Réagissant sur le climat social tendu depuis plusieurs mois au Gabon, le secrétaire général de l’Union du peuple gabonais (UPG) propose des mesures «pour sortir de l’impasse».

Bruno Ben Moubamba, le 24 mars 2015 à Awendjé à Libreville. © Gabonreview

Bruno Ben Moubamba, le 24 mars 2015 à Awendjé à Libreville. © Gabonreview


 
Pour Bruno Ben Moubamba, le climat social dans lequel évolue le Gabon ces derniers mois n’augure rien de bon. Au regard de la détermination et du positionnement des uns et des autres, il estime que le pays tend à sombrer un peu plus dans l’incertitude, tout en jetant le doute dans l’esprit des partenaires internationaux du pays. Au cours d’une déclaration de presse faite à Awendjé à Libreville, le 24 février courant, il a affirmé qu’il faut mettre un terme à cette situation. D’autant, a-t-il regretté, que «des secteurs entiers du pays sont paralysés par des grèves préoccupantes» sans qu’aucune mesure concrète n’ait véritablement été envisagée. Aussi, propose-t-il au président de la République quelques pistes de sortie.
Assimilant le blocage du secteur de l’éducation à l’une des situations les plus préoccupantes du moment, qui pourrait conduire à une année blanche si rien n’est fait à temps, le secrétaire général de la branche dite légaliste de l’Union du peuple gabonais (UPG), propose «trois dynamiques pour sortir de l’impasse». La première, dit-il, «le président de la République devrait parler solennellement au peuple gabonais et lui dire : «Je vous ai compris, j’ai compris vos problèmes sociaux, et je veux que l’Etat les résolve et tout sera mis en œuvre en ce sens.»». Pour Bruno Ben Moubamba qui a dit réagir «comme l’aurait fait le fondateur de l’UPG, Pierre Mamboundou», le silence d’Ali Bongo n’a que trop duré et contribue au pourrissement de la situation, alors que le gouvernement brille par le non-respect de ses propres engagements.
Aussi, lance-t-il, «le président de la République devrait dissoudre le gouvernement actuel au nom de la paix civile et de la cohésion nationale». Le gouvernement de Daniel Ona Ondo remercié, le prochain devrait être «un gouvernement d’urgence sociale et économique au service exclusif du bien public, jusqu’aux élections de 2016» qui, dit-il, «devra régler les problèmes sociaux des populations en priorité et rassurer nos partenaires internationaux». L’ultime proposition faite par Bruno Ben Moubamba est destinée aux différentes organisations syndicales, ces partenaires sociaux qui, estime-t-il, «doivent faire preuve de responsabilité en la circonstance», pour éviter «le blocage du pays». Si ses trois propositions sont courageuses voire audacieuses, rien ou presque ne permet de dire qu’il sera écouté.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. eternite dit :

    Je suis impressionné par tant de manque de « clairvoyance » de la part d’un homme politique qui se veut avoir un rayonnement national voir international.
    Monsieur vos propositions proviennent du monde de oui-oui…:
    1/ le président s’adresse à la nation pour dire qu’il a compris les préoccupations; le peuple gabonais n’est pas le peuple Français et ABO n’est ni le Général de Gaulle, ni un monarque pour s’adresser au peuple avec autant de paternalisme.
    2/ Dissoudre le gouvernement, pour formé un gouvernement « d’urgence sociale au service du bien public »; la formule me plait beaucoup car elle ne veut rien dire; étant donné la majorité du PDG aux deux chambres; quel gouvernement seras là pour le bien public alors que les différents gouvernement successifs, l’ont été pour les intérêts du PDG; une fois de plus, les députés gabonais et les ministres-députés-sénateurs, ne scieront jamais la branche sur laquelle ils sont assis; et qui en sera le chef?
    3/ les partenaires sociaux doivent faire preuves de responsabilités en la circonstance ; ces partenaires sociaux font montre de responsabilités dans l’éducation nationale par exemple, car le système éducatif au gabon est à deux vitesses et les écoles privées ou universités « censitaires » privées prolifèrent avec un seul but: exclure les plus défavorisés à une éducation privilégiée.
    Je trouve en tout cas vos propositions dignes d’un parti de la mouvance présidentielle…car j’ai comme le sentiment que c’est un appel à entrer dans le gouvernement d’union nationale du ventre !!!

  2. boutala dit :

    Bruno moubamba Ah nyambiee je M attendais à des propositions sérieuses de votre part et que constate t on? Une vacuité sidérante des solutions qui dénotent d une mauvaise lecture des événements par le sieur. Depuis 2009 le gabon à connu 3 premiers ministres et 4 gouvernements. Deux à biyoghe mba un à n fond sima et voilà le dernier en date aux mains d ona ondo.4 gouvernements en 5 ans n est ce pas trop mr moubamba? Le problème n est plus au changement de gouvernement. Le problème est plus profond qu on ne le croit. Il est à la fois lié au divorce entre le président et son peuple au management présidentiel car on ne sait plus qui dirige notre pays. Au non respect des règles de bonne gouvernance qui se traduit par des détournements de fonds et aussi à la défiance qu ont une partie des gabonais et de l opposition sur le différend lié à l acte de naissance du chef de l État. Donc sortir de l impasse à mon avis reviendrait à convoquer un dialogue national qui devra mettre à plat tous les problèmes institutionnels sociaux économiques et juridiques qui grippent l appareil. Moubamba vous savez bien que notre système electoral ne permet pas de garantir ni la transparence encore moins l alternance. Vous faites fi d ignorer cette réalité pour parler de changement d équipe et de discours du président. Franchement les discours du chef de l État on en entend à longueur de journée. Il faut du courage au président pour se décider à se lancer dans ces chantiers pré cités. Le reste n est que diversion mr moubamba. Nos problèmes ne se résument pas au changement de gouvernement. Sinon dites nous si vous êtes déjà preneur d un.poste ministériel. La crise est profonde et sérieuse. Arrêtons de nous voiler la face avec des solutions de pacotille qui font des pansements sur des jambes en bois.A situation exceptionnelle solution exceptionnelle pour l intérêt du pays.

  3. John mba dit :

    Il faut qu’on contrôle la circulation de l’herbe au Gabon. Les gens fument trop la moquette

  4. ya kiakia dit :

    Normal ! A multiplier les grèves de la faim, le cerveau y a laissé quelques neurones… mais ne soyons pas trop durs avec sieur Ben M. ; dans cette crise, toutes les propositions sont permises…Qui sait ? Même les fumeurs de moquette peuvent dans leur envolée, pondre des idées lumineuses et s’exclamer « eureka! »…donc, tout est permis !

  5. duba dit :

    Quoi de plus normal, ben Moubamba prêche pour sa paroisse.Il sait qu’il n aoccédera jamais à la magistrature suprême. Alors il tente une entrée dans le gouvernement ! Dissoudre le gouvernement, belle rigolade on dissous le parlement ( sénat,assemblée nationale) et démissionne un gouvernement. Mais en réalité il faut changer la tête de l exécutif en 2016.

  6. Dibangou Yangari Serge dit :

    Pitié pour toi BBm, pitié le peuple te regarde un peu de pudeur cognitive

  7. Bene-oui-oui dit :

    Mon cher Moubamba, aurais-tu déjà la mémoire courte ? La vraie solution c’est LA GREVE DE LA FAIM. Ton « Ali Bongo c’est qui? » t’entendra. Oh, le pauvre !

  8. Mone Afirikara dit :

    BBM, il fallait seulement dire à ton « Chef de l’Etat » de démissionner. Car c’est ce qui lui reste à faire, surtout après la sortie d’un nouveau livre sur la situation du Gabon, signé, son Ex-Premier Ministre, Raymond NDONG SIMA.

  9. Biswe dit :

    Et ils prétendent être les héritiers de Mamboundou. Mince, on a presque envie de s’auto-ritualiser pour que ces gens recouvrent un peu de bon sens!
    la forfaiture est au sommet de l’Etat et ces gens au lieu de l’évacuer immédiatement se masturbent avec des trucs du genre….CND, la dissolution du gouvernement et autres africonneries en perspective de…2016, Putain!!!!

  10. Crocky dit :

    Bonjour,
    Y a t-il un changement dans la gestion des commentaires ?
    On est passé de la gestion instatanée de ces derniers à une gestion avec un time out de 24h pour la visibilité des premiers commentaires.
    Cela ne facilite pas les réactions aux interventiosn et tue le dynamisme et l’interractivité.

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