L’actualité politique et la perspective de la biométrie selon l’opposition
Les leaders des partis politiques de l’opposition rassemblés au sein de la Coalition des partis politiques pour l’alternance (CPPA) et la société civile gabonaise ont lancé à l’endroit de la population un appel à rester vigilant face aux actes posés ici et là par le pouvoir.
À travers un communiqué de presse publié ce 12 mars, la Coalition des partis politiques pour l’alternance et la société civile gabonaise réunis autour du mouvement citoyen «Ça suffit comme ça», est revenu sur les évènements politiques qui ont marqué le pays entre 2010 et 2011, qualifiés « d’actes antidémocratiques ». Le pouvoir, à travers le Parti démocratique gabonais (PDG), est donc à nouveau indexé pour avoir posé, entre autres :
«L’adoption hâtive et incongrue de la Constitution révisée en 2010, de la loi 7/96 relative aux élections politiques et de la loi 24/96 relative aux partis politiques ; le refus, par le pouvoir, d’introduire la biométrie dans le processus électoral ; l’organisation, par le pouvoir, des élections législatives dans la plus grande confusion». Et l’opposition d’en déduire que «Les conséquences des manigances du pouvoir sont bien là en 2012. L’ensemble des membres de la CCPA a souhaité à ce propos : « Il importe qu’ensemble, nous puissions en relever les plus insidieuses et les plus nuisibles à la démocratie pluraliste. »
En guise d’analyse de l’actualité politique récente du Gabon, sur laquelle les leaders associatifs membres du mouvement «Ça suffit comme ça» se sont récemment penchés, notamment, le renouvellement de l’Assemblée nationale et la mise en place du nouveau gouvernement, avec la nomination à sa tête de Raymond Ndong Sima, les leaders des partis politiques de l’opposition disent ne pas accorder du crédit à la douzième législature «issue d’une énième mascarade participant de la logique du coup d’état électoral permanent qui, ramenant le Gabon à l’ère du monopartisme, consacre l’anéantissement de la démocratie et discrédite gravement notre pays à l’extérieur».
«Ali Bongo Ondimba continue avec un mode de désignation du Premier ministre sur la base d’une lecture ethno-politique en vigueur depuis plus de quarante ans. En voulant gagner la confiance du Woleu Ntem qui ne lui avait accordé que de biens maigres suffrages lors de la Présidentielle de 2009, le président gabonais a opté pour Raymond Ndong Sima à la place de Paul Biyoghe Mba», soutiennent les membres de la CPPA, pour qui aucune rupture n’a été opérée.
«Premier ministre originaire de l’Estuaire, du Woleu-Ntem, ou de la Ngounie, Premier ministre des communautés Fang, Punu, Ndzebi ou Omyene, chers compatriotes, ne nous laissons pas divertir par ces considérations aux relents tribalistes», lance le CPPA.
Concernant l’introduction de la biométrie dans le processus électoral, objet de la lutte de l’opposition, celle-ci exige la mise en place d’une commission tripartite majorité-opposition-société civile devant participer aux travaux de sa mise en œuvre, aussi bien en amont qu’en aval.
«Nous n’acceptons pas d’être mis devant le fait accompli. Nous ne tolérerons aucune biométrie confectionnée sur mesure et pour le seul intérêt d’un pouvoir qui tient vaille que vaille à se conserver éternellement», martèle le communiqué de l’opposition.
«Toute véritable biométrie est faite pour servir fondamentalement le pluralisme démocratique. Le gouvernement et sa majorité ne peuvent s’arroger le droit d’offrir la biométrie comme un cadeau», conclue le texte.
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Bravo mes frères de la CPPA, cependant c’est une injure de penser que le gabon n’est composé que des fang, punu;nzébi et mienin…. et nous autres qui sommes nous? la nation Gabonaise est UN et indivisible, alors CPPA améliorer votre discours et ne faites plus dans l’ethnisme, nous attendons mieux de vous
Quoi ? Ils auraient du citer toute la cinquantaine d’ethnie du Gabon ? Un peu court comme raisonnement….. Taisons nous avant de parler….
je suis d’accord avec toi mon frère, hier la campagne présidentielle était accès sur l’ethisme, le régionalisme pronés par les mêmes partis politiques de l’opposition. aujourd’hui ils reviennent avec les même mots parce qu’on a nommé un premier ministre dit »originaire du woleu-Ntem » et appellent à la vigilance. mais ces gens doivent comprendre que les attentes des gabonais sont ailleurs en ce moment. et si l’opposition continue avec le même message, on risque de les oublier.