il a été débarqué de son poste de SG au dernier conseil des ministres. A cette allure, il ne reste plus qu’un enlèvement à son domicile, comme celui perpétré chez Annie Léa MEYE ce matin; sauf que là, c’est la corporation enseignante qu’on va fâcher et au delà tous les fonctionnaires toujours en attente de la satisfaction des revendications salariales défendues par ce professeur d’université.

  8. yeye dit :

    vous rigolez jean Rémy yama n est pas propre il a attribué une maison de 4 chambres à certain Mr serge Olivier nzikoue en forme légal et qui n est pas enseignants

  9. JB dit :

    Attention Attention

    Avis aux étudiants et enseignants qui suivent les foules vous qui donner la communion sans confession aux gens ceci vous concernes
    Depuis samedi le 15, le dimanche 16 et lundi le 17 juillet 2017 le secrétaire général du SNEC (le syndicat des enseignants chercheurs).
    L’homme que vous connaissez très bien Jean Rémy YAMA agresse les populations soit disant squatter du terrain octroyé aux enseignants chercheurs par le feu président Omar BONGO ONDIMBA en particulier une église qui dans le projet devait avoir sa parcelle dans le cadre des projets communautaires c’est-à-dire : église dispensaire et autres
    Toute fois cela fait plus 10 ans que l’église à même du débourser de l’argent à la société immobilière, (elle s’est fait toujours détruire tous les travaux qu’elle avait commencé) serpentin gérée par Jean Rémy YAMA qui règne en maitre et en a fait un véritable business personnelle en vendant même aux noms gabonais des parcelles ces derniers vaquent tranquillement à leurs occupations sans se soucier de quoi que ce soit, par contre l’église qui doit normalement véhiculer moraliser et conscientiser les populations est plutôt marginaliser paradoxe dans ce Gabon surtout pour quelqu’un comme Jean Rémy YAMA qui sans cesse cri à l’injustice des pouvoirs publics alors que lui n’en est pas un model paradoxe n’est ce pas !

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