Le ministre de l’Economie vient de publier une circulaire à travers laquelle il revient longuement sur les dispositions légales relatives aux incitations fiscales.

Régis Immongault. © D.R.

Régis Immongault. © D.R.

 

Engagé dans un processus d’accroissement des recettes, le gouvernement accorde désormais une place de choix à l’encadrement des avantages, exonérations, droits et taxes fiscaux. A cet effet, des dispositions visant un meilleur contrôle des privilèges et franchises exceptionnelles, ainsi que la suppression de la pratique des exonérations et abattements sans base légale sont à l’ordre du jour. Concrètement, le ministre de l’Economie a rendu publique une circulaire y relative.

Régis Immongault rappelle que l’article 3, alinéa 1 de la loi n°027/2008 du 22 janvier 2009 portant Code général des impôts frappe de nullité absolue tout avantage fiscal et exonération d’impôts, de droits et taxes non prévus par un texte législatif (Constitution, loi des finances, loi ordinaire). Plus loin, il reprend l’alinéa 2 du même article, qui dispose que la saisine du ministre chargé des Finances, «pour un visa préalable», est nécessaire pour toute initiative «ayant pour effet de créer de nouveaux impôts, droits, taxes ou redevances» voire «de tout texte octroyant des avantages fiscaux».

En somme, cette circulaire vise à rappeler les principes d’encadrement des incitations fiscales. «Les impositions de toutes nature constituant la source fondamentale des ressources de l’Etat et de ses démembrements, les règles relatives à leurs définition, création, suppression et gestion relevant du domaine de la loi, conformément à l’article 47 de la Constitution, tous les acteurs de la vie publique doivent en observer l’application de façon rigoureuse, au risque de diminuer dangereusement la part des recettes fiscales dans le budget de la nation», précise Régis Immongault.

Une initiative qui tend à crédibiliser la thèse de l’impasse budgétaire voire de «la plus importante crise budgétaire de l’histoire du Gabon» dès 2015 (lire par ailleurs «Finances publiques : L’impasse budgétaire 2015 selon Oyé Mba»).

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Kombila dit :

    Qui bénéficie encore de ces avantages de nos jours ? Il y a crise, certes. Mais qu’avez-vous fait de tout le budget de l’année dernière ?

  2. Mone Afirikara dit :

    Voici ce que pense JEUNE AFRIQUE de la situation au GABON. Ce magazine roule vraiment pour Ali. Vraiment c’est honteux pour l’Afrique ( dire que c’est pour de l’argent; on ne vous enterrera même pas avec).

    « Un climat politique tendu, des cours du pétrole en berne, des grèves à répétition : il n’en fallait pas plus pour que certains prédisent une explosion sociale. Mais les nuages se dissipent, et le gouvernement maintient son cap. »

    …. »Stratégie hasardeuse de l’opposition

    C’était oublier que Libreville n’est pas Ouagadougou et qu’Ali Bongo Ondimba n’est pas Blaise Compaoré. Mais qui parmi les meneurs de la manifestation du 20 décembre dans les rues de la capitale n’a pas rêvé du contraire ? Peine perdue, la stratégie hasardeuse de l’opposition n’a pas produit le résultat escompté. Et le soufflé Péan est retombé. À cause des liens troubles du Français avec le Gabon, des approximations d’une enquête et de l’extrême violence de l’attaque – qui a eu pour effet de susciter de l’empathie pour sa victime. » JEUNE AFRIQUE

    Heureusement qu’on connait déjà votre ligne éditoriale!

    FOUTAISE!

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