Audiovisuel public : Le ras-le-bol du Synapap
Ç’en est trop pour le Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap) qui, face au mutisme de l’administration, a décidé, le 10 septembre dernier, du dépôt d’un préavis de grève dans les jours à venir.
C’est à l’issue d’une énième assemblée générale organisée dans les locaux de la «Maison Georges Rawiri», que la décision du dépôt d’un nouveau préavis de grève, qui devrait intervenir dans les tout prochains jours, a été prise. Après la première rencontre du 6 août dernier, au cours de laquelle les professionnels de l’audiovisuel public avaient réitéré le souhait de voir leurs conditions de vie et de travail améliorées au plus vite, ils ont, une nouvelle fois, tiré la sonnette d’alarme le 10 septembre courant.
Selon la présidente du Synapap, «les problèmes de la Radiodiffusion télévision gabonaise urgent. D’autant plus qu’ils datent de 2013. Et, rentrés en grève au même moment que le Mosaap (Mouvement syndical des agents de l’administration publique), aucun matériel ne (leur) a encore été livré. Pourtant, la télévision a récemment bénéficié d’une dotation de la part de l’Aninf (Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences)». Autrement dit, en dépit des nombreux appels émis par les professionnels de l’audiovisuel public, ni la tutelle ni l’administration ne réagissent. Pourtant, assure Aminata Brigitte Ondo Mendogo, «l’état actuel de nos chaînes publiques ne garantit pas la qualité des services, et les communicateurs eux-mêmes vivent dans des conditions pénibles». Comme pour attester de la véracité de ses dires, elle pointe, une fois de plus, le non-versement des primes de risque, vestimentaire, en plus de l’adoption d’un «statut particulier» pour les journalistes du service public. «Nos misères se sont multipliées par 10, bien que le gouvernement ait inscrit plus de 20 milliards par an en dotation budgétaire au profit du secteur de la Communication. On n’a rien vu de cela», regrette la syndicaliste, avant d’ajouter : «La preuve est que la RTG 2 ne fonctionne plus, à Radio Gabon c’est du bricolage. Ce sont les agents eux-mêmes qui paient certains de leurs outils de travail.»
Face à cette nouvelle fronde, l’on s’interroge désormais sur le rôle du ministère de la Communication dans la gestion de la «Maison Georges Rawiri», et notamment sur le retard pris dans la mise en œuvre des réformes annoncées. Les professionnels de l’audiovisuel public s’interrogent également sur la direction prise par les fonds perçus par la régie publicitaire: «Cet argent nous aurait permis de solutionner un ensemble de difficultés en attendant que tout rentre dans l’ordre», a lancé un journaliste.
4 Commentaires
Allez voir votre patron BOUKOUBI, les élections arrivent à grands pas ……..
même avec du matériel neuf, des équipements numérisés,une formation du personnel, votre chaine restera peu regardée. Le mal est plus profond.
Fermez tout je vous assure qu’aucun gabonais ne regrettera. Quoi le PDG ne vous finance plus?
Qui regarde même encore votre Rtpdg si ce n’est une poignée de Pdgistes. Taux d’audimat même pas 5%. Les raisons: des ondes et une télé étatisées, aux ordres, trop partial qui nous chantent à longueur de journée des ba » son excellence Ali… ». Une télé d’une autre ère. Pourtant Omar Bongo (et non votre nouveau chantre Ali) avait modernisé cette chaîne avec l’aide de Khadafi ( Kadhafi qui finançait aussi Africa No 1, mais ça tout le monde a oublié).des locaux in pourrait dire moderne mais des journaleux aux relents passéistes, voire archaïques. Cette chaîne ne pourra jamais se propulser au 21ème siècle avec des gugus aux ordres comme Ella Mintsa et Cie. Même TV+ est plus crédible car plus objectif que vous.