Des opérateurs économiques du secteur de l’hôtellerie, du transport et des agences de voyages se sont rassemblés pour exprimer leur désarroi face aux créances accumulées par la Ligue nationale de football (Linaf) depuis plusieurs années. À bout de patience, ces prestataires dénoncent l’indifférence des autorités de tutelle, notamment du ministère des Sports, et interpellent le Premier ministre pour la résolution de cette situation critique qui menace la survie de leurs activités.

Les membres du collectif des prestataires de la Linaf en réunion de concertation, le 7 novembre 2024 à Libreville. © GabonReview

 

Réunis jeudi 7 novembre dans un hôtel de Libreville, les prestataires de la Ligue nationale de football (Linaf) se sont retrouvés pour aborder l’impasse financière qui les étouffe. Ces opérateurs, œuvrant dans les domaines de l’hôtellerie, du transport, et des voyages, déplorent l’accumulation de créances non réglées depuis quatre à deux ans, créances qui s’élèvent à plusieurs millions de francs CFA. Malgré leur soutien continu au championnat national de football, les délais de paiement et l’indifférence de leurs créanciers, notamment le ministère des Sports et la Linaf, les laissent sans réponse.

M. Pacôme Itsana, porte-parole du collectif des prestataires, a exprimé l’exaspération et le sentiment d’abandon ressenti par ces professionnels. «Nous avons réalisé des prestations depuis plusieurs années jusqu’à l’année dernière pour la Linaf. À ce jour, nous ne sommes toujours pas payés. On nous annonce pourtant le début du championnat pour le 23 novembre», a-t-il déclaré, déplorant la pression qui continue de peser sur eux sans qu’aucune solution financière ne soit apportée. «Qu’est-ce qu’on fait ?» interroge-t-il.

Entre renvois incessants entre le ministre des Sports et le président de la Linaf, les prestataires se disent pris dans un cercle sans issue. «Le ministre des Sports nous demande de voir le président de la Linaf, puis ce dernier nous renvoie vers le ministre des Sports. Alors, nous faisons cette adresse au Premier ministre, en espérant qu’il nous entende», poursuit Pacôme Itsana. Cette interpellation directe vise à mettre en lumière l’urgence d’une action gouvernementale à ce niveau.

À l’approche du redémarrage du championnat national, les prestataires craignent que la situation perdure et mettent en garde : «Si aucun paiement de dettes n’est effectué, il n’y aura plus d’accompagnement de la Linaf. Nous avons travaillé, nous avons droit à notre dû». Cette prise de position se veut ferme et entend refuser toute reprise du service sans garantie de paiement.

Pour ces entrepreneurs, l’heure est venue pour l’État de clarifier sa position et de tenir ses engagements, afin d’éviter que des professionnels, qui ont jusqu’ici assuré les conditions de vie et de sécurité des équipes sportives, soient les victimes d’une transition économique qui ne leur fait que peu de cas.

 
GR
 

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