Sur 60 agents, 53 ont été remerciés pour «faute lourde», accusés d’avoir entretenu une grève illicite.

© miraimages.photoshelter.com
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La crise qui a compliqué les relations entre la direction de l’entreprise de sous-traitance pétrolière, STSI-Boccard, et ses employés, depuis le mois de juillet dernier, vient de connaître son épilogue. Malgré les mises en garde du ministère du Travail, 53 personnes ont finalement été licenciées.

Ces déflatés paient les conséquences du mouvement de grève du mois de juillet 2014 au cours duquel une soixantaine d’employés avaient manifesté en brûlant des pneus devant l’entrée de l’entreprise. A la suite de ces incidents, les responsables de cette entreprise avaient entrepris d’assigner l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) en justice. Le tribunal de première instance de Port-Gentil avait tranché l’affaire en faveur de STSI-Boccard, estimant que cette grève était illicite. L’entreprise avait alors décidé de convoquer ses employés pour des entretiens préalables au licenciement. Une initiative qui n’avait pas été du goût du ministère du Travail qui avait demandé l’arrêt immédiat de cette procédure, tout en appelant au retour à la sérénité et à la négociation. Répondant positivement à l’injonction du gouvernement, STSI-Boccard avait demandé à ses employés de rester chez eux jusqu’à nouvel ordre. Avec l’arrivée d’un nouveau directeur général, l’entreprise avait repris ces entretiens. C’est donc avec surprise que les 53 employés ont appris leur remerciement via des lettres qui leur ont été adressées. Seuls 7 employés ont été maintenus en poste.

Pour l’avocat de STSI-Boccard, Me Tony Minko mi Ndong, l’entreprise a agi en toute légalité. «Nous n’avons fait qu’appliquer le Code du travail qui prévoit des sanctions en cas de participation à une grève illicite. C’est vraiment regrettable, mais étant entendu qu’il y avait perte de confiance, à la suite des actes posés par les grévistes, il était hors de question que ceux-ci reviennent encore dans la société», a-t-il précisé. En attendant, l’Onep ne compte pas en rester là. Le syndicat a indiqué être en train de préparer des actions. «Il y a eu beaucoup d’irrégularités dans ce qui vient de se faire. Figurez-vous qu’il y a des gens qui viennent d’être licenciés et dont les cotisations n’ont pas été reversées à la CNSS depuis 2012, et personne n’en parle. Nous ne laisserons pas faire et aviserons sur les actions à mener au moment opportun», a déclaré Paul Aimé Bagafou, le secrétaire général de l’Onep.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. mebi me ndzeme dit :

    Au Gabon aucune loi n’est respectée par les employeurs et lorsqu’on intente un procès pour non déclaration de travailleur à la CNSS dans les délais requis par le code du travailles les juges du tribunal social et les inspecteurs du travail n’ont jamais condamné les employeurs conformément au code du travail. Qu’est ce qui est plus grave? la grève prétendue illicite ou la retenue à la source des impôts et de la CNSS accompagnée de la retension frauduleuse des dites cotisations . Les juges et les inspecteurs du travail ne voient-ils pas cette fraude qui fait perdre des revenus à l’état et à la CNSS. Doit-on penser que ce sont ces juges et ces inspecteurs du travail qui empochent ce que l’état et la caisse auraient du recevoir. Au Gabon il y a des drôles de comportements. Ce qui sous d’autres cieux aurait entraîner les responsables de STSI-BOCARD en prison se retourne contre ceux qui le dénonce pour eux, pour l’état et pour la CNSS. Quel drôle de pays.

  2. le gabonais d'en bas dit :

    Ah mon frere, c’est le pays des paradoxes, eh oui on lutte contre la pauvreté, laissez nous avancer s’il vous plait….

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