Les recadrages de Régis Immongault sur les prévisions de Fitch Ratings
Le Gabon, miné en 2015 par la chute du cours de pétrole ? Un scénario balayé du revers de la main par le ministre en charge de l’Economie, qui soutient que le pays est préparé à affronter une telle situation.
Réagissant à la dernière publication de Fitch Ratings présageant de sombres perspectives pour le Gabon, le ministre en charge de l’Economie a tenu à apporter quelques éclaircissements. S’il a effectivement reconnu, le 8 décembre dernier à Libreville, que l’agence de notation a placé sous «perspective négative la note souveraine de la République gabonaise», Régis Immongault soutient cependant que «cette révision entre dans le cadre du repricing général de la notation des pays exportateurs de pétrole, du fait de la chute des cours pétroliers». Selon lui, «la perspective d’évolution de la notation est passée à négative car l’agence de notation a considéré que la forte baisse du prix du baril de pétrole observée depuis quelques semaines sur le marché international, fait peser un risque sur les équilibres financiers du Gabon».
Selon le ministre en charge de l’Economie, cette décision, jugée «à la fois précipitée et très discutable», n’est pas spécifique au Gabon. Car, argumente-t-il, «alors qu’il était encore à 100 dollars début septembre, le prix du Brent est passé sous les 70 dollars en fin de semaine dernière. Ce qui signifie que les revenus pétroliers de l’ensemble des pays producteurs pourraient baisser significativement si les prix devaient se maintenir à ce niveau, ou baisser encore davantage». Et alors que Fitch Ratings prédit un ralentissement de la croissance du PIB en 2015, Régis Immongault assure que «le Gabon est préparé à subir sans impact majeur le choc sur les prix du pétrole». «Selon nos simulations, la croissance de l’économie restera forte l’année prochaine, nonobstant une baisse durable du prix du pétrole», assure-t-il. Il n’en veut pour preuve que la dernière mission du Fonds monétaire international (FMI) à Libreville, qui a conforté la prévision de croissance du Gabon, fixant cette dernière à «5,7% avec un prix moyen du baril à 80 dollars». «Même à 65 dollars le baril, la croissance resterait forte, autour de 5%», insiste-t-il.
Régis Immongault confie que la loi de finances initiale prévoit la mise en réserve de précaution de 5% des crédits de fonctionnement, 15% des crédits d’investissement et 10% des subventions, soit environ 200 milliards de francs. «Cette réserve permettrait de compenser, sur toute l’année prochaine, une baisse du prix moyen du pétrole jusqu’à 65-60 dollars», indique-t-il, ajoutant : «Le gouvernement pourra ajuster efficacement la dépense publique, si nécessaire, en cours d’année, pour rester pleinement en mesure de maintenir la viabilité des finances publiques».
Dans sa publication, l’agence de notation a également évoqué la possibilité de troubles lors de la prochaine échéance électorale, en 2016. Un présage sur lequel s’est également prononcé le ministre de l’Economie, qui estime que la stabilité politique représente, depuis de longues années, un atout majeur pour le Gabon dans une sous-région marquée par de nombreux conflits. Selon lui, «toutes les conditions sont réunies pour que la présidentielle de 2016 se déroule dans un esprit parfaitement démocratique et de manière transparente». Il en veut pour preuves les dernières élections législatives, qui ont notamment été organisées avec un fichier biométrique. On ne demande qu’à le croire…
22 Commentaires
Si cette langue des bois est propre aux politiciens, l’ampleur du sujet est de loin au-dessus de telles joutes politiciennes. C’est déplorable que le ministre ne maîtrise nullement les sujets, même si son intention était d’apaiser les critiques de la note négative de Fitch.
Effectivement, les sujets sont la decote de Fitch, la chute des cours du pétrole et leurs impacts sur l’économie gabonaise.
La notation d’une agence est semblable à une moyenne pondérée des matières de classe d’un élève de lycée, avec seule particularité que tout n’y est mathématique. Certains facteurs tels le climat politique, le niveau de démocratie, entrent subjectivement en compte dans le modèle. La conséquence majeure d’une notation est le coût d’emprunt ou taux de crédit sur les marchés financiers. Donc, cette note négative veut dire que le Gabon emprunter à un coût plus élevé. Un endettement plus élevé.
Le cours à venir du baril de pétrole, quant à lui, résulte du mécanisme de l’offre et de la demande globale du pétrole, influencé par la géopolitique entre l’OPEP et l’Occident.
Clairement, à quel coût le Gabon va désormais se financer? Le ministre va-t-il réviser son budget si le cours irait au-dessous de $50 le baril? De quelles façons le ministre compense les pertes indues actuelles? Comment continue-t-il à équilibrer des budgets de fonctionnement?
A notre avis, voilà entre autres les questions que le ministre doit entretenir les médias. Il gagnerait à anticiper les effets néfastes de la chute continue du prix du baril du pétrole. C’est ce qu’on appelle les stress tests en économétrie.
@ Jean Cruz,
Merci pour cet éclairage qui recadre le sujet et met à nu le dilettantisme de l’équipe qui pilote notre pays. Il s’agit d’une insouciance dangereuse devant des écueils sérieux qui doivent necessiter une véritable prise de conscience de la part des acteurs politiques et économiques de notre pays. On a l’impression que nos dirigeants ne prennent pas assez de temps pour chercher à comprendre les pbl à eux posés. Il n’y a rien à ajouter àvotre post, cher Cruz, mais plutôt que nous rassurer, les propos du ministre, qui traduisent une certaine arrogance, nous plongent encore davantage dans le désarroi.
Jean Cruz a posé des problèmes réels qui devraient susciter que les médias posent des questions au Ministre pour savoir qu est ce que le Gouvernement a prévu pour faire gérer cette situation difficile pour les États sans compromettre la croissance de l Economie.
Nous aurions aimé avoir un langage aussi clair de la part de notre Professeur d’Economie de Premier Ministre……!
Cet Immongault a plus de talent pour l’humour que pour la « gestion responsable » d’un pays dont presque 80% de la population vit dans la misère quotidienne.
« REPRICING » Toi même. Même sans « REPRICING », 60% des gabonais n’ont pas d’accès à l’eau potable;l’électricité;la santé;le logement; des toilettes dans les écoles, lycées et admnistration etc…
C’est terminé et officiel vous êtes la pire bande de pillards des fonds publiques jamais vu au Gabon.
En 5 ans vous avez détroussé le pays de presque autant qu’en 30 ans sous Le père Bongo.
L’heure de dégager a sonné.
Attention aux tomates et oeufs pourris tout même si d’aventure vous tourniez vers l’humour. Tchiiiiiiip!
Dans le milieu financier, cette notation est une bombe ! Le Gabon est placé à BB- et même BBB- pour le court terme avec des perspectives négatives. Cette situation devrait préoccuper M. Immongault. Je suis surpris qu’il semble minimiser la portée lorsqu’on sait que les 3 grosses agences de notation que sont Moody’s, Standard & Poor et Fitch Ratings sont très suivies par les investisseurs. Ceux-là même qu’on voudrait attirer au Gabon dans le but de diversifier notre économie. Ces gens s’intéressent beaucoup plus à ces notes qu’à toutes les présentations du NYFA ou d’autres opérations de lobby organisées ici et là.
Voyez comme y vont tous ces 1ere annee en economie et en culottes courtes !.. Venez debattre au prochain NYFA. Soumettez une demande en bonne et due forme pour obtenir une invitation officielle. Chiche villageois. On te paiera le passage et meme l’hotel, et la bouffe, et l’argent de poche et….
Je vous encourage à continuer de fermer les yeux et de boucher les oreilles. Et surtout ne pas laisser de côté votre arrogance, votre mépris envers les autres citoyens. La realité vous rattrapera M. Le Ministerion, couché dans votre hotel, la bouche pleine, les poches pleines, et bien plus…que vous aimeriez vous faire remplir.
J’ai vu juste. culottes courtes. Des petits mouanas pleurnichards
C’est le Thermomètre qui a chaud, sinon au Gabon, TOUT VA BIEN !
Pauvre Régis!
Monsieur le Ministre pourquoi ces réserves ne règlent pas le problème de la cnamgs.C’est toujours celui qui à le petit salaire qui paye au nom de la solidarité nationale.
quand vous les riches allez être solidaire au pauvres.
Au delà des considérations purement économiques et financières,cette dépréciation de notre pays tient aussi de la situation politico.institutioonelle.Même; si les émergents banalisent l’illégalité de la présidence de M.ALi BONGO,la communauté internationale et les agences de notation ont déjà bien compris que le pays est dirigé par un imposteur-faussaire,donc aucune confiance…
Je pense qu il serait souhaitable que Gabonreview publie toute l interview du Ministre dans l union au lieu de prendre quelques morceaux. J ai lu l interview du Ministre, il aborde tout ces aspects et parle d ajustement à la baisse des dépenses au cas où les cours du pétrole se maintenaient a un niveau faible. Que Gabonreview reproduise l article de l union. Il sied de préciser à notre ami quand le Ministre parle des répercussions d une faiblesse des cours sur l Economie cela démontre que les services de l Economie ont effectué des stress test. Ne pensez pas que seuls vous avez le monopole de la connaissance et que dans l administration gabonaise il n y a que des tarés. Votre problème est que tout ce qui sort du gouvernement des émergents doit être critiqué sans objectivité. Il convient de préciser que malgré les perspectives négatives le Gabon est toujours BB- et c est l une meilleures notes d Afrique Subsaharienne.
A quel moment avez vous effectue ces fameux stress tests? Qu’est ce qu’il ne faut pas lire et entendre. Arretez de raconter votre vie. Tout le monde sait que la baisse cours du petrole actuel va se ressentir dans le budget de l’etat et que d’une maniere ou autre, on va vers une loi des finances rectificative en baisse car le petrole constitue 80% des exportations et participle a 50% de notre PIB. Sois vous le faites expres, soit vous etes simplement ignorant et vous ne faites pas l’effort de vous renseigner. Tous les analystes dans le domaine de l’industrie petroliere predisaient depuis des mois cette baisse du prix du baril du petrole car les USA, l’un des principaux importateurs de petrole dans le monde va reduire ses importations pour sa consommation interieure du fait que sa production interieure de petrole 10 millions de baril/jour est sensiblement identique a celle de l’Arabie Saoudite et en plus de la mise en service de sa production du gaz de schiste. Au lieu de tenir compte de ses analyses, vous avez fait la sourde oreille en confectionnant la loi des finances 2014-2015 avec un prix du baril de petrole a 98 DOLLARS. Aujourdhui la realite du monde vous rattrape mais comme vous ne savez pas reconnaitre vos erreurs, vous avez encore le culot de dire que nous avons l’une des meilleurs notes d’afrique Subsaharienne. Illegitime, illegale de par la violation permanente de la constitution et doublez d’incompetence voila ce que vous etes.
Cher ami la loi de finances a été faite avec un pétrole à 80 dollars et un dollars à 490. Aujourd’hui le cours est à moins de 70 et le taux de change du dollars est environ à 535. Il est clair que nous avons un vrai buffer lié au taux de change. Quand vous regardez les hypothèses faites par les autres États on peut considérer que le Gabon a été l un des plus prudents. À titre d exemple le Financial Time parlait des prévisions faites par l Angola 100 dollars idem pour la Russie, le Venezuela 130 dollars, le FMI était a 93 dollars. De grâce mon cher spécialiste. L essentiel en toute chose c est de savoir s ajuster en cas de mauvaise fortune. Le gouvernement dans la présentation de la loi des finances a souligné la prudence il me semble. C est vous qui êtes ignorant et ne lisez qu en fonction de ce que vous pensez. C est la aussi la démonstration de votre incompétence et celle de vos amis.
C’est justement le cas, le ministre raconte des inepties. Comment allons nous faire face à une chute brutale des cours du brut (50 $ de moins par baril) lorsque 60% du budget en dépend? On parle d’ajustement, les seuls ajustements possibles sont :le gel des investissements et un profond dégraissage dans les budgets de fonctionnements.donc monsieur le technocrate. …..
@Math,
Tu trouves cela sérieux ?
Qu’avec 1.5 million Habitants et toute les richesses dont nous disposons ….nous puissions avoir que BB- et en plus tu voudrais nous comparer aux autres pays d’Afrique subsaharien….comme si ils ont les même avantages que nous géologiquement et démographiquement parlant …
Le Gabon est Unique nous avons un pays qui regorge de richesses …alors le seul bémol reste les Hommes …et cela fait plus de 47 ans que les BONGO sont au pouvoir …résultat des courses ?
BB- BB- BB-
Cordialement,
Philippe Vouette
Je partage le point de vue du Ministre j ai lu son article dans l union. J ai trouvé cet article construit, cohérent et bien écrit. Il ne m a pas semblé que le Ministre était optmiste, il a signifié que le Gabon était capable de faire face à la baisse des cours du pétrole en faisant les ajustements nécessaires sans chercher à compromettre la croissance. Pour voir la notation de la dette gabonaise actuelle a eu des effets sur les investisseurs, il serait souhaitable de regarder comment s échange le Bond gabonais sur le marché secondaire. A ma connaissance il n y apas eu effondrement cela signifie que malgré les remous sociaux, malgré la baisse des cours du pétrole le Gabon est un bon risque pour les investisseurs. Je sais que ça n enchante pas mes amis de l opposition mais c est la réalité. La seule chose que je dirai au Gouvernement c est de poursuivre les réformes structurelles et ne pas sombrer dans l immobilisme souhaitée par l opposition.
Tout va très bien Madame la Marquise, tout va très bien , tout va très bien! Merci d’avoir fredonner avec moi. Nos « dirigeants » actuels sont plus que pathétiques. Du balai, et vite!
voyons voir, trop de discours.
la vérité triomphe toujours.
Vous n’êtes qu’une bande d’incompétents. Ben Ali Bongo doit dégager, c’est tout.