Le Gabon table sur une croissance de 5,7 % en 2012

En dépit d’un contexte international qui s’annonce âpre en 2012, les perspectives de la situation macro-économique du Gabon sont plutôt bonnes. Réuni le 7 mars à Libreville, le Comité monétaire et financier national du Gabon a annoncé que le taux de croissance du Gabon devrait se situer à 5,7 % en 2012 contre 6 % en 2011.

Le chantier du stade omnisport Omar-Bongo-Ondimba de Libreville

Selon le Comité, «les indicateurs sectoriels à la fin décembre 2011 sont consolidés. Le taux de croissance a été supérieur à 6% tandis que l’inflation est restée maîtrisée à 1,3%. L’économie gabonaise demeurerait bien orientée en 2012, avec une progression du PIB qui devrait être de 5,7 %.»

«Nous avons examiné la situation des finances publiques et monétaires. Et dans ces domaines, les performances du Gabon sont très bonnes. En 2011, le secteur primaire a enregistré de bons résultats qui ont porté la croissance, notamment le secteur des BTP», a expliqué le ministre de l’Economie.

Concernant le secteur primaire, la production du pétrole a baissé de 2,1 % suite aux arrêts dus aux avaries sur les installations pétrolières. En revanche, la production des minerais et des agglomérés de manganèse a enregistré une amélioration de 11,3 %. Le secteur secondaire, quant à lui, a été marqué par des performances encourageantes dans l’agriculture, le raffinage et l’énergie, ainsi que dans le bâtiment et les travaux publics et devraient se consolider en 2012.

Enfin, le secteur tertiaire s’est caractérisé par «l’orientation positive des activités dans le commerce général et la distribution des produits pétroliers, en raison d’un raffermissement de la demande intérieure», a noté le Comité monétaire et financier national du Gabon, qui s’est également penché sur les finances publiques du pays.

Sur ce point, le Comité a mis en lumière que «l’exécution des opérations financières de l’État s’est traduite par un excédent budgétaire base ordonnancement, attribuable à une hausse des ressources plus importante que celle des dépenses. Ces dernières se sont caractérisées par les réalisations des infrastructures dans le cadre de la CAN 2012. Le taux d’endettement, pour sa part, s’est situé autour de 9% du PIB».