Front social : L’appel de l’Odestrag à une reprise du travail

Déclinant tout engagement dans la grève générale illimitée au sein de l’administration, l’Organisation démocratique syndicale des travailleurs du Gabon (Odestrag) invite ses membres à reprendre leurs activités.

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Alors que les grèves paralysent l’administration, l’Organisation démocratique syndicale des travailleurs du Gabon (Odestrag) a tenu à donner sa position sur ces mouvements d’une rare ampleur, notamment dans le secteur de l’éducation. Dans un communiqué publié ce 23 mars à l’adresse des enseignants, professionnels de l’éducation et encadreurs pédagogiques, membres du Syndicat autonome des enseignants gabonais (SAEG) et du Syndicat des professionnels de l’enseignement (Syprofen), la fédération affirme n’être engagée dans «aucun protocole de grève générale illimitée». L’Odestrag invite, en conséquence, «les membres desdits syndicats à reprendre leurs activités professionnelles». Dans la foulée, elle annonce la convocation de son premier conclave syndical pour l’éducation et l’enseignement au Gabon.

Prévus à Libreville du 29 au 30 avril prochain, ces travaux auront pour but de «réfléchir en vue de permettre la mise en œuvre des stratégies de maintien des enseignements en milieux scolaires primaires et secondaires pendant les périodes de grève», explique la fédération créée en 2006 et forte de huit groupements syndicaux. Une initiative qui intervient alors que l’enseignement public est paralysé depuis près d’un trimestre.

Pour rappel, la grève des enseignants, et partant dans la Fonction publique, a connu une radicalisation il y a deux semaines avec le refus du gouvernement de revaloriser le Salaire minimum interprofessionnel de garantie (Smig) et le point d’indice, qui constituent leurs principales revendications. Quoi qu’on en dise, la menace d’une année blanche se fait pesante, même si le gouvernement s’est fermement opposé à cette éventualité.