Le mot d’ordre de poursuite de la grève générale illimitée dans le secteur publique a été lâché le 9 mars 2015, à l’issue d’une assemblée générale organisée par les membres de la Dynamique unitaire.

Citation de Georges Bernanos sur le dos des membres de la Dynamique unitaire. © Gabonreview

Citation de Georges Bernanos sur le dos des membres de la Dynamique unitaire. © Gabonreview

 

Les agents publics de l’État ont choisi, le 9 mars 2015, de se rendre à l’école primaire Martine Oulabou, dans le 2e arrondissement de Libreville, plutôt que dans leurs administrations respectives. Objectif : prendre connaissance du rapport des négociations du 7 au 8 mars 2015 avec le gouvernement et décider de la conduite à suivre pour les prochains jours. «Nous sommes ici pour prendre rendez-vous avec Dieu, le Tout Puissant, et l’histoire sociale de notre cher pays», a déclaré le porte-parole du mouvement, Pulchérie Matteya.

La Dynamique unitaire en assemblée générale, le 9 mars 2015. © Gabonreview

La Dynamique unitaire en assemblée générale, le 9 mars 2015. © Gabonreview

Après plus de quarante huit heures de négociation avec le gouvernement, le constat fait par l’ensemble des agents de l’administration publique se résume en un seul mot : «pitoyable». Selon ces derniers, n’ayant pu trouver la solution à leur revendication et pour un dénouement consensuel et rapide de la crise sociale qui paralyse le pays depuis un mois déjà, les autorités ont opté pour «la prolifération des menaces d’emprisonnement» à l’endroit des leaders de la Dynamique. «Nos propositions sont connues à savoir : la mise en place du nouveau système de rémunération. Comme mesure transitoire, l’augmentation immédiate du point d’indice et du Smig. Malheureusement, le gouvernement a catégoriquement dit lors de ces rencontres qu’il n’augmentera jamais les salaires et les pensions de la retraite des agents publics», a indiqué Pulchérie Matteya.

Face à ce constat, qui n’est pas du goût des membres de la Dynamique unitaire et qui, selon eux, frise également l’arrogance, il a été décidé d’un commun accord de la poursuite de la grève générale illimitée sur l’ensemble du territoire national. «Tant qu’il n’y aura pas d’augmentation de salaires et de pensions de retraite, les travailleurs ne reprendront pas le travail. Dynamique unitaire prend solennellement l’engagement devant tous les travailleurs, de poursuivre la paralysie de toute l’administration publique dans les coins et recoins du pays, pour que cette augmentation soit effective», a conclu le porte-parole.

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. John mba dit :

    Mais si croissance rime avec augmentation du budget et autres…et si dans ce cas l’augmentation des salaires va avec, pk refuser catégoriquement d’augmenter les salaires? Tout pour certains et rien pour les autres? Sur Facebook, certains fonctionnaires affichent des photos de mariage organisés à Paris cher payés, d’autres conseillers distribuent des billets com des feuilles de papier dans les boîtes de nuit de Paris, de Londres et des USA en s’affichant avec des stars et leurs prostituées de seconde zone. Trop d’inégalité salariale dans ce pays. Les gens ont raison de grever.

  2. John mba dit :

    Le Gabon est un petit pays. On sait qui est qui, qui fait quoi et comment. Les gens reclament toutes ces choses à juste titre. On observe trop de disparité. À un moment il faut bien que l’ordre soit rétablie et que les choses marchent un peu normalement. Quand on lit le code de travail, la répartition même par catégorie est un flou total. Rien n’est claire. Et c’est toi jt ça qu’on refuse de voir parcek ça profite aux gens

  3. ya kiakia dit :

    Les uns disent « on reprend le job », les autres disent « on durci le mouvement ». Finalement ce bras de fer c’est entre les travailleurs et le gouvernement ou entre les travailleurs eux-mêmes ? Vraiment le gabonais ! Pfffff…

    • mouthou dit :

      Le problème du Gabonais, c’est le Gabonais lui-même. On lui demande de parler d’une seule et unique voix pour revendiquer un meilleur pour tous, à long terme, il y en a qui veulent saboter le mouvement au nom des amitiés qu’ils ont à la présidence. N’est ce pas la « DURE » de Fridolin Mvé Messa…….!

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