Développement des infrastructures : Entre satisfaction et aveu d’échec
S’il se satisfait des réalisations accomplies dans le domaine des transports, le gouvernement reconnaît cependant un retard en ce qui concerne le logement.
Le programme de réalisation des infrastructures et du logement a été évoqué lors du séminaire gouvernemental tenu du 23 au 25 janvier dernier à la Pointe Denis. A cette occasion, le ministre des Infrastructures a, notamment, décliné les objectifs de son département en matière d’infrastructures de transport. Magloire Ngambia a expliqué qu’il entend améliorer la compétitivité, permettre la libre circulation des personnes et des biens aux meilleures conditions de service, de sécurité et de prix et créer des corridors de développement en reliant les capitales provinciales entre elles et à Libreville. Depuis 2009, à en croire ses dires, 485,50 km de route ont été aménagés et livrées, tandis que 930,5 km sont en cours de bitumage. S’il se satisfait de ces statistiques, il convient tout de même de rappeler qu’à l’heure actuelle, moins de 20% du réseau routier national, estimé à 7 600 km, sont revêtus. Un défi de taille car, le sous-développement du réseau routier ayant des répercussions sur les secteurs de l’agriculture et de l’élevage, du commerce, ainsi que de l’industrie et du tourisme.
Le ministre des Infrastructures a également souligné le lancement du programme global de restructuration du réseau interne et périphérique. D’où l’élargissement de certaines voies existantes, la création de nouveaux tronçons en 2X2 voies et la réhabilitation de certaines voies en mauvais état. «A l’intérieur du pays, ce programme a été élargi aux capitales départementales. La réalisation de ce vaste programme a nécessité des financements pérennes obtenus auprès des grands groupes», a-t-il expliqué. Revenant sur les partenariats public-privé (PPP), il a estimé que le maintien et l’entretien de ces infrastructures nécessitent la mise en place de péages routiers sur certains itinéraires.
Sur un tout autre plan, Magloire Ngambia a abordé l’épineux dossier des logements sociaux, reconnaissant au passage que «l’objectif arrêté en 2009 de construire 5000 logements n’a pas été atteint pour de multiples raisons». En conséquence, il a proposé de «procéder à une réforme du cadre offert à la promotion immobilière, de mener à une action pour obtenir une baisse des prix des matériaux de construction à des niveaux acceptables». Reste à savoir quelle échéance se fixe le gouvernement pour atteindre cet objectif, sachant que le mandat en cours s’achève dans un peu moins d’un an et demi.
1 Commentaire
Bon c’est vrai qu’il y a quelques satisfactions mais je pense que beaucoup d’efforts reste vraiment à faire pour notre pays