Port-Gentil : Un pasteur pédophile jeté en prison après le viol d’une fidèle «possédée»

Jean Marie Létat est le présumé auteur de viol à l’endroit de la jeune HDM âgée de 17 ans. Alors que sa patiente était possédée par de mauvais esprits, il a introduit son sexe dans celui de la demoiselle avant un prétendu massage avec de l’huile d’onction.

Le prophète Jean Marie Létat de l’église Temps de la grâce, le 13 novembre 2024 à Port-Gentil. © GabonReview

Il est le présumé auteur d’actes d’attouchement sexuel à l’endroit d’une de ses fidèles, de l’église Temps de la grâce située au quartier Ngadi dans le 1er arrondissement de Port-Gentil. Lui, c’est le leader Jean Marie Létat, un Congolais de Brazzaville âgé de 57 ans. Il a été pris par la gendarmerie nationale de la brigade de Port-Gentil, le 8 juin dernier pour viol. Ayant des esprits qui l’embêtent, les parents de la fidèle HDM décident de remettre leur fille à la charge de l’église qui avait la mission de l’en délivrer. Malheureusement, les choses se sont empirées de jour en jour.

«Il n’y avait aucun moyen de suivre le culte, vu qu’elle était agitée et renversait tout sur son passage. Je suis venu lui imposer les mains et elle s’est calmée», explique-t-il. Une pratique qui n’a jamais porté ses fruits étant donné que la malade était toujours  »envoûtée » par les présences mystiques qui exigeaient qu’elle donne la vie de sa mère. Malgré les versets bibliques, l’agitation dont faisait montre l’adolescente était sans appel.

«Cette nuit-là, on n’a pas bien dormi étant donné qu’elle faisait un tapage. Je lui ai donné des versets bibliques qu’elle devait réciter à chaque fois. À 4 heures du matin, elle est venue me voir disant voir des esprits qui viennent l’attaquer réclamer la vie de sa mère», raconte-t-il.

Pour vouloir couper les liens, le prophète invite les parents de la demoiselle à pratiquer un baptême dont l’objectif est évidemment de briser tous les liens mystico-spirituels.

«Elle était possédée c’est alors que j’ai proposé à son père de lui faire un baptême pour qu’elle prenne la sainte cène», avance Jean Marie Létat.

Ayant eu ses menstrues l’adolescente est renvoyée chez elle pour une semaine le temps que sa période d’impureté passe. De retour, il convient d’accélérer les choses pour guérir la demoiselle. Jean Marie Létat se repose alors sur un pseudo massage à l’huile d’onction pour chasser les esprits qui en voulaient à la vie de la mère de sa patiente. Pour pratiquer le rituel, il met sa fidèle dans de très bonnes dispositions en élevant ses vêtements pour qu’enfin elle reste seulement avec son soutien, collant et string qu’elle portait. Des actes préparatoires qui ont fait fléchir le prophète qui voyant sa patiente en transes, aurait soigneusement fait descendre les vêtements de la demoiselle pour y introduire sa verge.

«Je lui ai dit étant à deux et que les autres ne sont pas là, je vais te faire la prière. Je lui ai fait un massage avec l’huile d’onction, en le pratiquant un esprit m’a pris et ça s’est passé», ajoute-t-il. Tout porte à croire que le responsable de l’église Temps de la grâce avait un niveau spirituel bas, pour se laisser emporter par le piège que lui auraient tendu les présences mystiques dont était victime sa fidèle. «Je reconnais les faits. Vraiment que Dieu me pardonne, j’ai essayé de faire entrer mon sexe, mais je n’ai pas pu», reconnaît le présumé auteur Jean Marie Létat.

Lors de ses actes préparatoires, l’homme de Dieu n’a pas pu résister à la tentation, face au corps pur et frais de sa fidèle possédée par de  »mauvais esprits ». Aussi, l’homme de Dieu n’a pas eu pitié de l’état psychologique dans lequel se trouvait sa patiente en introduisant son sexe dans celui de la demoiselle qui était encore vierge.

«Son sexe et mon sexe se sont touchés. J’ai essayé seulement quand elle m’a dit qu’elle est vierge j’ai laissé. Elle combattait des esprits qui voulaient qu’elle livre sa maman. C’est ce qu’elle me disait et là j’ai tout arrêté», se défend l’homme de Dieu.

Pour l’heure il attend son procès à la prison centrale de Port-Gentil dans laquelle il a été déposé le 13 novembre, après son audition avec le magistrat instructeur près le Tribunal de première instance de Port-Gentil.