La «Cohérence démocrate» portée sur les fonts baptismaux
Visiblement préoccupé par le climat social du moment, le mouvement citoyen né en France s’est manifesté, pour la première fois, sur le territoire national, le 21 mars dernier.
Organisée en prélude au meeting annoncé pour juin prochain, une première sortie de «Cohérence démocrate» a été effectuée le 21 mars dernier à Libreville, alors que le climat social dans le pays reste tendu, en raison des nombreuses grèves au sein de l’administration publique et dans divers secteurs d’activité. Pour le mouvement citoyen créé le 20 décembre dernier, il s’agit de mener des actions visant à faire prendre conscience de l’intérêt du dialogue pour sortir de la crise actuelle. Ainsi, du groupe de réflexion au mouvement citoyen «centriste» qu’elle est devenue par l’adhésion de plusieurs dizaines de Gabonais de France, la «Cohérence démocrate» milite pour un «dialogue sans tabou ni langue de bois et des solutions idoines pour (le) vivre ensemble». Il s’agit, pour ce mouvement, de «se positionner comme le compromis politique dans la situation actuelle du pays».
Interrogé au sujet des récentes informations relatives à la prochaine tournée de René Ndemezo’ Obiang, à l’étranger et notamment en France, le coordinateur général du mouvement, qui entend présenter ses préoccupations aux responsables des différents bords politiques, a répondu : «Ndemézo’Obiang a pris sa carte du Front de l’opposition ; ce n’est pas du tout mon cas, comme veut le faire savoir La Lettre du continent dont les sources viennent du bord de mer». Cyrille Ona a dit ne pas souhaiter verser dans «la bipolarisation PDG-UN».
Après les réunions de Nantes et Lille en France, axées sur le climat de tension au Gabon, notamment sur les grèves dans le milieu de l’éducation, celle de Libreville a été consacrée au lancement effectif du mouvement. Pour son coordinateur national, il s’est agi de présenter les objectifs dudit mouvement aux membres, fixer les orientations et établir un plan d’action. “Cohérence démocrate n’est pas un parti politique, mais plutôt une force de proposition, une troisième voix au débat politique. Même si le mouvement peut avoir en son sein des membres encartés dans des partis politiques de tous bords“, a déclaré Ben Legnongo qui entend “donner la parole“ aux populations, en l’occurrence les jeunes.
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