La plateforme Référendum : Je vote NON rejette fermement les résultats du scrutin référendaire du 16 novembre 2024, dénonçant des irrégularités massives orchestrées par le ministère de l’Intérieur. Entre exclusions flagrantes, détournements de fonds publics et manipulation des chiffres, ce référendum serait le symbole d’une gouvernance militaire décriée.

Le président du Mouvement panafricain «Osons pour l’Afrique», Marc Ulrich Malékou-ma-Malékou, lors de la déclaration de la plateforme Référendum Je vote NON. © D.R.

 

La plateforme citoyenne Référendum : Je vote NON a, lors d’une déclaration dénoncé ce qu’elle qualifie de «mascarade électorale» ayant entaché le scrutin référendaire du 16 novembre 2024. Par la voix d’une de ses figures de proue, Marc Ulrich Malékou-ma-Malékou, la plateforme a énuméré une série de graves irrégularités, accusant le ministère de l’Intérieur de partialité, d’exclusion et de manipulations ayant sérieusement entaché la sincérité des résultats.

Selon la plateforme, le référendum a été organisé de manière unilatérale par l’administration centrale, avec une implication directe du ministère de l’Intérieur. Ce dernier aurait pris parti en exhortant publiquement les électeurs à soutenir le «OUI», une posture dénoncée comme contradictoire et illégitime. «Le ministère de l’Intérieur ne peut être à la fois juge et partie dans un processus électoral censé refléter la volonté populaire», a dénoncé Marc Ulrich Malékou-ma-Malékou.

Pire encore, la répartition des 27 milliards de francs CFA, mobilisés pour cette consultation nationale, a également fait l’objet de vives critiques. Les fonds auraient été exclusivement alloués aux partisans du «OUI», excluant totalement les défenseurs du «NON». Cette «injustice criante», selon Malekou, a non seulement privé le débat démocratique de son équité, mais a également accentué le sentiment de méfiance envers l’administration en place.

Un scrutin marqué par un désaveu populaire

Les chiffres officiels du taux de participation révisés à 53,54 % après une annonce initiale de 71 % suscitent également de sérieux doutes. La plateforme évoque une manipulation des données pour masquer une abstention massive. «Plus de 45 % d’abstention selon les sources officielles, et plus de 60 % selon des sources indépendantes, traduisent un rejet clair de la gouvernance actuelle», a martelé le président du Mouvement panafricain «Osons pour l’Afrique».

Pour Marc Ulrich Malékou-ma-Malékou, cette désaffection témoigne du désamour croissant des Gabonais pour le Comité pour la transition et la restauration des institutions, perçu comme une continuité du Parti démocratique gabonais. «Le prétendu coup de libération s’est avéré n’être qu’un déguisement pour prolonger l’héritage prédateur du PDG», a-t-il dénoncé, accusant le CRTI de maintenir des pratiques rétrogrades aux dépens de la souveraineté populaire.

Dans ce contexte, Référendum : Je vote NON appelle à une réforme urgente de la loi électorale gabonaise. «Il est impératif de retirer l’organisation des élections des mains du ministère de l’Intérieur», a insisté Malekou. La plateforme exige également une refonte des mécanismes électoraux pour garantir des scrutins réellement démocratiques, notamment en vue des prochaines élections législatives, locales et présidentielles prévues à la fin de la transition actuelle.

Saluant le courage des Gabonais qui ont voté «NON» malgré les obstacles, la plateforme Référendum : Je vote NON a appelé à une vigilance accrue, rappelant que l’abstention profite toujours aux «fossoyeurs de la République». «Nous remercions tous ceux qui ont refusé de céder face à l’intimidation et aux manœuvres du pouvoir», a déclaré Marc Ulrich Malékou-ma-Malékou.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jean Jacques dit :

    Pour éviter que les élections à venir les mêmes fraudes continuent, pour rendre la fraude difficile à exécuter il faut louer le système electoral électronique brésilien,avoir un fichier électoral électronique unique, mettre seulement les centres eletroraux seulement dans les chefs lieux de provinces,la population pourrait se rendre l’état assure le transport, hébergement et restauration, supprimer les centres de votes dans les casernes militaires, supprimer la gestion d’élection par le ministère de l’intérieur. Laissez la gestion d’élection par l’onu,UA,UE,les Représentants des BRICS +,responsables des partis politiques, société civile

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