Face à la rude mise à l’épreuve de la compétence du ministre de l’Intérieur qui a interdit le dernier meeting de Rio et de la mise en cause des agissements de la Police autour de cette manifestation de l’opposition, le département gouvernemental concerné a publié une mise au point en vue de rétablir «la vérité»… ou de répondre à Moukagni-Iwangou. Le copié-collé intégral de cette mise au point.

Guy Bertrand Mapangou, le ministre de l’Intérieur. © Gabonreview

Guy Bertrand Mapangou, le ministre de l’Intérieur. © Gabonreview


 
«Depuis les malheureux événements consécutifs au meeting avorté de l’opposition, le 20 décembre 2014 à Rio et ses environs, une certaine presse réputée proche de l’opposition, oriente volontairement le débat sur des sujets sans objet, au moment où comparaissent les 101 délinquants pris en flagrant délit de perturbation de l’ordre public au cours de ladite manifestation.
Nous avons tout lu et entendu : le meeting n’a pas été interdit ; le Ministre de l’Intérieur n’était pas compétent à se prononcer à propos dudit meeting ; le refus à l’opposition de manifester est une entrave à la démocratie ; prétendue collusion entre les Pouvoirs Exécutif et Judiciaire ; tutti quanti. Toutes choses entretenues à dessein pour essayer de soustraire les mis en cause des affres de la loi.
Une méconnaissance criarde  du Code Pénal
En réalité, dès lors que l’affaire est pendante devant le tribunal, le débat sur l’acceptation ou l’interdiction de la manifestation de l’opposition par le Ministre de l’Intérieur, n’a plus lieu d’être.
Tout le monde sait que les bréviaires des magistrats sont, le Code Pénal et le Code de Procédure Pénale. Et en l’espèce, nul n’étant censé ignorer la loi, que le Ministre de l’Intérieur ait autorisé ou refusé la tenue de cette manifestation, le Code Pénal en son article 79 interdit lui-même le trouble à l’ordre public, nous citons : « est INTERDIT sur la voie publique ou dans un lieu public :tout attroupement armé ;tout attroupement non armé qui pourrait troubler la tranquillité publique.
L’attroupement est armé si l’un des individus qui le compose est porteur d’une arme apparente, ou si plusieurs d’entre eux sont porteurs d’armes cachées, ou objets quelconques, apparents ou cachés ayant servi d’armes ou apportés en vue de servir d’armes ».
Même si le législateur n’a pas précisé la nature de l’arme, tout le monde peut constater tout de même, à la lecture de la Communication bilan du Ministre de l’Intérieur corroborant les rapports des Forces de l’ordre sur le terrain, que certaines personnes interpellées étaient en possession d’armes blanches.
Cet article à lui seul bat ainsi en brèche, le débat sur la légalité ou non du rassemblement du 20 décembre 2014. Que cherchons-nous donc en essayant de mettre le Ministre de l’Intérieur au centre d’une question purement judiciaire ?
Le Code Pénal détermine les infractions et leurs peines, l’article 81 poursuit en ces termes : « sera punie d’un emprisonnement de deux mois à un an, toute personne non armée qui, faisant partie d’un attroupement armé ou non armé, ne l’aura pas abandonné après la deuxième sommation.
L’emprisonnement sera de six mois à trois ans si la personne non armée a continué à faire partie volontairement d’un attroupement armé ne s’étant pas dissipé que devant l’usage de la force ». A ce propos, que ce soit à la télévision ou à travers les réseaux sociaux, chacun a eu le temps de voir le comportement des manifestants face à la Force Publique.
Même sans être magistrat, le Code Pénal à lui seul tranche ce débat, le seul et vrai débat qui tienne en pareilles circonstances. Ou cette presse partisane utilise à l’envers ces dispositions pour percevoir « une justice aux ordres », ou alors elle trahit un manque criard de connaissances en matière Pénal pourtant à la portée de tous.
De la responsabilité et compétence du Ministre de l’Intérieur
Il a également circulé abondamment dans les réseaux sociaux et la presse écrite privée que la manifestation du 20 décembre dernier n’était pas interdite parce que le Ministre de l’Intérieur n’était pas qualifié à le faire.
A la lecture de l’article 6 de la loi n° 48/60 du 8 juin 1960 sur les libertés publiques, cela peut paraître fondé : « la déclaration est faite au bureau de la circonscription administrative de la localité où doit se tenir la réunion ou à la mairie dans le cas où ladite localité est érigée en commune. Il en sera donné immédiatement récépissé…».
Cependant, Libreville étant le siège des Institutions de la République, elle est aussi le chef-lieu de la province de l’Estuaire et le Gouverneur de province y réside.
A la pratique, que ce soit pour les meetings ou les marches qui doivent traverser un ou plusieurs arrondissements, l’observation stricte de cette disposition légale se heurte à la complexité du choix de l’autorité à qui adresser la déclaration; dans une agglomération qui comprend les communes de Libreville, d’Owendo, d’Akanda et leurs arrondissements.
C’est pourquoi les requérants optent systématiquement pour la saisine du supérieur hiérarchique qui se trouve être le Ministre de l’Intérieur qui siège également dans la même circonscription et qui a une compétence nationale, couvrant celles des Administrations déconcentrées et décentralisées.
C’est d’ailleurs à cette conclusion que sont arrivés les responsables des partis politiques de l’opposition qui ont eux-mêmes saisi le Ministre de l’Intérieur par correspondance en date du 17 décembre 2014.
En réalité, quand l’on interroge mes services, on se rend bien compte que la lettre de notification du refus existe bien. Elle est datée du 19 décembre 2014. Mais, dans l’urgence, comment pouvait-on la leur faire parvenir si dans leur demande, les signataires n’ont indiqué aucune adresse comme l’exige l’article 5 de la loi n° 48/60 ! (cf facsimilé).
C’est d’ailleurs un des motifs du refus, aux termes des dispositions de l’article 5 de la loi n° 48/60 sus visée à savoir que « toute réunion publique est soumise à l’obligation d’une déclaration préalable indiquant le but, le lieu, le jour et l’heure de la réunion et faisant connaitre les noms, prénoms, qualité et domicile des organisateurs… ».
De plus, après que le Ministre leur ait signifié verbalement son refus pour des motifs qu’ils ont eux-mêmes reconnus au cours de l’entretien qu’il a eu avec les signataires de ladite saisine à son cabinet ; et que par voie de presse le Ministre ait fait connaitre la suite réservée à cette demande,  parler de la non interdiction de ce rassemblement relève de la pure mauvaise foi.
S’il y’a donc un reproche à faire, il ne s’adresserait point au locataire de l’avenue de Cointet mais plutôt à Messieurs Pierre André Kombila Koumba du RNB, Fulbert Mayombo Mbendjangoye de l’EPI, Joseph Benoît Mouity Nzamba du PGP, André Mbourou de l’UDPS et Marcel Malolas de l’URDP qui lui ont écrit pour solliciter l’autorisation de la tenue du meeting querellé ! Ignoraient-ils alors les dispositions de ces articles 5 et 6 au point que leur « conseil » Moukagni Iwangou n’ait pas pu les mettre sur le bon chemin ? Non !
Comme nous pouvons donc le constater, la compétence du Ministre de l’Intérieur découle de l’interprétation de l’article 6 de la loi 48/60 sus cité et renforcée par l’application des dispositions de l’article 1er du Décret n° 0154 fixant les attributions du Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de l’Immigration et de la Décentralisation.
On peut en effet y lire : « en matière de sécurité publique il est chargé entre autres : d’assurer la sécurité intérieure ; de veiller au maintien de l’ordre public ; de prendre toute mesure visant à lutter contre la criminalité et toute forme de délinquance. En matière de libertés publiques, il est entre autres chargé : de recevoir les déclarations afférentes à la tenue des réunions publiques… ».
Il est donc clair que dans un Etat de droit comme le nôtre, à la lumière de tout ce dispositif législatif et réglementaire, le Ministre de l’Intérieur, garant de l’ordre et de la sécurité publique, qu’il s’appelle Mapangou, Obiang, Nkoma, Nzengue, Oonkassa, Lossangoye ou quelqu’un d’autre, ne peut se départir de l’application de la loi, quand ce n’est pas la loi qui s’impose elle-même à nous tous, comme c’est le cas.
Le débat sur la légalité ou non du meeting de l’opposition et la disqualification du Ministre de l’Intérieur se trouve ainsi déplacé et sans objet. Le seul débat qui a cours est un débat judiciaire qui relève de l’application du Code Pénal et du Code de Procédure Pénale.
Par ailleurs, l’on constatera que le Ministère Public a librement choisi de poursuivre les mis en cause sur la base des dispositions des articles 79 et 81 du Code Pénal et non les dispositions pénales contenues dans la loi n° 48/60 du 8 juin 1960. Parce qu’il en existe aussi.
Par exemple, l’article 12 de la loi 48/60 dispose : « sont punis de quinze jours à 6 mois de prison et d’une amende de 5.000 à 100.000 francs en monnaie locale ou de l’une de ces deux peines seulement : ceux qui auront fait une déclaration incomplète ou inexacte, de nature à tromper sur les conditions de la réunion projetée ou qui, soit avant le dépôt de la déclaration prescrite à l’article 5, soit après l’interdiction de la réunion, auront adressé par un moyen quelconque, une convocation à y prendre part. Ceux qui auront participé à l’organisation d’une réunion non déclarée ou interdite ».
Non, ne nous perdons pas en conjecture. Revenons à l’essentiel et au vrai débat.
Rappelons que les Forces de l’ordre, notamment la Police, a pour entre autres missions d’assurer le maintien et le rétablissement de l’ordre public ; de constater les infractions à la loi pénale, d’en rassembler les preuves, de rechercher les auteurs et de les déférer devant les juridictions compétentes.
Pour le cas d’espèce, les officiers de police judiciaire ayant fait leur travail qui a conduit à la présentation devant le parquet d’une centaine d’individus pris en flagrant délit d’attroupement armé ou non, nous ne voyons pas en quoi la non interdiction de la manifestation par faute de notification de l’interdiction de la manifestation aux requérants par le Ministre de l’Intérieur viendrait interférer dans le procès en cours. A l’école, on parlerait de hors sujet.
Le Ministre de l’Intérieur n’intervient pas dans la procédure pénale. Le Code Pénal et les dispositions de la loi n° 48/60 sur les réunions publiques étant clairs, et même très très clairs. On ne peut donc pas l’accuser de vicier une quelconque procédure judiciaire.
Nous espérons simplement que les promoteurs de ce débat vont le taire comme ils ont tu celui sur le nombre de morts autour de la manifestation du 20 décembre 2014.
Une posture irresponsable qui dénote d’un manque de respect pour la dignité et la vie des autres. Ce qui aurait été responsable de la part de ces leaders de l’opposition et leur presse, c’est de fournir les identités des nombreuses personnes dites « décédées », ainsi que les preuves de leur décès consécutif à ce rassemblement et sous les balles des forces de l’ordre. Il faudra aller jusqu’au bout pour être crédible.
C’est déjà connu que tous les débats qui naissent autour des événements du 20 décembre  2014, ne sont qu’un amalgame d’idées qui cachent mal une farouche volonté de nuire à autrui et d’un agenda difficilement dissimulable.
Pour les délinquants à la barre, il est sage de laisser la justice faire son travail. Ils doivent répondre de leurs actes car, comme disait Montesquieu, « la liberté c’est faire ce que les lois permettent ».
Libreville, le 9 janvier 2015.
Le Ministre de l’Intérieur. »
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Le Villageois dit :

    L’événement est d’une importance majeure, aggravée par une mort, des blessés, des disparus, des détenus et de nombreuses familles en détresse. Le ministre en charge de la sécurité des gabonais se réveille le 9 janvier, exactement 20 jours après la tragédie du 20 décembre. Ce monsieur m’attriste. Soit il est incompétent, soit il est atteint d’une paresse chronique.

  2. La Fille de la Veuve dit :

    Donc si personne n’est condamné pour trouble à l’ordre public au terme de ce procès qui est en cours, le Ministre de l’Intérieur n’aura plus d’autre choix que la démission.
    Un procès n’est pas une condamnation.

  3. ParisTurf dit :

    Mais 25 des 26 premiers prévenus ont été relaxé hier. Seul un nigérian a été condamné à 1 mois de prison pour défaut de carte de séjour ! voilà que dit Guy B ?

  4. Yiduka dit :

    Mapangou est pur et simplement incompétent… Son baragouin est carrément inintelligible…

  5. imagine56 dit :

    je ne veux pas revenir, sur le plaidoyer du ministre de l’intérieur qui donne mille et un prétextes en vue de dédouaner le défoulement incontrôlable des forces de l’ordre sur de nombreux citoyens dans la journée du 20 décembre 2014.
    Je constate tout simplement que le ministre de l’intérieur a pris tout son temps disons 1 an ( ces évènements regrettables s’étant déroulés en 2014, nous sommes aujourd’hui en 2015)
    pour enfin daigner s’expliquer. Connaissant la fourberie et la duplicité de Mr Mapangou, je peux facilement « imaginer » qu’il a mis ce temps à profit à rassembler toutes les pièces du puzzle
    qui lui permettraient de se blanchir et éventuellement d’échapper plus tard aux poursuites de la CPI.
    Que le ministre « n’imagine » pas un seul instant que nous nous contenterons d’une justice aux ordres, celle qui accepte d’envoyer en prison des individus que les forces de l’ordre sont allées chercher à domicile comme pour ramener des trophées de guerre au patron.
    Nous ne sommes pas si bêtes que ça pour croire un seul instant aux explications de Mapangou. Mr Mapangou oublie cette célèbre phrase du défunt président :  » le Gabon est une maison de verre »
    c’est dire que vos petites manœuvres pour effacer ce sang, ces blessés, ces détenus politiques sont connus du public, certains de vos éléments, parents des victimes ont parlé, pour ne pas dire balancé vos agissements….parlez, expliquez , sortez toute la bave que vous pourrez, monsieur le ministre , vous ne sortirez pas blanchi de cette sombre journée où vous avez commander aux forces de l’ordre de brutaliser, de casser les opposants.
    Vous avez tellement failli que vous prétendez avoir adressé une correspondance arrivée tardivement aux leaders de l’opposition
    n’est ce pas honteux de se trouver une excuse aussi minable quand on sait la promptitude de la PJ à réagir lorsqu’il s’agit de remettre les convocations à vos adversaires politiques!
    Il vous a fallu 20 jours pour sortir cette trouvaille, 20 jours pour sortir ce petit lapin de votre chapeau.
    Il parait que vous êtes journaliste de formation, que vous avez exercé à Africa N0 1, je ne sais pas si vous étiez aussi bon journaliste que ça, je comprends que vous ayez éprouvé le besoin de vous recycler en politique, et là encore au vu des actions que vous posez , vous restez tout aussi nul que lorsque vous prestiez en qualité d’homme de presse.
    Vous voulez vous attaquer à Mr Moukagni IWangou, dans son domaine? je vous souhaite bien du plaisir.
    Monsieur Moukagni, un jour je vous ai dit au siège de Sobraga, de ne plus répondre aux quolibets de certains internautes , cette fois -ci, j’apprécierais que vous répondiez à cet ancien journaliste recyclé en politique, histoire de se remplir les poches.
    Dans les jours qui viennent, le président se rendra compte que vous aviez plus travaillé à l’enfoncer davantage q’à lui rendre service.
    Mapangou, je crois que ya Mboumbou que l’on disait chef de terre était plus professionnel que vous, parce que plus expérimenté….Quel déficit en matière de stratégie
    quel piètre ministre de l’intérieur vous faites!

  6. Le Blogueur Gabonais dit :

    je demande aux et aux autres de bien lire cet articles qui pour ma part est clair dans la mesure ou y a une scission entre son intervention lors de la manifestation qui rentre normalement dans ses attributs de Ministre de l’intérieur et la place juridique que ses personnes devront répondre devant les tribunaux en charge.
    rien ne sert de venir vilipender de veines maux ici mais la sagesse ici et c’est ce qui manque a certains serai de reconnaître que devant ce discours du ministre les choses sont claires, pour ma part les opposants gagneraient a changer de fusil d’épaule et maintenant de s’attaquer vraiment aux problèmes qui minent notre société, y en a tellementje vous assure attaquez vous aux vrais problemes creer la sensation en denoncant des reformes mal conduites des situations qui ne devraient plus exister chez nous mais de grace l’affaire du 20 dec laisser ca comme ca y a eu un mort et des centaines d’arrestation c’est assez !!!!!

  7. Mao dit :

    Que viennent faire le code pénal et le code de procédure pénale dans l’argumentation d’un ministre de l’Intérieur. sa responsabilité à lui est en amont…. Vraiment ce type ne connait rien de son supposé boulot

    • Iboundji dit :

      C’est devenu leur doxa à tous et ils ne se rendent meme plus compte que plus le temps passe ils se ridiculisent tous un peu plus
      1 mensonge + 1 mensonge ne donneront jamais 1 vérité
      Go bvula tuga-tuga,go tili [A repeter la meme chose,on se fait preuve]Proverbe Obamba
      Mubi na mamba [le méchant se reconnait à ses actes] Proverbe Vili

  8. Un citoyen dit :

    Je préfère ne même pas lire ce Monsieur Mapangou qui cherche de tous les moyens des raisons, même là où il est clair et net qu’il n’y en a pas, pour justifier ces bavures! Simplement pitoyable!

  9. Raphael Paco Reteno dit :

    Non arrêté avec cette histoire cette manif fut interdite on a déjà perdu klk1 a cose de sa

  10. Miss T dit :

    Un gros incompétent, à l’image de son chef Ibo.

  11. Richard Mfoulou dit :

    Laissons un moment de côté la question de la responsabilité politique de Mapangou. A-t-il été responsable d’interdire cette manif? Aurait-il pu mieux la faire canaliser ou non? La répression pouvait-elle moins rude? etc…
    On pourra continuer à discuter de ces questions jusqu’à la fin des temps parce que les réponses idoines sont difficilement objectives. Chacun y réponds en fonction de l’endroit où il se trouve.
    Par contre ce dont parle Mapangou aujourd’hui c’est de droit. Et il est malhonnête de lui reprocher de ke faire puisqu’il se contente e répondre au Front par le biais de Moukagni Iwangou, le dernier savant juridique qui est entrain d’éffacer les Bandega et autres Johne Nambo.
    Qu’il y réponde avec des jours de retard change qui?
    En fait, je comprends l’énervement de beaucoup ici. mapangou vient vous clouer le bec et vous humilier puisque vous avez applaudi aux blagues de Moukagni Iwangou.
    Est-ce si difficile pour nous d’être un peu honnête et objectif de temps à autres? Comment pouvons-nous changer ce pays en étant en permanence dans la mauvaise foi et l’invective?
    Comment pourrions-nous évoluer et nous en sortir sans jamais reconnaître nos erreurs et ns faiblesses.
    Quand je dis NOUS, je pense à tous ceux qui se proclament opposant, partisans du changement, anti-péfégistes etc… Chacun se reconnaîtra dans l’appellation qui lui convient, y compris moi-même.
    Quan j’avais lu les fausses théories de Moukagni Iwangou, je criagnais le jour où le pouvoir allait lui répondre. Ca n’a pas raté. Et ça ne pouvait pas rater tout simpleent parce que les arguments de Moukagni étaient de mauvaise foi, idiots et contradictoires.
    Les amis de Moukagni écrivent eux-mêmes au ministre de l’intérieur pour autoriser leur manif. Le ministre en question accepte avant de changer d’avis. Et vous venez ensuite nous dire qu’il n’était pas compétent parce qu’un texte de 1960 dit « préfet » au lieu de ministre de l’Intérieur!!!! Totalement contradictoire et ridicule. Si le ministre de l’intérieur n’a pas de compétence en la matière, pourquoi l’avoir siais? Stupide.
    Mieux, depuis plus de 20 ans qu’on manifeste à Libreville qui a demandé l’autorisation à quelqu’un d’autre qu’au ministre de l’intérieur? Mais enfin! Pourquoi se féliciter d’être aussi bête?
    Je connais ce monsieur Moukagni depuis son passage à la Fégafoot. C’est là que j’ai commencé à douter de ses capacités de juriste, pire de magistrat. J’ai eu encore plus de doute quand il a été sanctionné par ses pairs du Conseil Supérieur de Magistraure. Voilà un magistrat qui sait que stutairement il n’est pas autorisé à occuper de fonction de direction d’un parti, sauf à se mettre en position de disponibilité ou à démissionner. Et ne me dites pas que les pédégistes le font car j’ai essayé de chercher je n’ai pas trouvé de pédégistes cef d’un parti. Qu’il y ait beaucoup de magistrats pédégistes est une évidence. Mais aucun d’entre eux n’est assez idiot pour prendre un poste de direction dans un parti.
    Et voilà Moukagni qui se fait élire président de l’UPG et qui veut rester magistrat et se met à pleurnicher partout soit disant il est sanctionné en tant qu’opposant etc. C’est ridicule et pitoyable. Il a violé la loi. Il a été puni. Maintenant je sais que certains vont me dire on s’en fout de la loi. OK, mais que reprochez vous finalement au système?
    Si on continuons vaec des juristes qui mélangent le doit et la public quand ça les arrange, on n’est pas sorti de l’auberge.
    Je l’ai dit lors des suites de la manif du 20: ou bien on fait la révlution et s’en fout du droit de l’Etat oppresseur ou bien on joue la carte républicaine et démocratique et on respecte la loi et on pousse le système jusqu’à ses derniers retranchements et reniement de ses propres lois.
    Y a pas de troisième voie consistant à n’utiliser la loi que lorsqu’on veut tout en étant pas capable d’une mobilisation révolutionnaire du peuple.
    Tout le reste c’est de l’agitation qui va finir en négociatpn et arrangements.

    • Le Villageois dit :

      Mon cher Richard Mfoulou,
      J’ai essayé de vous suivre. En vous lisant, on comprend clairement que vous avez une dent contre Moukagni. A part cela, votre long propos pouvait facilement se résumer en quelques mots et comme suit : Bravo Maître Mapangou, Vive la République de la Tour de Pise. Amen.

      • Richard Mfoulou dit :

        Mon cher, je ne suis pas un villageois obtus. Je n’ai pas à dire bravo à qui que ce soit. J’essaie d’être honnête et objectif. Et je le redis, on ne rend pas service à l’opposition en l’encourageant dans l’erreur.
        Quand à M. Moukagni, c’est un compatriote avec lequel je n’ai aucun problème d’autant qu’on ne se connait même pas. Mais ne comptez pas sur moi pour applaudir des idioties parce qu je suis pour l’opposition.

      • Observateur dit :

        « J’ai essayé de vous suivre. »….et semble-t-il il allait trop vite pour vous, ou par mauvaise foi, vous avez sauté certains passages. »A part cela, votre long propos pouvait facilement se résumer en quelques mots et comme suit : Bravo Maître Mapangou, Vive la République de la Tour de Pise. »…Pour bien résumer, il faut préalablement bien assimiler. Ne jamais avoir honte de demander à autrui de préciser sa pensée, plutôt que de faire une interprétation maladroite.

    • Fille dit :

      Waou ! J’ai rarement lu un gabonais aussi lucide et mature. Un regain d’espoir ma gagné. Merci

  12. Observateur dit :

    Au lieu de verser, comme il est de coutume ici, dans l’invective et les insultes à l’encontre le Ministre de l’Intérieur, que les nombreux néo-juristes de Gabonreview nous partagent des arguments juridiques contraires à ceux de Mr Mapangou.

    • Tanko dit :

      Ils sont déjà contenus dans le rapport du l’excellent magistrat Moukagni Iwangou. Pourquoi s’intéresser à des ‘néo-juristes’ alors qu’un éminent juriste a déjà fait le boulot.
      Hum!

      • Observateur dit :

        Il semblerait que l’amateur Mapangou ait battu en brèche, point par point, les arguments de l’Excellent Moukagni. Il faudrait qu’il se livre à nouveau au même exercice. Parce que, pour peu que l’on jette un regard froid sur les 2 plaidoiries, force est de constater que le Ministre de l’Intérieur est plus convaincant.

  13. hls dit :

    je regrette une seul chose: la mort de ce jeune homme qui pour ma part est mort pour rien,il avais tte la vie pour lui,il meurt pour des persnnes sans importance…et qui aujourd hui boivent,mangent etc..j aurais aimer voir le fils de Myboto,Ping a cette manifestation pourquoi tjrs les enfnts des autres…enfin reveillns-ns!! ALI,PING,Myboto,Mba Obame snt des hommes politiques et pour faire politique,il faut payer un prix et ce prix cest ns qui le payons,(le peuple) vs qui voulez de Ping au pouvoir,lui aussi aura des ennemis démain en dévenant chef d état et parfois même ses amis..la politique est un monde méchant,et ingrat…sincerement j ai 37 ans,aujourd hui et j aimerais vivre,non a un embrassement.

    • pho aure dit :

      Pourquoi accuses tu ces personnes seulement?

      • hls dit :

        pho aure,je n accuse,persnne je dis juste qu ils snt a l origine de la mort de cet enfant…aujourd hui 11 janvier il serait avec ses amis,ses parents,sa copine ou enfnts si et sleument ses hommes a la récherche du pouvoir n auraient pas fait cette marche…Ali va s en aller,comme Bongo est partie,assurement pas au bout de 40 ans,par ce que les choses changent d elle meme et il est cnscient plus jamais de président au Gabon pour lngevité de plus de 20 ans non!! Mais je ne suis pas de ceux qui veulent le faire par la force.

        • Le Blogueur Gabonais dit :

          HLS
          je ne cesse de le dire que certains frangin je sais pas s’il pose le debat politique et analyse bien les situations que nous vivons pour ma part je suis d’accord avec ce que tu dis car le plus important est ailleurs, ces hommes ces néo opposants ont diriger ce pays et n’ont rien apporter en plus c’est aujourd’hui qu’ils connaissent la situation du pays quand ils étaient aux affaires ils ont dis dis ou on fait quoi ? et regarder les liens l’un a donner son fille au feu président l’autre a des enfants avec la sœur du président. et devant nous ils veulent dire qu’ils s’opposent alors que la nuit ils se retrouvent pour les anniversaires des enfants. Attention!!!!

    • Demain un jour nouveau dit :

      Vous venez de le tuer une seconde fois car ce jeune homme n est pas mort pour Ping ou Myboto mais Il est mort pour toi et pour moi. Il a eu le courage que toi et moi n auront jamais. Respectons son sacrifice.

  14. Tchibouele dit :

    Minable ce truc de Mapangou, vraiment minable. En s’entourant d’une bande de gamins aux éducations et études inachevées. Ali n’a pas pris au sérieux la fonction de Chef d’État. Il ne s’agit pas d’un orchestre pour faire rire le peuple, mais d’une équipe capable de répondre aux préoccupations du peuple. Comment peut on espérer l’espérance avec ce type de ministre. Mrrrd!

  15. Orlando dit :

    hls,
    Je suis déçu plus par votre intervention que celle de MAPANGOU, lorsque vous êtes allés manifester devant l’Ambassade de France, les enfants de NZOUBA, MBOURANTSOUO, Ali BONGO, ACCROMBESSI et autres étaient? lorsque vous êtes allés marchés en soutien à un sans papier à Franceville, les enfants de NZOUBA, MBOURANTSOUO, Ali BONGO, ACCROMBESSI et autres étaient? Et les manifestations dans ce sens sont légion chez nous. Vos interventions sont aussi bas que vous l’êtes vous même, mais je vais vous dire quelque chose, ces Mrs et Dames de l’opposition que vous insultés en longueur de journées et de nuits se battent pour le mieux être de tous les Gabonais au point qu’ils risquent eux leurs vies chaque jours, puisqu’ils ne ménagent aucun effort à se mettre en tête de chaque manifestation malgré qu’elles soient toujours réprimées dans le sang. Ces Mrs et Dames, mangent à leur faim, se soignent ou ils veulent en consultant des médecins de qualités dans des structures de références, passent les vacances ou bon leur semble, mangent ce qu’ils veulent, en conclusion ils ne se battent pas pour eux, au contraire, mais pour la majorité des gabonais qui a du mal à manger, à se soigner, à scolariser ses enfants, à aller en vacances……. Voilà leur combat et mon frère ne restez pas en marge le pays est en lambeau et le devoir appelle au rassemblement de toutes les forces. La peine vaut-elle de défendre un individu sans papier? Bonne lecture.

    • fatoumata dit :

      je suis parfaitement d’accord avec tes propos frangin;ces opposants etaient aussi prets à aller en cellule à la police judiciare;on doit les soutenir,merci pour ton intervention;Bassé,Amen,akewa!maloumbi et dibotsi

  16. grace edwin dit :

    Au fait qu’est devenu ce vieux papa qui à été malmené et emmené menotte aux poings ( donc désarmé) par un agent des forces de l’ordre? l’image à tourné en boucle sur toutes les chaines sauf la RTG ( bien evidemment…)Je souhaite qu’il ne lui soit rien arrivé.

  17. Propre dit :

    Incroyable,aucun commentaire depuis que cet article a été publié.
    Tous les grands juristes de ce site ont disparu.
    Aaaah manipulation, quand elle nous tiens!

  18. jean-jacques dit :

    J’espere que nos forcesde l’odre ont bien accompagner l’action des policiers farnçais , ils n’ont pas cherché de midi à 14h tout simplement finir avec des terroristes , comme les opposants gabonais qui n’ont aucune CREBILITE sur le plan National.
    Leur rôle c’est des faire des attentatas politiques. et pertuber le pays.
    ils ne font aucune politique.

  19. hls dit :

    orlando…je vais te dire une chose la politique j en n ai rien a foutre,j ai vu tellment des choses qui me pousse a dire ts les memes…qu a cela ne tienne rappel toi de 1993 alors que Mba abesollo qui soit disant comme tu le dit se battais pr le peuple,et pndant que ns cmptions sur lui qu a fait l homme politique qu il est? Tu crois que par ce que Myboto et Ping ont des sous qu ils n en n ont plus besoin? Reveil toi type il n ont rien a foutre de toi,ni de moi c est pour le préstige de leurs vie qu ils veulent etre la.sinon comment cmprndre que deux soit disant frères de longue date,qui ont étés a l origine du départ de Myboto du PDG,qui snt aujourd hui ennemis a cause d un poste de président de la république..crois-tu que c est a cause de toi et moi que cela c est produit? Nn type c est par ce qu ils ont soit d argent,d honneur et de pouvoir…mais a chacun sa façon,de voir et de cmprndre la chose politique idem bonne lisibilité…

  20. Demain un jour nouveau dit :

    Ou est la présomption d innocence…on parle de présumé coupable pas de délinquant. Le ministre fait leur procès avant le tribunal..on est dans quel pays la…mais ou est Charlie?

  21. doukdouk dit :

    Richard MFOULOU, on vous suit depuis un bon bout de temps, vous êtes pedegiste rien que par toutes vos réactions un peu partout, c’est normal que vous souteniez le Pouvoir émergent- lorsque l’on vous lis, vos positions sont claires, c’est la politique de l’émergence. Mais une chose est sure, nous suivons également Mr MOUKAGNI, vous n’atteindrai jamais le niveau de ce Monsieur, car ce Monsieur à de la matière à revendre- vous par contre on sent quelqu’un d’aigri et jaloux- Nous savons tous que ce Monsieur va former les Magistrats dans d’autres pays, donc c’est une valeur sure et cela devrait être une fierté pour le Gabon, mais comme le Gabon encourage la bêtise, afin d’avancer, continuez… Il nous a été rapporté que Mr MOUKAGNI est un Expert OHADA, Consultant Banque Mondiale. Et vous qui êtes-vous ? Vous faites pitié à cause de votre jalousie. C’est de la contradiction dont nous avons besoin ici et non l’injure. Jusqu’à un passé récent, Mr MOUKAGNI a été Enseignant Formateur des Magistrats du Gabon, il sait de quoi il parle… ou bien ceux qui ont aidé Mr MAPANGOU, afin d’apporter une réponse, n’ont pas assimilé ses cours, que c’est dommage. j’ose espérer que Mr MOUKAGNI va réagir.

  22. Oréma dit :

    Trop tard Monsieur le Ministre où étiez-vous au tant chaud? Vous venez vous justifier ou apporter des soi disant éclaircissements combien de semaines après et sur quoi? N’est-ce pas un texte arrangé contraire à la vérité que beaucoup de gabonais ont vécu et connaissent? Avez-vous le droit de disposer de la vie des gabonais comme vous le voulez pour protéger un fauteuil qui vous échappe parce que jamais mérité? Arrêtez de mentir car vous devenez vous le gouvernement et votre chef la risée du monde entier. Je vous souhaite un bon réveil en cette année 2015 pour réaliser que vous êtes gabonais et que vous avez la lourde charge de protéger les vôtres parce que « Demain est un Jour Nouveau » (le titre d’un film que vous connaissez bien).

  23. Observateur dit :

    la risée du monde entier »…Waouh!!! La source de votre information s’il vous plaît, il faut j’aille voir ça. Libérez moi de mon ignorance.

  24. gee dit :

    vous utilisez le terme « attroupement » c’est manqué de respect a des personnes reflechis,le problème vraiment est il n’ya que des maboules pour écouter des maboules.Des personnes qui consultent les autorités compétentes pour un meeting on parle d’attroupement?un attroupement c’est lorsque des gens d’horizons diverses,de pensées diverses se réunies par coïncidence suite a un fait qui marque l’instant.c’est cela un attroupement.Alors,les même policiers ont ramassés des passants,des curieux et même des riverains et quelques résistants,bravo du professionnalisme,quand on recrute des moutons c’est comme sa

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