Crise sociopolitique : Pour un forum civique national

En vue d’éviter au Gabon de tomber dans le vide politique comme ce fut le cas au lendemain de la conférence nationale de 1990, le «Club 99», structure portée par François Charles Meye, suggère la mise sur pied d’un large courant civique.

 
La situation sociopolitique du pays devient très préoccupante au point qu’il importe de réfléchir, selon certains acteurs politiques, sur les mécanismes capables de la sauvegarder. Ainsi, un forum civique national apparaît, selon l’enseignant François Charles Meye, indispensable à promouvoir, vu que, selon ce dernier, «aucune personnalité, aucune organisation, aucun parti ne peut prétendre construire ou reconstruire l’État national au Gabon».
La plate-forme souhaitée, qui représentera les intérêts des différentes couches sociales de la population gabonaise se devra de proposer un programme de détente politique et morale avec l’objectif de construire, au Gabon, une véritable transition démocratique, à travers un processus de bonne gouvernance devant aboutir à la mise en place d’un État gabonais réellement démocratique. «Ce programme de détente politique et morale devrait s’articuler sur trois points à savoir : amnistie politique et morale ; liquidation du vide politique et mise en place d’un processus de réconciliation nationale», a précisé François Charles Meye.
L’amnistie politique et morale préconisée prévoit l’annulation des poursuites et des condamnations se rapportant à la contestation des résultats électoraux du 30 août 2009. La liquidation du vide politique, pour sa part, signifierait cessation du harcèlement judiciaire visant les syndicats, les leaders de l’opposition, certains organes de communication et de presse, etc. L’objectif de la mise en place d’un processus de réconciliation nationale est d’aboutir à une réelle détente des cœurs. «Pour ainsi dire, une telle campagne pourrait être placée conjointement sous le patronage du comité stratégique du forum civique, des représentants du parti au pouvoir, des représentants des Églises et associations religieuses, des sociétés initiatiques et traditionnelles et associations à caractère humain, des syndicats et ou les représentants de toutes les branches d’activités concernées par ce débat», a-t-il souligné.