Par ordonnance du tribunal, le Syndicat national des télécommunications (Synatel) a récemment été sommé de cesser toute manifestation entravant le bon fonctionnement des activités à Gabon Telecom, sous peine de poursuites judiciaires et de fortes amendes.

Sit-in du Synatel au Cenacom-9-étages à Libreville. © D.R.

Sit-in du Synatel au Cenacom-9-étages à Libreville. © D.R.

 

Accusés par des responsables de Gabon Telecom d’exercer sur eux et certains de leurs collègues des violences, tout en empêchant aux usagers de disposer librement des services, les membres du Syndicat national des télécommunications (Synatel) ont reçu, le 4 mars dernier, un courrier dont la substance est loin de les ravir. Déposé au secrétariat général de la mairie centrale de Libreville, en raison d’absence de siège officiel connu jusqu’à ce jour, le courrier rapporte la signification d’une ordonnance rendue le 27 février 2015 par le tribunal de première instance de Libreville, qui enjoint l’organisation syndicale de respecter à la lettre le principe de grève sans débordement.

Si le mouvement de revendication initiée il y a plusieurs mois, qui a pris une autre tournure la semaine écoulée, a été reconnu dans son droit, la justice n’en a pas moins ordonné au Synatel «de cesser tout trouble à l’égard de la société Gabon Telecom par l’arrêt immédiat de toute manifestation de violences ou de voies de fait à l’encontre des dirigeants de la société demanderesse et des usagers». De même, au plus fort de leur grève, les membres du Synatel avaient été accusés d’entraver le bon déroulement des activités, en empêchant l’accès au lieu de travail des agents non impliqués dans le mouvement. Un agissement dont le tribunal a ordonné la cessation, non sans exiger au préalable «l’ouverture sans délai du portail cadenassé et l’expulsion des agents grévistes des locaux occupés et leurs abords», sous peine d’une amende d’un million de francs, «par acte de résistance» aux différentes injonctions.

En attendant que le climat s’apaise au sein de l’entreprise dont plusieurs agents promettent de ne rien lâcher jusqu’à satisfaction complète de leurs revendications, le tribunal a ordonné que la sécurisation des locaux et sites de Gabon Telecom soit désormais assurée par les agents des forces de police ou de la gendarmerie nationale. Une ordonnance qui risque de mettre le feu aux poudres.

 

 
GR
 

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